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Nouvelle publication | Sous la direction d'Harold Bérubé

La mémoire mise à mal. Faut-il déboulonner nos statues?

« La mémoire mise à mal. Faut-il déboulonner nos statues? », sous la direction d'Harold Bérubé, Argument, vol. 22, no 1, automne-hiver 2019-2020, 136 p.
« La mémoire mise à mal. Faut-il déboulonner nos statues? », sous la direction d'Harold Bérubé, Argument, vol. 22, no 1, automne-hiver 2019-2020, 136 p.

Dans les dernières décennies du dix-neuvième siècle, l’Occident est frappé par une fièvre mémorielle qui ouvre un véritable âge d’or de la commémoration matérielle dans l’espace public. Dans tous ces cas, ceux qui voient à l’érection de ces monuments ont deux objectifs : fixer la collectivité, ses idéaux et ses valeurs dans la pierre ou le bronze; s’assurer de la pérennité de ce discours symbolique.

On ne peut donc que s’étonner de ce que, depuis quelque temps, les déboulonnages se multiplient, aux États-Unis, au Canada et ailleurs. Des monuments que l’on avait en quelque sorte oubliés sont soudain devenus ou redevenus l’objet de débats intenses, depuis la question du suprémacisme blanc dans le sud des États-Unis jusqu’aux politiques assimilationnistes souvent brutales du gouvernement canadien à l’égard des autochtones.

Si ces controverses soulèvent dans les médias des débats passionnés ( et parfois assez stériles ), elles confrontent les observateurs plus circonspects à de complexes questions sur les rapports entre histoire et mémoire. Jusqu’où ce genre de réinterprétation peut-elle aller? La mémoire publique, collective, peut-elle devenir une sorte de tribunal permanent de l’histoire dans le cadre duquel les acteurs du passé seraient disqualifiés de manière expéditive sur la foi d’accusations parfois anachroniques ou simplistes?

À propos du directeur de l'ouvrage

Harold Bérubé, professeur au Département d'histoire.
Harold Bérubé, professeur au Département d'histoire.

Photo : Université de Sherbrooke

Harold Bérubé est professeur titulaire au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke. Il a une formation en histoire et en études urbaines et s’intéresse à l’histoire politique et culturelle des villes et de leurs habitants. Ses recherches actuelles portent sur la façon dont la ville est pensée et gouvernée dans le Québec contemporain. Il a publié en 2019 l'ouvrage Unité, autonomie, démocratie. Une histoire de l'Union des municipalités du Québec (Boréal).

Il est codirecteur de la Revue d'histoire urbaine et membre des comités éditoriaux de Canadian Historical Review, Argument et Mens. Revue d'histoire intellectuelle et culturelle.


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