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Simulation des travaux de l'ONU

L'École de politique appliquée se distingue à New York

La délégation 2014 de l'Université de Sherbrooke au National Model United Nations, la plus grande simulation au monde des travaux de l’Organisation des Nations Unies.
La délégation 2014 de l'Université de Sherbrooke au National Model United Nations, la plus grande simulation au monde des travaux de l’Organisation des Nations Unies.

Photo : fournie

C’est en plein cœur de Manhattan que se sont réunis quelque 3000 étudiantes et étudiants de plus de 30 pays différents afin de discuter d’enjeux réels extrêmement variés et complexes en politique internationale. Ces enjeux touchaient notamment la santé maternelle, la gestion des déchets industriels et l’épineuse question des armes chimiques. Les étudiants se sont réunis à New York du 30 mars au 4 avril pour prendre part au National Model United Nations, la plus grande simulation au monde des travaux de l’Organisation des Nations Unies.

Chacune des délégations devait représenter les valeurs d’un État membre de l’ONU face à l’ensemble des 192 autres États membres ainsi que certains organismes non gouvernementaux d’importance tels Oxfam et le Third World Network. L’Université de Sherbrooke a eu pour mandat de représenter le Népal, un petit pays assez peu développé, enclavé entre les deux géants que sont la Chine et l’Inde.

Pour les étudiantes et étudiants, l’exercice consistait donc à mettre de côté leur propre culture et leurs idées et de faire toutes les recherches et analyses nécessaires afin de bien représenter la vision et les intérêts de ce pays dont la réalité est assez unique au sein de la mosaïque politique et culturelle que sont les Nations Unies.

«Pour la délégation de l’Université de Sherbrooke, la participation à cette simulation est la fin d’un long marathon, explique Guillaume Courchesne, chargé de cours à l’École de politique appliquée et responsable de la délégation. Les membres se préparent à partir du mois de septembre grâce à des cours théoriques touchant la diplomatie – négociation, persuasion, connaissance des États membres et de l’ONU elle-même – et à des simulations en partenariat avec la délégation de l’Université Bishop’s, le tout s’effectuant en anglais. Ils doivent aussi organiser une campagne de financement, car la participation à ce projet entraîne des dépenses substantielles. Tout cela en sus des autres cours et obligations personnelles.»

Les membres de la délégation de l'UdeS en action.
Les membres de la délégation de l'UdeS en action.

Photo : fournie

Force est de constater que la délégation de l’Université de Sherbrooke a fort bien joué son rôle, car elle a été reconnue comme Distinguished Delegation, l’équivalent d’une médaille d’argent.

«Ce prix représente vraiment un travail de titan, dit Guillaume Courchesne. Le Népal ne se retrouve pas dans une situation facile sur le plan de la politique internationale. C’est un pays qui compte parmi les moins développés au monde et qui fait face à de graves problèmes sociaux, économiques et politiques. Une guerre civile de 10 ans y a pris fin en 2006. Cela signifie donc que le Népal dépend grandement de l’aide internationale pour se développer, ce qui fait qu’il peut lui être très difficile de s’imposer face à ses partenaires. Ce pays doit constamment composer avec l’intimidante présence de deux géants, la Chine et l’Inde, qui peuvent agir comme partenaires, mais entre lesquels il doit également savoir naviguer pour éviter certains contrecoups. Voir mon groupe de 18 étudiants revenir avec un tel prix me remplit de fierté compte tenu du défi qui était le leur.»