Expositions antérieures
Les saisons
Jean McEwen
Commissarié par Suzanne Pressé
Présentée du 11 mai au 9 septembre 2024
Jean McEwen (Montréal, 1923-1999) est un artiste marquant dans l’histoire de l’art au Canada. D’abord intéressé par la poésie, il se consacre bientôt à la peinture. Sa vision et ses domaines de recherche portent sur l’art non figuratif associé à l’abstraction lyrique, un courant artistique de l’après-guerre, défini par l’expression gestuelle et intuitive de l’artiste dans une liberté plastique totale. Les gestes sont libres, spontanés et vifs. L’artiste se concentre sur la couleur, la structure et la lumière. Il superpose des couleurs, des marges, des failles, des lignes verticales et des colonnes.
Jean McEwen a une connaissance approfondie du pouvoir expressif de la couleur, des transparences et des effets de profondeur. Son style est formé d’agencements symétriques aux multiples couches opaques et translucides de couleurs presque toujours appliquées avec les doigts.
McEwen a reçu plusieurs prix et mentions tout au long de sa carrière. Parmi les prix les plus importants, mentionnons le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton (1977) du Conseil des arts du Canada, qui honore les artistes qui se sont distingués dans le domaine des arts, et le Prix Paul‑Émile Borduas (1998), la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec pour une contribution remarquable dans le domaine des arts visuels. Les tableaux de McEwen se justifient par leur seule présence. Chaque œuvre mérite qu’on s’y arrête.
entre-voies
Katia Gosselin, Stephanie Russ, Édith Laperrière et Jean Mailloux
Commissarié par Pépite & Josèphe
Présentée du 18 janvier au 25 avril 2024
En collaboration avec Zocalo, centre d’artistes en art imprimé, l’UdeS est heureuse de vous inviter à l’exposition entre-voies à l’Espace culturel.
Au fil des six derniers mois, Katia Gosselin, Stephanie Russ, Édith Laperrière et Jean Mailloux ont mis en commun leurs savoir-faire, leurs expériences vécues et leurs sensibilités singulières face à l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. Leur travail s’est élaboré en dehors des voies traditionnelles de l’art imprimé, par le biais d’un contact particulier avec l’eau et le bois comme surface d’impression et d’exploration. L’installation photographique du duo Gosselin-Russ propose d’inattendus points de vue, jouant sur l’étonnante capacité de l’eau à réfléchir momentanément sur sa surface l’environnement en constant changement. En détournant un banal panneau de bois de construction en une matrice servant à l’impression de leurs œuvres, le duo Laperrière-Mailloux nous amène à nous pencher sur les restes d’un paysage qui nous a quittés suite aux ravages causés par les brasiers forestiers.
Empreintes par les subtilités du monde tangible, ces créations réalisées à une époque géologique marquée par l’impact massif des activités humaines sur la planète, apparaissent comme une ouverture entre deux temps, deux réalités. Conçue à la croisée des mondes – entre l’écoulement et l’écroulement –, l’exposition entre-voies est une invitation à nous laisser toucher et transformer par le caractère impermanent de tout ce qui nous entoure.
Zocalo
Zocalo, centre d’artistes en art imprimé, est le seul centre de ce type en Montérégie. Il a été créé en 1992 et offre aux artistes la possibilité d’avoir accès à différentes presses traditionnelles, ainsi qu’un atelier en impression numérique. Situé dans le Vieux-Longueuil, il présente un programme de résidences d’artistes et aussi divers projets collectifs.
Micro POP!
Rino Côté
Présentée du 8 septembre au 22 décembre 2023
En juin dernier, s’installait juste un étage au-dessous de l’Espace culturel, l’œuvre d’art éphémère intitulée Sanguis de l’artiste Rino Côté. Cette œuvre, constituée de protubérances bleues et luminescentes semblant pousser sur les parois murales, est exemplaire de la pratique de l’artiste, qui s’intéresse à la nature d’un point de vue microscopique et aux nouvelles technologies. Dans le but de faire découvrir un pan de la pratique de cet artiste, est ici présentée Micro POP!, une installation éphémère réalisée lors de l’édition 2022 d’Art souterrain. Prenant désormais d’assaut tel un champignon ou une bactérie les murs et les planchers de l’Espace culturel, l’installation côtoie un tronc d’arbre transformé en œuvre d’art par l’artiste. L’exposition présente aussi une vidéo montrant la méthode de recherche de l’artiste.
