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Lieu d’échanges pour les personnes étudiantes internationales au Campus de Longueuil

Le Café interculturel : dialogue et diversité

Photo : Michel Caron - UdeS
Photo : Michel Caron - UdeS

S’établir dans un nouveau pays, loin de tous repères, constitue la réalité des centaines de personnes étudiantes internationales accueillies à l’UdeS chaque session. Ainsi, dans l’optique de faciliter leur intégration, le Café interculturel est né au Campus de Longueuil. Basé sur les principes d’ouverture et de confidentialité, ce tout nouvel espace, créé spécifiquement pour elles, leur permet de partager leurs astuces, leurs expériences et leurs défis rencontrés lors de leur séjour à l'étranger.

Comment tout a commencé?

À la suite d'un besoin de connexion exprimé par des personnes étudiantes internationales à la Table étudiante du Campus de Longueuil, Julieth Maussa-Lopez, coordonnatrice à la vie étudiante et représentante d’USherbrooke International au Campus de Longueuil, lance l’idée de créer un lieu de rassemblement spécialement pour elles. Supportée par son équipe et la direction du Campus, son projet prend vie.

C’est un espace d’échanges, une occasion pour s’entraider, se solidariser et chercher des solutions constructives collectivement. L’espace permet aux personnes participantes de partager leurs expériences et d’en apprendre davantage sur l’expérience des autres à partir de l’exploration de divers thèmes, déterminés par les personnes participantes, qui varient en fonction de leurs intérêts.

Julieth Maussa-Lopez, coordonnatrice à la vie étudiante au Campus de Longueuil

Plusieurs facteurs contribuent au bon déroulement du Café interculturel. Notamment, la mise en place de règles et de principes généraux de respect, de bienveillance et de soutien permet de prendre soin de l’espace et de pratiquer l’intelligence émotionnelle. D’autre part, l’animation de l’atelier constitue un rôle crucial permettant de favoriser les interactions entre les membres. L’intervenante psychosociale, Héléna Skrotzky-Boisvert, a volontairement pourvu ce poste pour les premières éditions, en plus d’utiliser son expertise pour contribuer à l’élaboration et à la structuration de l’espace. En posant des questions ouvertes et sans jugement, elle stimule la discussion et l’oriente vers la thématique choisie.

Le succès de ce concept repose également sur sa capacité à répondre aux besoins de son public cible, soit demeurer un espace intime favorisant l’aisance et la discrétion, adopter un horaire flexible, ainsi qu’apporter un impact concret en brisant l’isolement et en abordant des sujets pertinents.

Des rencontres enrichissantes

La première étape consiste à sélectionner un thème général, basé sur les besoins exprimés par la communauté étudiante internationale. Par exemple, « L’adaptation culturelle » et « Les expressions québécoises » ont fait l’objet des deux premières rencontres. Ensuite, une personne animatrice spécialisée est choisie en fonction de la nature du sujet.

Tous les membres se réunissent dans un local du Campus de Longueuil afin de discuter autour de boissons réconfortantes et de viennoiseries. Le déroulement de l’événement combine structure et flexibilité. Bien que les règles, les principes et la thématique soient annoncés en débutant la rencontre, celui-ci se laisse guider par la progression de la conversation. L’espace appartient aux personnes étudiantes internationales et il est primordial qu’elles en retirent le maximum. À la suite des échanges, l’animateur ou l’animatrice fait ressortir les principales idées ou pistes d’action mentionnées, dans le but d’outiller le groupe. L’appréciation du Café interculturel est finalement mesurée à l’aide d’un sondage anonyme, ainsi qu’un tour de table pour clore la rencontre.

L’expérience d’Alan

Alan Fodjo Booh est un étudiant international camerounais ayant participé aux deux premiers Café interculturel. À son arrivée à l’Université de Sherbrooke, lui et plusieurs autres personnes étudiantes internationales ont manifesté la nécessité de bénéficier d’un accompagnement supplémentaire quant à leur adaptation culturelle au Campus et au Québec. L’initiative a vu le jour grâce aux observations qu’ils ont soulevées.

À l’Université de Sherbrooke, il y a un écosystème d’entraide et d’écoute lorsque les gens partagent leurs avis. C’est réconfortant parce qu’on t’écoute, on veut mieux faire les choses et après on les fait mieux.

Alan FodjoBooh, étudiant international au Campus de Longueuil


Sa participation au Café interculturel l’a enrichi non seulement d’apprentissages, mais aussi de rencontres. En effet, en échangeant avec d’autres personnes nouvellement arrivées au Québec, il a pu connecter sur la similarité des difficultés vécues, peu importe le pays de provenance. La température, le rythme de vie, le fonctionnement de la société et l’éloignement de leurs proches sont quelques-uns des nombreux enjeux complexifiant leur établissement dans leur nouveau pays d’accueil. Il considère que chercher des solutions collectives ou du soutien sur toutes ces préoccupations aide simultanément pour l’expérience universitaire et celle au Canada en général.

Je suis à l’université 3 heures par jour, mais je vis au Canada 24 heures par jour.

 Alan Fodjo Booh, étudiant international au Campus de Longueuil


La versatilité des thèmes et des personnes participantes, due à l’horaire variable, permet d’en retirer quelque chose de pertinent à chaque fois. Alan considère que participer au Café interculturel montre que c’est possible de passer au travers les épreuves à son arrivée, sachant que d’autres traversent les mêmes difficultés.

Si vous êtes une personne étudiante internationale cherchant à connecter avec d’autres, restez à l’affût, une nouvelle édition du Café interculturel sera annoncée prochainement. En espérant vous y voir !

Pour toutes questions, veuillez communiquer avec Julieth Maussa-Lopez, coordonnatrice à la vie étudiante ou Laurence Gagnon, coordonnatrice-guide pour les personnes étudiantes internationales au Campus de Longueuil.