Stage au Canada
Des stagiaires aux quatre coins du pays
Avez-vous déjà rêvé de partir à l’aventure, d’aller voir les Rocheuses ou encore de vous imprégner de l’effervescence du centre-ville de Toronto? Eh bien, c’est ce que Samuel Hovington, Simon Chamorro, Michael Simard, trois étudiants en génie robotique, et Mathilde Lemay, étudiante en communication marketing, ont décidé de faire cet automne en déménageant aux quatre coins du Canada, même en temps de pandémie!
Le Canada, un monde de possibilités
« Les possibilités d’emploi en génie dans le Canada anglais sont encore plus variées qu’au Québec. Je me cherchais un stage aussi en anglais pour me dépasser, pour développer mes expertises et pour vivre une expérience hors du commun. C’est ce que j’ai réussi à faire en déménageant ici », explique Samuel, qui a emménagé avec Simon à Station Main, en Alberta.
Les deux étudiants ont été embauchés par Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) au Centre de recherche de Suffield. RDDC comprend huit centres au pays, qui combinent des expertises et des installations qui permettent de réaliser des travaux de recherche en sciences et en technologie de calibre mondial.
Samuel et Simon font partie d’une équipe dont les travaux portent sur des véhicules terrestres intelligents. Bien que les deux étudiants œuvrent sur la même voiture, ils ont des projets complètement différents. D’une part, Samuel a pour mandat de développer l’algorithme d’un logiciel à l’aide d’un capteur laser à 360 degrés. Le but recherché est d’amener la voiture à détecter un individu et de le suivre. De son côté, Simon a comme objectif de téléopérer le véhicule. Il travaille sur des moyens de le contrôler sans avoir recours à une manette ni à des commandes vocales, en ayant seulement besoin de faire des gestes.
« On aime vraiment la liberté qu’on a ici. Nos projets sont concrets puisqu’on ne fait pas seulement simuler le produit : on a la chance de développer l’algorithme pour ensuite aller le tester sur de vrais robots. Ça nous donne de bonnes expériences pour de futurs projets de recherche. En plus, on a la chance d’avoir des horaires assez flexibles, ce qui nous a permis de visiter beaucoup », ajoute Simon.
De son côté, Michael effectue son troisième stage chez MDA, une entreprise spécialisée en robotique spatiale, qui a notamment conçu le Canadarm. Il a commencé à travailler dans les bureaux de Montréal, pour ensuite se déplacer dans les bureaux de Toronto à l’hiver 2020. Cet automne, il est de retour pour la succursale de Toronto, mais travaille de la maison en raison de la pandémie. Son rôle est d'apporter le simulateur du Canadarm2 sur le nuage (cloud). À l’autre bout du spectre, il effectue des simulations dynamiques orbitales afin de déterminer, entre autres, combien de débris spatiaux les satellites vont rencontrer pendant leur durée de vie dans l’espace.
« Pouvoir accepter des défis dans des sujets complètement différents, comme la robotique spatiale et la dynamique orbitale, me permet de gagner de l’expérience et de développer de nouveaux acquis dans plusieurs domaines du génie », raconte l’étudiant de quatrième année.
Et les Canadiens français, eux?
De son côté, Mathilde travaille présentement pour Francophonie jeunesse de l’Alberta à Edmonton. Elle s’occupe de l’organisation d’événements, des médias sociaux, du site et de la rédaction d’articles pour l’organisme.
« J’ai eu la chance d’organiser un gros événement, qui a eu lieu en ligne cette année. Notre but était de rassembler les jeunes Franco-Albertains pour briser le sentiment de solitude que certains peuvent avoir en ayant le français comme langue maternelle dans une région anglophone. Nous avons organisé des spectacles et des ateliers virtuels, qui ont été de grands succès encore une fois cette année », explique-t-elle.
En déménageant en Alberta, l’étudiante en communication souhaitait relever de nouveaux défis, autant sur le plan personnel que professionnel. Sortir de sa zone de confort est certainement l’un des aspects qui l’allumaient le plus dans son stage dans l’Ouest canadien, une région avec laquelle elle était tombée amoureuse lors d’un voyage l’année précédente.
« Rencontrer la communauté francophone ici m’a permis de tisser de très beaux liens. J’apprends énormément pendant mon stage puisque je suis la seule personne responsable des communications ici. Je suis autonome et les gens avec qui je travaille aiment ce que je fais, ce qui me donne vraiment confiance », affirme la jeune femme de 21 ans.
« J’aimerais encore relever de nouveaux défis lors de mon prochain stage. Si la situation sanitaire s’améliore et me permet d’aller travailler à l’international, je vais le faire sans hésiter. Revenir dans l’Ouest est également une option envisageable », termine-t-elle.