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Une session spéciale en compagnie d’humoristes québécois

« Viv(r)e l’humour politique » 

La professeure Catherine Côté organise la session spéciale «Viv(r)e l'humour politique» dans le cadre du 23e Congrès mondial de science politique.
La professeure Catherine Côté organise la session spéciale «Viv(r)e l'humour politique» dans le cadre du 23e Congrès mondial de science politique.

Photo : Michel Caron

Un vieux dicton dit qu’il vaut parfois mieux rire de quelque chose que d’en pleurer. En cette époque où le cynisme par rapport à la classe politique est de plus en plus omniprésent au sein de la population, l’humour s’avère un bon moyen de susciter l’intérêt envers la chose politique. La professeure à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke  Catherine Côté et le chargé de cours Emmanuel Choquette participeront justement à une session spéciale intitulée «Viv(r)e l’humour politique» le 23 juillet prochain à 17 h dans le cadre du 23e Congrès mondial de science politique au Palais des congrès de Montréal.

Accompagnés de Fred Dubé, diplômé de l’École nationale de l’humour en 2005 et collaborateur à l’émission Brassard en direct d’aujourd’hui, du caricaturiste au quotidien Le Devoir, Michel Garneau (Garnotte), de Christian Vanasse, professeur à l'École nationale de l’humour et membre du groupe satirique Les Zapartistes, ainsi que de la comédienne et humoriste Nabila Ben Youssef, les universitaires sherbrookois feront l’analyse de l'humour politique comme moyen de conscientisation populaire et d'intégration politique. La session, organisée en collaboration avec l’École nationale de l’humour, aura lieu en plein cœur du Festival juste pour rire.

«On dit souvent que l’humour peut contribuer au cynisme en s’attaquant continuellement à la classe politique et en mettant tous les politiciens dans le même bateau (Et Dieu créa Laflaque, Guignols de l’info), rappelle Catherine Côté. Il peut aussi servir de soupape et ainsi devenir un moyen de critiquer le système sans rien faire de concret, perpétuant de ce fait le système critiqué.», prévient-elle en expliquant toutefois qu’il existe un revers à cette médaille.

«L’humour peut également susciter l’intérêt pour la chose politique. On n’a qu’à penser aux programmes de fin de soirée aux É.-U., à Infoman, etc. Il peut aussi créer un sens de la solidarité et même un soutien moral lors de conflits. Dans certains cas, il permet d’éveiller les consciences, voire même faire bouger les mentalités. On pense notamment à l’humour à portée sociale d’Yvon Deschamps», ajoute-t-elle.

Quel que soit le rôle qu’il joue, l’humour politique demeure donc au centre de la conscientisation et de la participation politique. Lors de cette table-ronde, les universitaires demanderont aux humoristes comment ils perçoivent leur rôle dans la sphère publique.