Programme de résidence de psychiatrie générale
La première année de résidence débute par la phase de Progression vers la discipline, une étape de la formation qui permet la mise à niveau des candidats admis dans le programme de résidence et l'observation de 2 activités professionnelles confiables (APC). À l'Université de Sherbrooke, nous avons développé un stage mosaïque de 3 périodes (P1 à P3) afin d'atteindre ces objectifs et de favoriser les contacts entre les R1, leurs collègues résidents et les professeurs. Ce stage comporte d'abord 2 semaines d'accueil et de formation théorique intensive, puis des rotations de stages cliniques (psychiatrie adulte, consultation-liaison, urgence, unité de stabilisation rapide) intercalés avec une semaine d'étude. Nous exigeons que les résidents soient présents les 2 premières semaines afin de recevoir toutes les informations qui leur permettront de naviguer dans leur nouvel univers, celui des études médicales postdoctorales.
Par après, les résident.e.s débutent l'Acquisition des fondements de la discipline, une phase qui permet l'acquisition des compétences générales nécessaires en psychiatrie. Cette étape comporte 23 périodes et s'étend de la quatrième période du R1 (P4) à la 13e période (P13) du R2. À ce stade, l'étudiant effectue des stages d'urgence générale, de médecine de famille intrahospitalière, de soins palliatifs, de neurologie, de médecine interne hospitalière, de gériatrie (ou pédiatrie), de dépendance, d'approches intensives psychiatriques et de psychiatrie adulte (intrahospitalière et en clinique externe).
Les résidents sont guidés, à chaque instant, par des cahiers de stage qui décrivent les milieux de stage et la clientèle rencontrée, les méthodes et moyens pédagogiques, les objectifs d'apprentissage (objectifs généraux, jalons de compétence, objectifs spécifiques, activités professionnelles confiables), les lectures (obligatoires, recommandées, facultatives), les modalités évaluatives et l'administration du stage. Ils sont aussi en lien direct avec la direction du programme (qui les rencontre individuellement deux fois l'an), avec leurs superviseurs et avec les représentants des résidents qui siègent au Comité de programme de résidence. Ces mécanismes permettent d'adresser les difficultés et de mettre en œuvre des stratégies de remédiation, s'il y a lieu.
Dès la première année de résidence, les R1 sont encouragés à s'impliquer dans la vie de leur programme postdoctoral; c'est la meilleure façon de connaître et d'améliorer le programme, d'y donner sa couleur.
La seconde année de formation correspond à la suite et à la fin de la phase d'Acquisition des fondements de la discipline. Les stages déclinés plus haut se poursuivent et les objectifs gagnent en complexité à mesure que l'étudiant progresse dans son parcours. Il est aussi appelé à animer un club de lecture départemental où les aspects méthodologiques sont disséqués. Durant les gardes, le R2 prend davantage d'initiatives et enseigne aux R1 en progression vers la discipline, ainsi qu'aux externes.
Historiquement, la troisième année de résidence était réservée à 6 périodes de stage en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et à 6 périodes de gérontopsychiatrie. Toutefois, cette séquence pourrait être appelée à changer dans la foulée de la compétence par conception. Des réflexions à ce titre sont engagées au sein du programme postdoctoral.
La troisième et la quatrième année de la résidence comptent 26 périodes de stage qui constituent la maîtrise de la discipline, une étape de la formation permettant l'acquisition de compétences psychiatriques avancées. Durant cette phase, l'étudiant est appelé à soigner des clientèles de complexité croissante, à opérer des interventions de plus en plus ardues et à assumer une position de leader dans l'équipe soignante. Il consolide son identité professionnelle, peaufine ses techniques, enrichit sa compréhension des troubles mentaux et embrasse la complexité de la clinique psychiatrique. Des possibilités de stage à option sont offerts à cette étape, permettant de connaître (et de se faire connaître) de différents milieux.