Rino Côté détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal et une maîtrise en design numérique et animation 3D de l’École des arts numériques, de l’animation et du design (NAD) de l’Université du Québec à Chicoutimi. Plusieurs fois boursier du Conseil des Arts de Longueuil, il a réalisé des œuvres d’art public et présenté ses sculptures, installations et performances dans des musées, centres d’artistes, maisons de la culture et festivals. Dans ses œuvres, il explore la condition humaine en s’inspirant des recherches sur les organismes génétiquement modifiés, le clonage et d’autres phénomènes organiques. Il recourt au modelage, au moulage et à l’impression 3D pour traduire les constats qu’il fait sur sur notre monde.
À voir également Sanguis, une œuvre d’art in situ, présentée dans le foyer Bernard-Miron au 2e étage du Campus de Longueuil.
Cette exposition est réalisée par la Ville de Longueuil, en collaboration avec le Campus de Longueuil – Université de Sherbrooke et le Conseil des Arts de Longueuil.
V.I.D.E.
Cluca, Stanley Février, Anahita Norouzi et Tuan Vu Présentée du 5 mai au 30 août 2023
– Fermeture – ( ) – Solitude – Société – Postpandémie – Sentiment – Vide Positif –
De tout temps, l'humain tente d’appréhender la substance du vide et les sentiments qu’il convoque en tout, en tentant de lui échapper. De manière conceptuelle, scientifique, philosophique ou encore artistique, nombreux sont ceux qui ont essayé d’en déterminer, d’en isoler la nature; en vain. Pouvons-nous réellement échapper à son pouvoir créatif et destructeur? En physique, le vide se traduit par l'absence de toutes matières, tandis qu’en psychologie il est la somme de plusieurs sentiments négatifs faisant conglomérats – la peur, la détresse, la solitude…
Les œuvres des artistes Cluca, Stanley Février, Anahita Norouzi et Tuan Vu questionnent la dimension psychologique du vide et la manière dont cette notion se matérialise et se manifeste socialement, posant un regard nouveau.
GUSTAVE, DESVARIEUX, KITENGE : TROIS ARTISTES À DÉCOUVRIR
Exposition satellite avec la Maison de la culture de Longueuil
Marie-Josée Gustave, Clovis Alexandre Desvarieux et Moridja Kitenge-Banza
Présentée du 1er février 4 mai 2023
Plongez dans la pratique artistique de trois artistes puisant dans leur parcours de vie pour créer des œuvres personnelles qui empruntent à des savoir-faire ou des thématiques à la fois typiques et universelles. Chiromancie, mémoire du territoire, divination, spiritualité, art naïf, artisanat, autant de référents qui sont revisités par ces artistes grâce à la peinture ou à la vannerie de papier et que le public gagne à apprécier sans a priori, pour leurs qualités conceptuelles et esthétiques.
Marie-José Gustave entrelace ses origines – guadeloupéennes – avec les notions d’identité et d’hybridité des cultures et des valeurs sur lesquelles repose un langage commun : l’art. Le métissage entre les arts plastiques, le design, et les pratiques artisanales actuelles devient ainsi un matériau de travail et de réflexion sur le geste et sur la transmission de savoir-faire.
Clovis Alexandre Desvarieux crée un univers pictural tout en nuances colorées puissantes. Engagé dans une quête qui le transforme en courroie de transmission entre monde réel et spiritualité, il chemine à travers la peinture puisant dans ses origines haïtiennes afin de communier avec la matrice ancestrale de laquelle jailli toutes les formes d’êtres et de conscience.
Originaire de la République démocratique du Congo, ayant vécu en France et désormais établi au Québec, Moridja Kitenge-Banza fait un usage poétique de ses errances et de ses pérégrinations pour repenser le territoire. Situé à la lisière de l’histoire collective et intime, de la réalité et de la fiction, l’artiste multidisciplinaire tente de démanteler, par l’intégration de récits personnels, l’opacité du grand récit colonial.
Cette exposition était présentée en collaboration avec la Ville de Longueuil dans le cadre du Mois de l'histoire des Noirs.
