L’attachement seigneurial d'Anne Hébert (2017)
Anne Hébert naît en 1916, dans un Québec en voie d’entrer dans la modernité. Pourtant, la société d’alors continue d’être fortement imprégnée de réminiscences d’un régime seigneurial qui a survécu, à bien des égards, à son abolition (1854).
Issue de deux éminentes familles seigneuriales, les Taché, d’origine bourgeoise, et les Juchereau-Duchesnay, d’ascendance noble, Anne Hébert appartient à deux lignées qui ont « fait » l’histoire du Canada-français. Les racines seigneuriales de sa famille se plongent dans le sol des régions de Kamouraska et de Portneuf. À Sainte-Catherine de Fossambault, où elle séjourne régulièrement, le manoir familial continue de symboliser une distinction sociale des membres de la famille. Dans la première moitié du 20e siècle, non seulement le lieu est-il encore habité par les siens, dont son cousin Hector de Saint-Denys Garneau, mais dans la seigneurie de Fossambault comme dans quelque 250 autres fiefs du Québec, on continue de payer des rentes seigneuriales, comme aux belles heures de la féodalité.
Ce documentaire, réalisé par l’historienne et cinéaste Stéphanie Lanthier, donne la parole à plusieurs témoins associés à l’univers seigneurial d’Anne Hébert, mais également à la spécialiste de l’œuvre, la professeure Nathalie Watteyne, et à l’historien Benoît Grenier, dans un dialogue entre l’histoire et la littérature.
Réalisation : Stéphanie Lanthier
Entrevues : Benoît Grenier
Assistants à la recherche et à la technique : Michel Morissette et Ophélie Têtu
Avec la participation de la professeure Nathalie Watteyne
En savoir plus sur le sujet
GRENIER, Benoît, « L’héritage seigneurial d’Anne Hébert : famille et enracinement comme marqueurs identitaires », Les Cahiers Anne Hébert, n° 15, Anne Hébert, le centenaire : réception, traduction, enseignement de l’œuvre, 2018, p. 7-29.