Une diplômée de la FASAP fière ambassadrice des valeurs de son alma mater
Céline Paradis : le plein air à plein régime
Qu’elle soit en ski, sur son vélo ou sur un sentier montagneux, Céline Paradis est un exemple à suivre pour les personnes étudiantes qu’elle accompagne au niveau secondaire et au premier cycle à la Faculté des sciences de l’activité physique (FASAP) de l’Université de Sherbrooke. Passionnée de plein air, elle est de retour d’un récent voyage en Tanzanie où elle a gravi rien de moins que le Kilimandjaro.
Diplômée de la FASAP, cohorte de 1990, Céline Paradis y est revenue il y a une quinzaine d’années, à titre de chargée de cours au premier cycle du baccalauréat en enseignement en éducation physique et à la santé.
« J’aime penser que je n’enseigne pas uniquement de la matière, mais surtout de la passion! À la FASAP, j’offre principalement des cours pratiques, mais j’y partage énormément de théorie », mentionne la chargée de cours qui offre entre autres ceux contenant des activités individuelles hivernales et estivales.
Céline Paradis propose par ailleurs un cours où elle partage son savoir en matière d’organisation de sorties sportives avec des élèves du secondaire, un sujet qu’elle maîtrise fort bien.
Mon principal emploi est d’enseigner un programme similaire au programme sports-études, non axé sur la performance, au collège Mont-Sacré-Cœur de Granby. Depuis 30 ans, j’y offre les cours de plein air. Tous les après-midis, je suis à l’extérieur avec mes étudiantes et mes étudiants. Durant la période hivernale, nous allons en ski alpin, tandis qu’au printemps et à l'automne, nous partons à vélo. J’organise aussi des sorties avec les jeunes : le mont Washington, le mont Lafayette, le mon Blanc; nous sommes même partis en Équateur faire les monts Chimborazo et Cotopaxi en vélo.
Passion exploration
Voyageuse devant l’éternel, Céline Paradis se garde bien loin des tout-inclus! Entre l’Argentine, la Bolivie et la chaîne de l’Himalaya, elle planifie ses voyages en lien avec l’activité physique qu’elle y pratiquera.
Mes plus beaux voyages sont ceux lors desquels je pars à vélo avec mon conjoint. Nous avons fait ainsi le tour de l’Irlande, de l’Islande, de la Norvège, de l’Angleterre et celui du lac Titicaca. Il nous arrive souvent de partir à vélo en ne sachant pas où on va dormir le soir, c’est l’aventure avant tout!
Céline Paradis a entre autres escaladé l’Huayna Potosi, le Cotopaxi, le Ohos del Salado et le camp de base de l’Everest à deux reprises. Oui, la montagne l’appelle, mais pas à tout prix.
Les montagnes qui exigent piolets et crampons, ce n’est pas pour moi. Je n’ai aucune envie de faire l’Everest. À mon avis, c’est un investissement d’argent et de santé trop important. Et comme je le dis à mes élèves : vous avez escaladé sur vos deux jambes, revenez sur vos deux jambes et écoutez vos limites. C’est une philosophie qui vaut pour moi aussi. J’aime trop ma santé pour que le sommet prenne le dessus sur elle. J’ai vu des gens descendre sur le dos des sherpas et des porteurs et je ne veux pas que ça se termine ainsi pour moi ou pour mes élèves.
Une petite montagne, le Kilimandjaro?
Le Kilimandjaro n’est pas une montagne redoutable, selon Céline Paradis. Mais, avouons-le, elle n’est pas une femme qui se contente de petits défis!
Physiquement, le Kilimandjaro n’est pas si difficile. Notre groupe l’a escaladé en huit jours. Ce qui est ardu, c’est l’acclimatation. Dans le groupe, j’étais celle qui avait le plus d’expérience et la meilleure forme physique; je suis pourtant la seule qui a souffert d’importants maux de tête. On ne sait jamais comment notre corps va réagir.
Comment on se prépare pour une montagne de l’envergure du Kilimandjaro lorsqu’on est une femme dotée d’une telle forme physique?
Au lieu de faire beaucoup de vélo durant l’été précédent mon départ, j’ai opté pour la montagne. Tous les jours j’allais en monter une avec mon chien (qui était tellement heureux de ça). La préparation physique est importante, mais pour moi, la préparation nécessitait davantage de lectures. En vérité, c’est dans mon rythme de vie naturel de m’entraîner. Je pourrais repartir demain matin!
Pour Céline, atteindre le sommet n’est pas l’élément primordial d’une montée. « Pour moi, chaque jour et chaque moment est important; c’est le périple en entier qui compte. Du jour un au jour huit, tout a été parfait (à l’exception des maux de tête). J’ai créé de beaux liens avec les guides qui nous accompagnaient. Aujourd’hui, nous nous écrivons souvent. J’ai aussi une bonne pensée pour les porteurs qui avaient la responsabilité d’apporter notre matériel au sommet. En femme indépendante, j’en étais un peu gênée, mais en acceptant que ces jeunes (de la rue, pour la plupart) nous aident, on contribue à ce qu’ils gagnent leur vie », conclut-elle.
Comme le dit si bien l’enseignante : « N’écoutez pas les gens autour de vous lorsqu’ils vous disent que vos rêves sont inatteignables! Écoutez votre passion et allez de l’avant, n’ayez pas peur! »