Marie-José Gustave
Clovis Alexandre Desvarieux
Moridja Kitenge Banza
LES PAPIERS PEINTS DE DEMAIN / LE PLANCTON
Diane Gougeon
Présentée du 6 octobre 2022 au 25 janvier 2023
Les papiers peints de demain sont une série d’oeuvres de Diane Gougeon développées autour de réflexions sur la nature dans le contexte de la crise climatique, ainsi que sur l’intégration de l’art dans les espaces publics. À l’aide de papiers peints créés numériquement, imprimés et adaptés aux lieux qui les accueillent, l’artiste met en lumière des enjeux tels que l’extinction des espèces, le réchauffement de la planète, la pollution atmosphérique, etc. Grâce à des marqueurs de réalité augmentée imprimés directement dans les oeuvres, le public est invité à accéder à du contenu sonore à partir de leurs appareils mobiles.
La proximité géographique du fleuve Saint-Laurent inspire le phytoplancton comme motif principal du papier peint présenté ici. Ce petit organisme, invisible à l’oeil nu, est omniprésent dans les cours d’eau et joue un rôle essentiel dans la chaine alimentaire ainsi que dans la production d’oxygène. On le retrouve sous différentes représentations tirées d’images de microscope et d’illustrations, notamment celles du célèbre ouvrage Formes artistiques de la nature du botaniste Ernst Haeckel, publié à la fin du 19e siècle. À cette époque, il était difficile d’imaginer que la vie dans les océans serait un jour affectée par les sons et vibrations des navires, des moteurs et des sonars. Aujourd’hui, les scientifiques estiment que les pêcheries, la défense militaire et la prospection sous-marine causent un dérèglement des écosystèmes, par les bruits qu’ils produisent et la pollution qu’ils génèrent, contribuant du même coup au réchauffement climatique. En écho à ces réflexions, les sons à découvrir proposent une incursion dans la vie aquatique, entre la nature sauvage et les activités humaines.
Depuis une trentaine d’années, Diane Gougeon présente des installations et des oeuvres photographiques en réponse aux conditions spécifiques des lieux investis. Ses oeuvres ont fait l'objet de nombreuses expositions individuelles au Québec, au Canada ainsi qu’en France et son travail a été soutenu à maintes reprises tant par le Conseil des arts et des lettres du Québec que par le Conseil des Arts du Canada. Elle a également réalisé plusieurs projets d'art public au Québec et compte trois publications monographiques sur son travail.
Cette exposition est présentée en collaboration avec la Ville de Longueuil.
Plusieurs autres papiers peints originaux seront également dévoilés cet automne dans différents lieux, dont au pavillon de la vie étudiante du Campus principal à Sherbrooke.
Pour en savoir plus sur les papiers peints
- Pour l'expérience sonore : Chacune des quatre formes de phytoplancton est associée à une bande-son. Faites-les jouer dans votre appareil simultanément ou l’un à la suite de l’autre en balayant la surface du papier peint.
LES ÉCHELLES RELATIVES
Yann Pocreau et la collection archéologique de Longueuil
Exposition satellite
Présentée du 27 mai au 5 septembre 2022
Jumelant archéologie et art actuel, l’exposition satellite présente une sélection d’artéfacts trouvés lors d’inventaires et de fouilles effectués au parc St. Mark en 2021, et au parc de la Baronnie entre 2007 et 2016. Autant d’objets des siècles passés parvenus jusqu’à nous par un concours de circonstances souvent dû au hasard. Des objets qui nous parlent des êtres humains ayant foulé le sol de l’actuel territoire de Longueuil sur des centaines, voire des milliers d’années, nous offrant une percée vers d’autres modes de vie et nous permettant de relativiser nos habitudes et nos échelles de valeurs.
Les œuvres de Yann Pocreau apportent quant à elles un regard autre, ouvrant notre conception du temps et de l’histoire. Comment les fragmentons-nous, les structurons-nous, et pendant combien de temps nos systèmes de mesure actuels dureront-ils? Car à l’échelle cosmique, la présence humaine terrestre est infiniment courte. Côtoyant des objets fabriqués par des humains du passé, les œuvres d’art contemporain présentées ici recouvrent alors une autre nature, toute relative.
Yann Pocreau a participé à de nombreuses expositions canadiennes, américaines et européennes. En 2021, le Musée des beaux-arts de Montréal lui consacrait une exposition individuelle. Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections d’importance, dont celles de la Banque Nationale du Canada, d’Hydro-Québec et du Musée d’art contemporain de Montréal. Il est représenté par la galerie Blouin-Division.
