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National Model United Nations – New York 2017

L’Université de Sherbrooke remporte les grands honneurs à New York

La délégation de l’Université de Sherbrooke au National Model United Nations New York 2017
La délégation de l’Université de Sherbrooke au National Model United Nations New York 2017
Photo : Alizée de Sorgher

Mise en place de l’Accord de Paris sur le climat, sécurité nucléaire et réfugiés. Voici un bref échantillon des quelques 45 thématiques traitées au cours de l’édition 2017 du National Model United Nations – New York (NMUN-NY), la plus grande simulation des travaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au monde. Cette année, ce sont environ 3000 étudiantes et étudiants universitaires provenant de plus de 40 pays différents qui ont mis le cap sur New York, cœur de la diplomatie internationale. L’Université de Sherbrooke était du nombre et elle n’a pas raté son coup, remportant le prix Outstanding delegation, plus grande distinction décernée par l’organisation du NMUN-NY.

Représenter les intérêts et valeurs du Liban à l’ONU

Sur une période de cinq jours, du 19 au 24 mars dernier, les étudiantes et étudiants de l’Université de Sherbrooke ont eu pour mandat de représenter le Liban, pays du Moyen-Orient doté d’une histoire riche, d’un passé récent troublé et qui est au cœur de la crise actuelle des réfugiés dans cette région du monde.

Pour la délégation, l’exercice consistait donc à mettre de côté, jusqu’à un certain point, leur propre culture ainsi que leurs idées personnelles et faire toutes les recherches et analyses nécessaires afin de bien représenter la vision et les intérêts de ce pays qui est relativement différent du Québec en termes de politiques publiques et de réalité géopolitique. À titre d’exemples, le pays dépend presque totalement des combustibles fossiles provenant de l’extérieur de ses frontières pour son énergie, accueille environ 1,5 millions de réfugiés (soit environ 33 % de sa population) et possède une structure politique dite du « Pacte national » qui stipule que le président du pays doit être chrétien, son premier ministre musulman sunnite et le président de la Chambre d’assemblée musulman chiite. C’est ce pacte, entre autres, qui fait en sorte que le Liban représente une terre d’équilibre entre les différentes cultures et qui se distingue de ses voisins immédiats que sont la Syrie et Israël. Il s’agissait donc d’un défi d’adaptation important pour ce groupe de 18 étudiantes et étudiants afin de bien se mettre dans la peau de diplomates libanais.

Une préparation intense et axée sur la pratique

Ces aspects, et bien d’autres encore, font en sorte que pour bien représenter le Liban, toutes et tous devaient tout d’abord bien connaître le pays en lui-même et également apprendre comment se débrouiller en contexte onusien. « Pour notre délégation, la présence à New York est la fin d’un marathon, explique Guillaume Courchesne, chargé de cours à l’École de politique appliquée et responsable du projet. En effet, les participantes et participants se préparent dès septembre grâce à des ateliers et des travaux de recherche touchant non seulement la diplomatie, mais aussi le pays représenté (le Liban) et les sujets couverts lors du NMUN-NY. Ils doivent aussi organiser une campagne de financement, car la participation à ce projet entraîne des dépenses substantielles, et participer à un cours d’anglais spécifiquement développé pour le projet afin d’assurer que toutes et tous soient en mesure de travailler dans le cadre du NMUN – NY, puisque tout y est fait dans cette langue. »

Des efforts récompensés par la plus haute récompense

Force est de constater que la délégation de l’Université de Sherbrooke a fort bien joué son rôle, car cette dernière a été reconnue comme Outstanding delegation, soit l’équivalent d’une médaille d’or. L’une des neuf équipes composant la délégation a également reçu l’Outstanding Position paper award, prix soulignant la qualité de sa préparation.

« Il s’agit d’une 5e récompense collective consécutive pour les délégations successives de l’Université de Sherbrooke et la 2e fois que l’Université de Sherbrooke remporte les grands honneurs, la première fois étant en 2013 alors que nous représentions le Koweït, renchérit Guillaume Courchesne. J’ai la chance de pouvoir diriger ce projet depuis cinq ans et à chaque fois, je suis émerveillé lorsque je vois la qualité des travaux, la résilience du groupe et l’esprit de corps qui anime mes étudiantes et étudiants. On parle ici d’un projet qui demande environ 20 heures par semaine, et ce, pendant deux trimestres complets. Lorsque l’on pense au fait que les membres du groupe ont trois ou quatre autres cours et qu’ils travaillent la fin de semaine, on peut se rendre compte du travail colossal qu’ils ont accompli. »

« Cette année, je ne pourrais passer sous silence la collaboration de M. Hervé Cassan, professeur à la Faculté de Droit, et de M. Sami Aoun, professeur à l’École de politique appliquée et lui-même membre de la diaspora libanaise au Canada. M. Aoun a su nous mettre en contact avec les bonnes personnes, notamment M. Fadi Ziadeh, consul-général du Liban à Montréal, afin de donner un coup de pouce supplémentaire aux étudiantes et étudiants. Il va sans dire aussi que la collaboration étroite que nous entretenons avec Bishop’s University et avec les étudiants de la Faculté de Droit de l’Université de Sherbrooke (qui ont également remporté un prix) a aussi fait partie intégrante du succès de notre délégation. »


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