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Maintien de la masse musculaire chez les femmes postménopausées

Éviter les charcuteries comme source de protéines animales

Eléonore Riesco, Isabelle Dionne, Mathieu Maltais et Martin Brochu ont pris part au projet de recherche.

Eléonore Riesco, Isabelle Dionne, Mathieu Maltais et Martin Brochu ont pris part au projet de recherche.


Photo : Michel Caron

Des chercheurs de Sherbrooke ont démontré que la consommation de protéines animales par les femmes postménopausées n’augmente pas toujours les risques de développer le diabète de type 2, comme les recherches tendaient à le démontrer jusqu’à maintenant. Tout dépend de la source des protéines animales. Et à cet égard, les viandes préparées, telles que les charcuteries, les saucisses, le bacon et les viandes froides, sont à proscrire.

Selon les résultats d’une étude clinique, l’apport en protéines animales, qui est essentiel pour aider toutes les personnes vieillissantes à maintenir leur masse musculaire, devrait provenir d’aliments sains et non transformés, tels que les produits laitiers, les œufs, le poisson et le poulet, ainsi que de quantités modérées de viande rouge. Les recherches ont été dirigées par la professeure Isabelle Dionne, de l’Université de Sherbrooke, chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement du CSSS-IUGS, en collaboration avec le doctorant Mathieu Maltais. La professeure Dionne concentre ses recherches sur l’évolution de la masse musculaire au cours du vieillissement.

«Après leur ménopause, les femmes ont besoin de consommer des protéines pour garder leur masse musculaire, explique Isabelle Dionne. Toutefois, les femmes sédentaires qui ont un surplus de poids ont un risque plus élevé de développer le diabète. Elles doivent donc porter une attention particulière à la source de protéines animales qu’elles consomment.»

«Les groupes de femmes que nous avons suivis ont consommé des protéines animales tout en évitant les charcuteries et les viandes préparées, précise la professeure Dionne. Résultat : les participantes ont réussi à maintenir leur masse musculaire et n’ont pas démontré d’augmentation de résistance à l’insuline», conclut-elle.

L’effet combiné des protéines et de l’entraînement

Cette étude s’ajoute aux résultats obtenus par l’équipe d’Isabelle Dionne qui démontrent les effets bénéfiques de la prise de protéines de source animale par une alimentation saine combinée à un programme d’entraînement en musculation. «La perte de masse musculaire chez les personnes de plus de 50 ans est un phénomène physiologique inévitable, mais l’entraînement physique et l’alimentation peuvent aider à renverser la vapeur», explique la professeure Dionne.

Le maintien de la masse musculaire est primordial chez les personnes vieillissantes pour conserver leur force musculaire, leur capacité à faire de l’activité physique, tout en luttant contre l’augmentation de la masse grasse, la résistance à l’insuline et une diminution de la densité osseuse. Par conséquent, la masse musculaire est reconnue comme un facteur permettant de diminuer les risques de chute et de fracture chez les aînés.

De nouvelles recherches en cours

L’équipe de la professeure Dionne poursuit ses recherches sur l’exercice physique et l’alimentation chez les personnes de 60 à 75 ans. Plusieurs projets sont en cours et demandent la participation de femmes et d’hommes sédentaires pour des entraînements supervisés par des kinésiologues dans une salle d’entraînement spécialement aménagée à cette fin au Centre de recherche sur le vieillissement. Ces projets de recherche visent à étudier les effets de l’exercice chez des personnes présentement sédentaires et non fumeuses, en leur proposant de commencer l’activité physique par un programme d’entraînement de 12 à 16 semaines adapté à leur condition.

Les personnes intéressées à participer à cette étude ou qui désirent obtenir plus de renseignements sur les projets en cours sont invitées à communiquer avec Martine Fisch, infirmière de recherche, au 819 780-2220, poste 45112.