Dans le parcours de formation classique, le R4 était dévolu à 4 stages plaçant le résident.e en contact avec des clientèles ou des problèmes complexes: soins complexes (comportant un volet de suivi intensif dans la communauté), soins aux clientèles médicales et chirurgicales (consultation-liaison), psychiatrie légale et criminelle et soins partagés. La séquence et la composition de cette année pourraient changer dans la foulée de la transition vers la compétence par conception.
C'est durant cette année qu'interviennent les examens de spécialité du Collège des médecins et chirurgiens du Canada.
Le R5 correspond à la phase de Transition vers la pratique et il est composé de stages choisis par le résident, avec l'assistance de sa direction de programme, afin de l'outiller en vue de sa pratique autonome. De nombreuses expériences de stage sont possibles, incluant une amorce de parcours en surspécialité psychiatrique.
La graduation survient au terme de cette cinquième et dernière année de formation postdoctorale.
Activités académiques
Quelles sont les différentes activités académiques offertes durant la résidence?
Il y a d'abord les cours pour lesquels les résident sont libérés une demi-journée par semaine tout au long de leur formation (les plages laissées vacantes sont converties en périodes de travail clinique). Le programme de cours est conçu et mis à jour par le Comité de coordination des cours (CCC). Le CCC définit les objectifs et les compétences CanMEDs de chacun des cours, évitant des duplicata et garantissant que tous les contenus pertinents soient couverts.
Les programmes de formation longitudinaux en éthique, en psychopharmacologie et en évaluation de la qualité de l'acte s'insèrent dans la grille de cours. Des modules d'auto-apprentissage d'analyse critique de la littérature (InfoCritique) figurent également dans l'offre de cours, en R1.
Il y a ensuite des activités pédagogiques longitudinales hebdomadaires, mensuelles ou annuelles que voici:
- les conférences départementales hebdomadaires (les vendredis, de 12h à 13h15, des conférenciers invités prononcent des conférences traitant de thèmes pertinents pour l'ensemble des membres du département);
- les réunions des cas cliniques (un mardi par mois, sur l'heure du midi, un résident présente un cas clinique complexe et développe, à partir de là, une réflexion intégrant des aspects théoriques);
- les midis cliniques de psychothérapie* (rencontres informelles qui ont lieu à tous les mois et qui permettent d'aborder différentes approches, questions cliniques et défis liés à la psychothérapie);
- les clubs de lecture du département (un mercredi par mois, en matinée, un R2 présente un article scientifique et l'analyse qu'il en fait, en commentant la méthodologie utilisée);
- les clubs de lecture des résidents (un jeudi par mois, sur l'heure du midi), durant lesquels un.e résident.e présente sur un thème de son choix;
- les téléconférences de l'AMPQ* (10 mercredis par an, un conférencier présente du matériel pédagogique aux membres de l'Association des médecins psychiatres du Québec pendant une heure);
- les activités de simulation en sismothérapie (en développement, détails à venir);
- les Journées Jacques Drouin (1-2 journées ou demi-journées par année, les résident.e.s partagent une expérience de psychothérapie et leur réflexion à ce sujet);
- la Journée Louis Mury (1 journée par année, un conférencier est invité à offrir une journée de formation en psychothérapie);
- la Journée de la recherche départementale;
- les demi-journées de retraite académique du programme (1-2 par année) durant lesquelles résidents et professeurs participent à une formation ou à des ateliers sur des thèmes attenants à la vie académique du programme.
Il y a aussi les activités pédagogiques offertes en stage, lesquelles varient en fonction des disciplines et des milieux. Elles comprennent, par exemple, les lectures dirigées ou les réunions académiques. Les cahiers de stage comportent tous les renseignements à ce propos.
Tout au long de la résidence, des activités de supervision en psychothérapie sont également offertes; elles varient selon les stages et les milieux. Les résidents sont libérés une demi-journée par semaine pour assurer leurs suivis et obtenir leur supervision de psychothérapie. Cette même demi-journée permet aussi de mener à bien leurs activités de recherche.
Il y a enfin des formations facultaires, hospitalières ou extérieures qui sont offertes aux résidents qui s'y inscrivent.
NB. Les activités marquées d'un astérisque (*) ne sont pas obligatoires.