Tirer profit des délais d'attente avec l'entrainement intensif

Les 2 et 3 octobre, la Faculté d'éducation physique et sportive organisait une formation sur l'entrainement préopératoire et postopératoire pour le remplacement de la hanche ou du genou. Les intervenants du domaine de la santé présents ont pu connaître les fondements et les bienfaits d'un programme d'entrainement intensif pour futurs opérés.

L'objectif de ce programme est de faciliter l'opération et d'accélérer le rétablissement, mais aussi de permettre aux personnes de se préparer activement à l'opération alors qu'elles sont sur une liste d'attente.

Une dizaine de conférenciers ont contribué à la formation, notamment des professeurs de la Faculté d'éducation physique et sportive et des médecins. Après avoir exposé les fondements théoriques de l'entrainement intensif, les organisateurs ont fait vivre des ateliers pratiques aux participants, comme un parcours à obstacles avec béquilles et une séance de marche nordique.

«Les données scientifiques et les observations pratiques de tous les auteurs contemporains confirment la nécessité d'un entrainement intensif avant et après une opération de la hanche ou du genou», affirme Jacques Vanden-Abeele, du Groupe de recherche et d'intervention en éducation physique et sportive adaptative (GRIEPSA) de la Faculté d'éducation physique et sportive. Pour lui, «c'est une nécessité que nous transformons en une activité préparatoire agréable».

L'approche des kinésiologues amène les futurs opérés à pratiquer une activité sportive qui leur procure du plaisir. C'est tout le contraire que d'attendre passivement une opération pendant plusieurs mois. Jacques Vanden-Abeele explique : «Le programme comprend l'entrainement moteur, musculaire et cardiovasculaire. Il vise à renforcer les chaînes musculaires, améliorer la mobilité des articulations et la coordination. Aussi, ce programme prépare psychologiquement les personnes en les mettant en confiance pour l'opération et les rend mieux disposées à vivre avec une prothèse.»

Convaincu de la nécessité de l'entrainement intensif pour les futurs opérés, le professeur soutient qu'il s'agit «d'une des contributions que les kinésiologues peuvent apporter au bien-être des personnes et au système médical».

La Faculté d'éducation physique et sportive offre aussi des programmes d'entrainement pour les personnes avec des besoins particuliers, comme les jeunes adultes avec déficience intellectuelle, les athlètes en fauteuil roulant et les personnes avec difficultés de mouvement. La prochaine formation aura lieu le 7 novembre et portera sur l'entrainement de la stabilisation du corps comme moyen de prévention des chutes.