Expédition sur le fleuve Saint-Laurent à bord du navire Coriolis II
Dans le cadre d’un stage COOP, Olivier Allard, étudiant au baccalauréat en chimie, profil environnement, a repris le flambeau d’un projet annuel d’analyse de la matière organique dissoute dans le fleuve Saint-Laurent, sous la direction de Pre Céline Guéguen. Olivier sera responsable d’aller chercher des échantillons d’eau, à bord du navire Coriolis II. Cette matière sera caractérisée par analyses de fluorescence et par mesures d’absorbance, afin de connaître la nature générale et la provenance des molécules dissoutes dans l’eau du fleuve. La Faculté des sciences a demandé à Olivier de partager son expérience et suivra son odyssée à travers les médias sociaux facultaires. Voici son témoignage.
« La matière organique qui se retrouve dans le fleuve est un excellent indice des échanges aquatiques entre les rivières, les lacs et celui-ci. En connaissant la composition de ce qui est dissout dans l’eau du fleuve, il est possible de retracer les effluents qui apportent le plus de nutriments et de composés terrestres.
« La teneur en carbone, qui peut être modélisée en caractérisant les composés fluorescents et colorés dans l’eau, est sujette à changement avec l’augmentation des activités urbaines, la destruction des berges et, ultimement, les changements climatiques. Sans ces informations, il sera difficile de prévoir les changements des paramètres physico-chimiques et biologiques du fleuve, mais aussi de prévenir des conséquences négatives sur les activités humaines, et sur la vie des organismes dépendant du fleuve pour survivre. C’est pourquoi il est important de documenter la composition du fleuve Saint-Laurent, qui n’a que très peu été étudié par le passé.
« Cette expédition est possible grâce au programme de recherche Odyssée Saint-Laurent. Financé par le Réseau Québec Maritime, le programme permet à des chercheuses et à des chercheurs d'avoir accès à du temps de navire pour pouvoir effectuer notamment de la collecte et de l’analyse d’échantillons d’eau. Ce bateau, originellement construit pour la Garde côtière canadienne, a été converti en navire de recherche par l’Université du Québec à Rimouski. Le navire est sous la responsabilité de l'organisme gestionnaire Reformar.
« Ces manipulations servent à accomplir divers projets, souvent reliés à la documentation des paramètres bio-physico-chimiques du fleuve Saint-Laurent. Pour mon stage au sein du laboratoire Guéguen, c’est la collecte d’échantillons, à chaque année et aux mêmes stations marines, qui m'amène à travailler 13 jours sur le Coriolis II.
« Mon embarquement sur le Coriolis II sera ma première expérience sur l’eau. Des réunions préparatives que j’ai eues avec ces personnes, elles ont toutes l’air très sympathiques et rendent très agréable la coopération interuniversitaire. »