Visitez également l’exposition principale Les échelles relatives à la Maison de la culture – Édifice Marcel-Robidas, 300 Saint-Charles Ouest. Heures d’ouverture : mercredi au jeudi : 9 h à 12 h et 13 h à 16 h, vendredi : 9 h à 12 h et 13 h à 20 h, samedi et dimanche : 11 h à 17 h.
Pour en savoir plus :
https://yannpocreau.com/
https://longueuil.quebec/fr/services/arts-et-culture/expositions
POINT DE MIRE
Bertrand Carrière et Michel Lamothe
Présentée du 19 janvier au 8 mai 2022
Œuvres de la collection de la Ville de Longueuil
L’exposition Point de mire présente une sélection d’œuvres des photographes Bertrand Carrière et Michel Lamothe. Second volet aux expositions présentées à l’édifice Marcel-Robidas, elle est réalisée par le Bureau de la culture et des bibliothèques de la Ville de Longueuil.
Point de mire permet de découvrir d’autres corpus de travail de ces deux artistes aux pratiques qui se recoupent parfois, notamment à travers leur intérêt pour la photographie en noir et blanc et l’importance qu’ils accordent à la lumière, à l’aspect intime et sensuel des portions du réel qu’ils décident de capter, par l’appareil dans le cas de Carrière et, par la pellicule photosensible dans le cas de Lamothe. Laissez-vous transporter par ces lieux et ces personnages fascinants que nous présentent ici ces photographes aguerris.
Au cours des 40 dernières années, Bertrand Carrière a tissé une œuvre photographique à la fois personnelle et variée. Ses œuvres se retrouvent dans d’importantes collections muséales et privées au Québec, au Canada, aux États-Unis et en France. Il enseigne la photographie à l'Université de Sherbrooke et vit entre Longueuil et les Cantons de l'Est.
Après un baccalauréat en sciences appliquées à l'Université Laval, Lamothe poursuit des études en communications au Collège Loyola. Menant une carrière parallèle de photographe et de cinéaste, il a exposé au Québec, au Canada et en Europe. Ses films ont été présentés dans plusieurs festivals internationaux. Né à Saint-Louis-de-France, au Québec, il vit et travaille à Greenfield Park.
Pour en savoir plus sur le travail des artistes, procurez-vous la publication sur Michel Lamothe, Fréquenter le paysage, et sur Bertrand Carrière, Solstice 1971-2019, cette dernière éditée par Plein Sud et la Galerie Antoine-Sirois. Accédez à la librairie en ligne.
Visitez les expositions Bertrand Carrière. Avec le cinéma et Michel Lamothe. Prendre le temps, présentées du 27 janvier au 8 mai à l'édifice Marcel-Robidas, 300, rue Saint-Charles Ouest.
Horaire : mercredi et jeudi de 9 h à midi et de 13 h à 16 h - samedi et dimanche de 11 h à 17 h.
Ouverture : 27 janvier, 17 h. Consultez les détails.
NATURA & FIDES
Chloé Beaulac, Bertrand Carrière, Cara Déry
Martin Désilets, Caroline Monnet et Sylvie Readman
Présentée du 27 août au 23 décembre 2021
Œuvres de la collection de la Ville de Longueuil
À l'automne 2021, la Ville de Longueuil poursuit sa collaboration avec le Campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke en présentant à l’Espace culturel une sélection d’œuvres acquises récemment. Ces œuvres sont réalisées par des artistes résidant pour la plupart à Longueuil et impliqués de près ou de loin dans l’organisme Agrégat, lequel organisera la première biennale en arts visuels de Longueuil intitulée JE(US) en 2022.
Réunies sous l’intitulé « nature et foi », les œuvres exposées plongent le spectateur dans une ambiance calme et énigmatique, dénuée de présence humaine. Cette exposition offre à l’esprit du visiteur, par voie d’introspection, une échappatoire salutaire empreinte de spiritualité et d’onirisme.
Habitant cet espace architectural lumineux au cœur de la vie étudiante, les paysages recomposés de Chloé Beaulac répondent aux formes lithiques de Cara Déry. La superposition photographique de Martin Désilets partage quant à elle l’effet hypnotique du bois gravé de Caroline Monnet. La contemplation et la méditation sont également à l’honneur dans la photographie aux couleurs désaturées et inversées de Sylvie Readman, ainsi que celle du lac estrien au temps suspendu de Bertrand Carrière.
