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Liberté d’expression : accepter la confrontation des idées

De gauche à droite : Mohamed Ourya, Emmanuel Choquette, Béatrice Vaugrante, Jean-Herman Guay et Michel Garneau (Garnotte)
De gauche à droite : Mohamed Ourya, Emmanuel Choquette, Béatrice Vaugrante, Jean-Herman Guay et Michel Garneau (Garnotte)
Photo : Université de Sherbrooke

«La liberté d'expression, c'est aussi accepter que puissent être exprimées les idées qui nous déplaisent.» C'est le message qui a été livré par les professeurs Jean-Herman Guay et Mohamed Ourya de l'École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke, la présidente d'Amnistie internationale Canada, Béatrice Vaugrante et le caricaturiste au journal Le Devoir Michel Garneau (Garnotte) lors de la conférence Réflexion sur la liberté d'expression, qui s’est déroulée jeudi dernier au Campus de Longueuil de l’UdeS.

À la suite de la fusillade au Charlie Hebdo et de l'emprisonnement de Raif Badawi, Jean-Herman Guay rappelle que tout le monde doit pouvoir participer au discours public. «La participation des radicaux au discours politique est nécessaire. Il faut accepter la confrontation des idées» plaide le professeur qui dit s'inquiéter de la tendance des gouvernements à vouloir censurer les propos dissidents.

La soirée s'est poursuivie avec un coquetel dinatoire au cours duquel les participants ont pu échanger avec les panelistes et d'autres enseignants de l'École de politique appliquée, dans un décor agrémenté d'œuvres d'art des artistes Dominic Couturier et Mivil Deschênes. Deux caricatures authentiques de Garnotte ont également été exposées et vendues dans le cadre d'un encan silencieux.

Initiative de David Morin, Emmanuel Choquette et Eugénie-Dostie-Goulet, membres du personnel enseignant de l'École de politique appliquée, l’activité organisée en collaboration avec des étudiantes de la maîtrise en politique appliquée a permis d'amasser une somme de plus de 1000 $ qui sera remise intégralement à l'organisme Amnistie internationale afin de l'appuyer dans sa lutte pour la liberté d'expression.

Mme Vaugrante a salué l'implication de l'Université de Sherbrooke en faveur de cette cause. «Je ne pouvais pas refuser de participer à un tel événement. Nous n'acceptons pas les subventions gouvernementales, alors tous les dons sont les bienvenus.»