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Portrait d’une diplômée 2020

Se spécialiser avant de se lancer

Photo : Katrine Joncas

Pour certaines personnes, le choix de continuer à la maîtrise est clair dès l’entrée à l’université. Pour d’autres, il s’agit d’une décision qui évolue. C’est le cas pour Katrine Joncas, récemment diplômée en communication et présentement étudiante à la maîtrise en communication stratégique - Parcours international.

Tout au long de mon bac, je me suis dit que je n’allais pas faire la maîtrise, mais en approchant de la fin j’ai eu le vertige : je n’étais pas prête à entrer sur le marché du travail et à commencer ma vie d’adulte. Je sentais que j’avais encore des choses à apprendre avant d’être une vraie professionnelle en communication.

Si sa décision était confirmée bien avant l’arrivée de la COVID-19, Katrine avoue que la pandémie a davantage motivé son choix. Aujourd’hui, elle ne regrette pas du tout le chemin qu’elle a pris. « Je capote quand je réalise à quel point j’apprends. Contrairement à ce que certains pensent, la maîtrise n’est pas une répétition de ce qu’on voit durant le bac. Je ne peux pas croire que j’aurais commencé une carrière sans toutes ces nouvelles connaissances! »

Les avantages de la maîtrise

Dans sa maîtrise, Katrine a moins d’activités pédagogiques inscrites à son horaire. Toutefois, la charge de travail de chacune d’entre elles est beaucoup plus élevée. « Ce sont majoritairement des lectures, explique-t-elle. Sous forme de séminaire, on discute des textes avec nos professeurs et c’est comme ça qu’on apprend majoritairement. L’approche est donc complètement différente, mais comme on est moins dans les classes, on a une certaine proximité avec nos enseignants. » Comme elle devra rédiger un mémoire, elle apprend aussi à problématiser des projets de recherche. « On est très bien encadrés, notamment pour le choix de notre sujet de maîtrise ».

Mais pour Katrine, il s’agit bien plus qu’un simple choix. « J’ai peur de choisir un seul sujet parce que je vais devenir un peu experte de ce domaine-là. Inconsciemment, ça oriente aussi mon futur emploi et les gens qui vont vouloir m’engager après mes études! » Elle considère toutefois la situation de la COVID-19 comme un angle intéressant à aborder. Selon elle, plusieurs aspects peuvent être approchés, puisque la pandémie influence énormément les stratégies de communication des entreprises.

J’entends des gens qui me disent que la pandémie complique leur recherche d’emploi. Je pense qu’en ce moment, c’est le temps parfait pour faire une maîtrise.

Un autre avantage de la maîtrise, c’est qu’elle peut mener à des postes de direction plus rapidement. Bien qu’elle ne sache pas encore où elle veut travailler plus tard, Katrine aime quand ça bouge. « Je n’ai pas encore d’idée précise, mais je sais que je carbure à l’action! »

Les multiples visages de la communication

Pour une personne qui n’étudie pas en communication, c’est parfois difficile d’imaginer les débouchés possibles. Pour une étudiante ou un étudiant dans ce programme, il y a un éventail de possibilités d’emploi, et c’est stimulant d’essayer différentes branches. C’est ce qu’a compris Katrine, qui s’est impliqué dans différents projets afin de cibler ce qui la passionnait le plus. « Pour moi, c’était clair qu’à l’université j’allais choisir les communications, rigole Katrine. Déjà au secondaire, j’avais une facilité en français, je faisais les messages à l’intercom, j’animais les galas! »

Conseillée par son frère, elle a choisi l’Université de Sherbrooke : « Il a étudié en finances ici et il a trippé. Il me disait qu’à Sherbrooke, il avait eu une super belle expérience, donc je n’ai pas hésité! En plus, le programme coop me plaisait et ça a beaucoup penché dans la balance. » Lors de ses trois stages, Katrine a essayé des postes en organisation, en événementiel et en publicité. Outre ses expériences comme stagiaire, elle a aussi testé le journalisme au Collectif, journal étudiant de l’UdeS. Elle a tout d’abord occupé le poste de Chef de pupitre – Culture, avant de devenir, à sa dernière année, Rédactrice en chef.

Katrine ne pense pas poursuivre une carrière en journalisme, mais elle envisage la logistique derrière ce métier, comme les relations publiques et la coordination d’une équipe.

En communication, tout le monde est motivé et tout le monde veut prendre sa place. Pour être bien honnête, je cherchais un peu plus la mienne au départ. Mais dès que j’ai commencé à travailler au Collectif, j’ai trouvé la mienne!

Bien que Katrine ne sache pas tout à fait ce qu’elle fera plus tard, elle sait que la stratégie l’intéresse. « La maîtrise, ça prend du temps, mais je sens que je suis vraiment sur mon X. Quand je vais régler des problèmes en communication, quand je vais sentir que je fais une différence dans mon milieu professionnel, alors je vais savoir que mes études ont fonctionné et que je suis utile. »

Une chose est sûre : Katrine est ambitieuse et vise haut. Pour le moment, elle continue d’étudier et de travailler à temps partiel chez Comunika, l’agence pour laquelle elle a réalisé son dernier stage du baccalauréat.