Une invitation à s’arrêter et à s’évader, à travers des œuvres qui incitent à la contemplation.
Pour en savoir davantage sur les œuvres de la collection municipale de la Ville de Longueuil, consultez l’ouvrage La collection d’œuvres d’art de la Ville de Longueuil : Acquisitions 2012-2017, édité par Plein sud et disponible à l’Accueil du 2e étage (gratuit sur demande).
STANLEY FÉVRIER
Présentée du 8 avril au 9 mai 2021
Les œuvres de Stanley Février ouvrent une réflexion sur la notion d’identité, qu’elle soit individuelle, sociale, culturelle ou artistique, issue du regard porté sur soi par autrui ou de celui que nous portons sur nous-mêmes. Celles présentées ici, réalisées en différents temps et lieux mais liées entre elles comme par osmose, partagent toutes les formes de l’autoportrait d’artiste — celui d’un homme « noir » à l’identité culturelle hybride, porteur de stigmates, qui se représente de manière déconstruite, torturée, figée dans un état transitoire mais encore malléable, ouvert à la transformation.
Expérimentant plusieurs médiums, Stanley Février crée ses œuvres sculpturales et graphiques à partir de ses performances. Il documente ces événements par la photographie, puis il s’inspire de ces images pour réaliser des moulages qui immortalisent ses mouvements et actions dans le silicone et le plâtre. Ces moulages sont ensuite photographiés à nouveau puis transposés sous la forme de dessins à l’encre et au fusain.
Le titre de cette exposition est emprunté à la série Le travail d’Hercule, constituée de photographies issues d’une performance réalisée par l’artiste en 2014, dont une œuvre a été acquise en 2019 par la Ville de Longueuil et cette œuvre est présentée ici pour la première fois au public. Elle montre l’artiste luttant avec différents éléments associés tant au monde de l’art qu’au monde du travail, dans une mise en scène évoquant les thèmes — récurrents dans sa pratique — du pouvoir, de l’injustice et de la mort. Cette œuvre est emblématique d’une production marquée par une sensibilité sociale à fleur de peau, que l’artiste matérialise habilement d’un médium à l’autre, à chaque fois avec la même efficacité formelle et la même économie de moyens, et toujours en dialogue avec les grandes traditions artistiques, classiques et contemporaines.
Stanley Février vit et travaille à Longueuil depuis plusieurs années où il a débuté sa pratique au centre d’artistes Zocalo. Il a œuvré dans le milieu communautaire avant de plonger dans le monde de l’art et de réaliser une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Ayant participé à une cinquantaine de projets d’exposition ici et ailleurs dans le monde, ses œuvres ont intégré les plus grandes collections publiques et privées, incluant celles du Musée national des beaux-arts du Québec et du Musée des beaux-arts de Montréal. Récipiendaire du prix 2020 en art actuel du MNBAQ, il est l’une des personnalités les plus dynamiques de la scène artistique québécoise actuelle.
Cette exposition est réalisée en collaboration avec la Ville de Longueuil.
VANESSA SUZANNE
Présentée du 15 février au 21 mars 2021
De l'infini, de l'univers, des mondes et des entités
Originaire de Belgique, Vanessa Suzanne est une artiste chercheuse multimédia dont les réalisations se définissent comme des installations. Elle réside aujourd’hui à Longueuil et elle poursuit un doctorat en études et pratiques des arts à l’UQAM. Son travail a été présenté dans différents lieux d’art actuel en Belgique et au Québec.
La particularité de la démarche de cette artiste est de concevoir la pratique du dessin et de l’installation comme le lieu privilégié d’une rencontre où la philosophie, l’astronomie, l’astrologie et l’art peuvent entrer en dialogue et s’activer. Le titre de cette exposition et du triptyque central De l’infini, de l’univers et des mondes s’inspirent du livre De l’infinito, universo e mondi de Giordano Bruno. À travers cette installation, Vanessa Suzanne désire rendre un hommage à ce frère dominicain et philosophe italien du XVIe siècle qui fut brulé sur le bucher par l’inquisition, car il prônait l’héliocentrisme et considérait l’univers comme infini, sans centre ni circonférence.
Cette exposition est présentée à l’Espace culturel du campus Longueuil – Université de Sherbrooke, en collaboration avec la Ville de Longueuil qui a acquis le triptyque De l’infini, de l’univers et des mondes en 2020.