![]() Sommets Vol. XVII No 3 - Automne 2004 |
Centre universitaire de formation en environnement Pas piqué des vers par Catherine Labrecque
Des
professions, il en existe des vertes et des pas mûres. Depuis la création de
la maîtrise en environnement il y a trente ans, l'Université de Sherbrooke
forme des gestionnaires en environnement, des oiseaux rares. Elle a ensuite
créé en 2001 le Centre universitaire de formation en environnement. Portrait
d'un centre qui n'est pas piqué des vers. |
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Ses programmes de formation sont avant-gardistes, de haut niveau, adaptés aux besoins de la société et enseignés par des praticiens. Le taux de placement frôle les 100 %. Ainsi caractérisé, le Centre permet à l'Université d'être le chef de file québécois de la formation en gestion de l'environnement aux cycles supérieurs. Une carrière verte… On y entre la tête pleine de bonnes intentions : sauver la planète, les animaux, les forêts. On y sort le cerveau rempli de notions de droit, de chimie, de gestion environnementale, de développement durable. «Avec le temps, les étudiants s'aperçoivent que l'environnement, c'est aussi le monde politique, municipal et celui des industries», observe le directeur du Centre, Michel Montpetit, qui s'y plaît comme un poisson dans l'eau. Selon lui, l'environnement n'a rien de compliqué : «C'est une façon d'être, de penser, c'est une manière de vivre à laquelle tout individu devrait être sensibilisé dès l'enfance.» Au Centre, l'environnement s'explique et s'applique. «Plus le Centre formera d'étudiants en environnement, meilleur se portera l'environnement!» se réjouit Michel Montpetit. Une carrière active attend les diplômés. Et il y a beaucoup de boulot. Prévenir, solutionner et gérer des problématiques environnementales, élaborer des plans de gestion environnementale, concevoir des plans d'action en développement durable et veiller à la réglementation font partie du travail à accomplir. Pour relever les défis qui les attendent, les étudiants travaillent en équipe interdisciplinaire et doivent rapidement faire face à la réalité du marché du travail en réalisant des mandats provenant d'entreprises. … et bien mûre Les étudiants bénéficient de programmes qui ont mûri. En 1974, alors que les manifestants écologiques brandissaient leurs pancartes en dénonçant les torts causés à l'environnement, l'Université instaurait sa maîtrise en environnement. Depuis, les préoccupations environnementales ont évolué à une folle vitesse. Les cours et les programmes ont suivi le courant. La maîtrise en environnement est maintenant offerte avec un cheminement de type cours ou de type recherche, le Centre donne de la formation sur mesure aux entreprises, les professionnels en exercice peuvent suivre, un peu partout en province, de la formation continue de deuxième cycle, et il existe des cheminements interdisciplinaires de troisième cycle en environnement. Relevant de huit facultés, les cours et les programmes tiennent compte de dimensions inhérentes au développement durable, comme les dimensions légales, technologiques, éthiques, sociales et économiques. Selon Michel Montpetit, on ne peut pas prendre une décision dans le domaine de l'environnement sans tenir compte de ces volets. «Par ailleurs, il incombe au Centre d'adapter son expertise et d'offrir des programmes de haut niveau et à l'avant-garde», ajoute-t-il. Les temps ont bien changé depuis que Michel Montpetit manifestait à la centrale Gentilly, dans les années 1970. «À ce moment, on était d'un côté de la barrière avec des pancartes pour critiquer les industries. Maintenant, pour être efficace en environnement, il faut savoir composer avec l'autre côté de la barrière, c'est-à-dire l'industrie», constate-t-il. Dans les années 1980, plusieurs étudiants se sont placés dans les firmes de consultants, où ils conseillaient les industries afin qu'elles respectent les nouveaux règlements. Puis, les finissants ont été engagés comme spécialistes à l'intérieur des industries, devenues proactives en environnement. Parallèlement, les ministères ont recruté de plus en plus de spécialistes. Qu'est-ce qui s'en vient? Selon lui, davantage de ressources dans les municipalités.
Beau temps mauvais
temps, Michel Montpetit veille à la qualité de l'enseignement et au
développement du Centre universitaire de formation en environnement. Il
souhaite notamment que le Centre collabore davantage à la création de
programmes de formation de deuxième cycle à l'échelle internationale. Pas
question pour lui de laisser ses projets tomber à l'eau. |
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Vox pop Que faites-vous pour protéger votre environnement? Je partage mes connaissances en participant à différents comités et j'espère qu'un jour Sherbrooke sera reconnue comme la ville modèle en environnement au Québec. Le Centre possède par ailleurs un véhicule hybride. M. Montpetit |
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