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Activités physiques pour personnes avec déficiences physiques et intellectuelles

Le GRIEPSA fête son 25e anniversaire

Jacques Vanden-Abeele
Jacques Vanden-Abeele

Il y a 25 ans que la Faculté d'éducation physique et sportive offre des programmes d'entraînement pour des personnes présentant des incapacités physiques ou intellectuelles. Le Groupe de recherche et d'intervention en éducation physique sportive et adaptative (GRIEPSA), qui chapeaute les différents programmes, a célébré ces 25 années riches en retombées et en succès le 30 novembre dernier.

Que ce soit des athlètes en fauteuil roulant, des personnes avec des difficultés motrices, ou encore de jeunes adultes avec déficience intellectuelle, les résultats obtenus par ces personnes grâce aux programmes d'entraînement et d'activités physiques de la FEPS sont étonnants.

Le premier programme, celui d'entraînement pour athlètes paraplégiques et tétraplégiques, a été mis sur pied en 1981 par le professeur Donald Royer, auquel s'est ensuite joint Jean Laroche, entraîneur en chef du Programme paralympique du Canada. Le centre d'entraînement de l'UdeS a encadré un nombre impressionnant d'athlètes qui ont remporté plusieurs médailles dans le cadre de compétitions nationales et internationales, dont André Viger (médaillé d'or aux Jeux paralympiques de Séoul), Diane Roy (double médaillée de bronze aux Jeux paralympiques d'Athènes), et Jacques Martin (médaillé d'or aux Championnats paralympiques des États-Unis). De nombreux pays et organisations internationales font régulièrement appel aux compétences du professeur Royer et de Jean Laroche. Ces derniers ont par exemple contribué à l’établissement du centre d’excellence de Dakar, au Sénégal.

Le deuxième programme, créé en 1981 également, est celui de revalidation motrice. Il offrait au départ des activités physiques pour des personnes avec des difficultés motrices dues à des maladies non progressives seulement. La revalidation motrice fait appel à une approche dynamique centrée sur la personne développée au laboratoire de motricité humaine du professeur Jacques Vanden-Abeele. Cette approche se concrétise par l’entraînement neuromoteur dynamique de la personne, qui deviendra plus tard « l'éducation physique et sportive adaptative ».

Ce programme s'est transféré en 1992 aux personnes avec sclérose en plaques. La programmation offerte à l'UdeS est, selon le professeur Vanden-Abeele, la plus efficace au monde dans le domaine des activités physiques pour personnes avec sclérose en plaques, ce qui lui a valu la réputation de leader mondial. « Nous avons été les premiers au monde à inverser la courbe des performances motrices des personnes avec sclérose en plaques, cette maladie étant généralement associée à une détérioration irrémédiable de la motricité », affirme-t-il. Son approche a été suivie par une vingtaine de sections locales de la Division du Québec de la Société canadienne de sclérose en plaques, en plus de susciter beaucoup d’intérêt à l’étranger. De nombreux professionnels et étudiants d'Europe (Allemagne, Danemark, République tchèque, France, Suisse, etc.) viennent s’informer sur les méthodes employées.

Ce même programme s'est élargi en 2003 pour devenir le Programme d'éducation physique et sportive adaptative pour personnes avec difficultés motrices, regroupant des gens avec des maladies progressives et non progressives.

Le quatrième programme, celui d'éducation physique pour jeunes adultes avec déficience intellectuelle sévère ou profonde, a été développé en 1995. Il est le fruit d'une collaboration entre le professeur Georges-B. Lemieux, les parents de ces jeunes adultes regroupés au sein du groupe Touratelier et certains organismes reliés aux services sociaux, notamment le Centre Notre-Dame de l'Enfant de Sherbrooke (CNDE). Tous ces gens se sont réunis pour développer un programme d’activités permettant d’assurer la continuité du développement de ces jeunes adultes. Il a en effet été constaté que le milieu n’offrait aucun service adapté aux besoins de cette clientèle particulière, puisque les jeunes avec déficience intellectuelle sévère ou profonde terminent leur scolarisation et sortent de l’École Le Touret à 21 ans. Le programme vise à favoriser le développement moteur et la condition physique des participants par un programme condition d'activités physiques. Ces activités sont complémentaires aux activités de réadaptation offertes par le Centre Notre-Dame de l'Enfant.

Ces programmes sont gérés depuis début 2003 par le Groupe de recherche et d'intervention en éducation physique et sportive adaptative (GRIEPSA).

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