Ma thèse en 180 secondes : un doctorant en biochimie représentera l’UdeS à Montréal
La finale nationale sera présentée dans le cadre du Congrès de l’Acfas, le 14 mai, à l’Université Concordia
«Voici une histoire qui met en scène deux belligérants : dans le camp des gentils, le corps humain, et dans celui des méchants, le virus de l’hépatite C, qui s’attaque à environ 180 millions d’humains. Quelque 80 % des personnes atteintes par le virus vont développer la maladie de manière chronique, mais ce qui m’intéresse, c’est le 20 % des gens qui démontrent que le corps humain est capable de combattre le virus dans certaines situations.»
En quelques secondes, Frédéric Picard-Jean a posé son sujet de thèse et a captivé l’auditoire. Grâce à ses explications limpides, ce doctorant en biochimie à la Faculté de médecine et des sciences de la santé a convaincu le jury de le sélectionner pour représenter l’UdeS à la finale nationale du concours Ma thèse en 180 secondes, qui en est à sa 3e édition. L’événement sera présenté dans le cadre du 82e Congrès de l’Acfas le 14 mai, à l’Université Concordia. Onze étudiants des cycles supérieurs de l’UdeS se sont livrés à cet exercice de vulgarisation, le 22 avril.
Frédéric Picard-Jean a poursuivi sa présentation en expliquant que le virus de l’hépatite C était transmis par le sang ainsi que par d’autres fluides corporels. Or, a-t-il précisé, il ne se transmet pas de la mère à l’enfant lors de l’allaitement. Y aurait-il donc un agent antiviral dans le lait maternel? L’étudiant a identifié la lactoferrine, une protéine qui constitue une ligne de défense. Dans ses travaux, le chercheur a pu identifier une cible pharmaceutique qui réagit à la lactophérine : la protéine NS3.
«En résumé, j’ai démontré que la lactoferrine, une protéine humaine, est capable de pénétrer à l’intérieur des cellules du foie qui sont infectées par le virus de l’hépatite C, et d’y inhiber la réplication du virus en ciblant un de ses talons d’Achille, la protéine NS3», a dit le doctorant. La suite de l’histoire sera de voir si l’ajout de lactoferrine aux thérapies actuelles pourrait aider au traitement des patients atteints par l’hépatite C, a-t-il conclu.
Six facultés représentées
Lors de cette finale locale, des étudiantes et étudiants de six facultés ont croisé le fer devant un panel de six juges. Trois critères étaient retenus pour évaluer les prestations : la vulgarisation, la communication orale ainsi que l’implication, c’est-à-dire la capacité des candidats à transmettre leur passion et à susciter la curiosité de l’auditoire. L’ensemble des participants ont su relever le défi de respecter la limite de temps de 180 secondes.
Voici la liste des personnes qui ont pris part au concours de cette année.
Faculté d’administration
- Lionel Bahl ‒ Utilisation des mesures de la performance non financière en évaluation d'entreprise
Faculté d’éducation
- Véronique Telfort ‒ La place, le sens, les fonctions de l'éducation nouvelle dans les pratiques éducatives des enseignants du primaire des écoles alternatives du Québec
- Lyne Martel ‒ Pratiques de gestion des ressources humaines de direction d'école pour la réussite des élèves
Faculté de génie
- Sébastien Perrier ‒ Les interactions humains-structures : de quoi faire vibrer!
Faculté des lettres et sciences humaines
- Caroline Dolant ‒ Détection et modélisation de l'événement de pluies sur neige dans l'Arctique canadien
- Sofia Marques Manata ‒ La créativité relationnelle au cœur de l'expérience
Faculté de médecine et des sciences de la santé
- Frédéric Picard-Jean ‒ Le corps humain est une formidable arme antivirale, étude d'une de ses lignes de défense
Faculté des sciences
- Étienne Levert ‒ Du nano au micro, l'évolution et l'origine de la vie
- Nasim Anousheh ‒ Simulation atomistique de fluoropolymères
- François Godey ‒ Le polynorbornène : un nouveau polymère pour les membranes des piles à combustible?
- Azar Shamloo ‒ Étude de la cristallisation du polyéthylène
La finale interne du concours à l’UdeS était organisée, pour une troisième année consécutive, par l’équipe du Service d’appui à la recherche, à l’innovation et à la création. Lors de la finale nationale, les participants courent la chance de remporter l’un des quatre prix de 500 $ à 1500 $.