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Jumelage et simulation parlementaire

Des étudiants en politique s'improvisent ministres

Boris Andrade (à droite), étudiant en politique appliquée, jumelé au député Stéphane Bergeron (à gauche) et son adjoint Jean-Louis Tedone.
Boris Andrade (à droite), étudiant en politique appliquée, jumelé au député Stéphane Bergeron (à gauche) et son adjoint Jean-Louis Tedone.

Du 22 au 26 mars, les étudiantes et étudiants de l'École de politique appliquée ont participé à un jumelage parlementaire à Québec, suivi d'une simulation parlementaire à Sherbrooke. Chaque année, un groupe de l'Université prend part à ces deux activités, dans le cadre du cours Assemblées délibérantes.

Jumelage parlementaire

Durant trois jours, les universitaires ont suivi et observé les députés, les ministres et le premier ministre afin de vivre une expérience professionnelle concrète. Chaque étudiant a partagé le quotidien d'un politicien intensivement pendant son séjour. Le travail variait selon le poste : réunions multiples, rencontres parlementaires, rédaction, soupers tardifs, etc. Certains ont pu faire un stage d'observation auprès des ministres, d'autres ont fait quelques recherches avec les députés.

«L'idée de participer à un jumelage est partie il y a quelques années d'étudiants du programme qui suivaient le cours et qui voulaient vivre une vraie expérience parlementaire», raconte Marie-Ève Chrétien, conseillère pédagogique. Chaque année, les étudiants sont jumelés aux politiciens selon leurs intérêts ou leur initiative personnelle. Ils peuvent ainsi saisir l'opportunité d'en connaître davantage sur un sujet qui les passionne réellement.

Beaucoup ont senti s'être rapprochés des professionnels durant ce court passage au Parlement. Il était intéressant de partager des moments non seulement avec le politicien, mais aussi avec la personne qui se cache derrière.

«Le jumelage nous a permis de voir le côté humain de la politique», explique l'étudiant Maxime Labrecque. «Cela nous a permis d'avoir plus de respect pour ces gens et pour leur travail», ajoute sa collègue Catherine Salvail. Pour eux, vivre une telle expérience les a poussés à voir plus loin que ce que les médias présentent; de comprendre tout ce qui gravite autour d'un politicien.

Les étudiants sherbrookois sont les seuls en Amérique du Nord à participer à une formation sur le terrain comme celle-ci. Il va sans dire que l'activité leur permet de se créer de nombreux contacts professionnels, une pratique importante dans ce milieu.

Quelque 30 étudiants en politique appliquée se sont prêtés au jeu lors de la simulation parlementaire.
Quelque 30 étudiants en politique appliquée se sont prêtés au jeu lors de la simulation parlementaire.

Simulation parlementaire

La trentaine de participants a ensuite pu mettre en pratique ce qu'elle a observé à l'assemblée en assistant à la simulation parlementaire Parlement jeunesse Estrie (PJE). Cet exercice a plongé le groupe dans des situations que vivent quotidiennement les politiciens. Après leur séjour à Québec, ils étaient fins prêts à s'y attaquer.

«Nous leur proposons certaines parties de véritables projets de loi. Tout est tangible et réel, explique Charles Tessier, l'un des organisateurs. On veut démontrer aux gens ce qu'est le parlementarisme pour qu'ils se familiarisent avec les règles et les travaux.»

Durant plusieurs semaines, un groupe d'anciens étudiants du cours a travaillé à l'organisation du PJE. «C'était très demandant pour nous, car nous participions également à la simulation. Mais nous le faisons parce que nous aimons ça et nous y croyons!», conclut-il.

Une semaine déterminante

Au final, les protagonistes, les politiciens et les organisateurs ont tous vécu une expérience positive et enrichissante. «Ces activités permettent de faire un lien entre la théorie et la pratique. Les étudiants peuvent mieux comprendre le travail et ainsi voir s'il leur convient réellement. Ils sont à même de trouver une identité professionnelle», conclut Marie-Ève Chrétien.