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Célébration annuelle de la recherche et des études supérieures 2022

De vibrants talents en recherche honorés à l’UdeS

Onze chercheuses et chercheurs ont été récompensés pour l'excellence de leurs travaux, et plusieurs autres ont vu leur contribution à la recherche soulignée.
Onze chercheuses et chercheurs ont été récompensés pour l'excellence de leurs travaux, et plusieurs autres ont vu leur contribution à la recherche soulignée.
Photo : Michel Caron - UdeS

Parce que leurs travaux ont fait bondir les connaissances dans leur domaine de façon spectaculaire, onze chercheuses et chercheurs de l’UdeS ont été récompensés le 26 avril à l’occasion de la traditionnelle Célébration annuelle de la recherche et des études supérieures.

Mathieu Nuth, professeur à la Faculté de génie et directeur du Département de génie civil et bâtiment, a généreusement accepté d'agir à titre de maître de cérémonie.
Mathieu Nuth, professeur à la Faculté de génie et directeur du Département de génie civil et bâtiment, a généreusement accepté d'agir à titre de maître de cérémonie.
Photo : Michel Caron - UdeS

C’est en présentiel que s’est déroulée la cérémonie cette année, à la salle Maurice-O’Bready du Centre culturel.

Les exposés gagnants de l'édition locale de Ma thèse en 180 secondes ont été présentés au public, dont celui de Julien Rossignol, lauréat du volet francophone et coup de cœur du public.
Les exposés gagnants de l'édition locale de Ma thèse en 180 secondes ont été présentés au public, dont celui de Julien Rossignol, lauréat du volet francophone et coup de cœur du public.
Photo : Michel Caron - UdeS

Pour donner le coup d’envoi, le maître de cérémonie, Mathieu Nuth, de la Faculté de génie, a présenté le grand lauréat de la finale locale francophone du concours Ma thèse en 180 secondes 2022, Julien Rossignol, lequel a livré son exposé portant sur les rayons X.

La prestation a été suivie d’une allocution du recteur, qui a souligné l’importance de la recherche universitaire.

Le recteur en a profité pour souligner l'importance de la recherche universitaire.
Le recteur en a profité pour souligner l'importance de la recherche universitaire.
Photo : Michel Caron - UdeS

Avec l’enseignement, la recherche est l’outil le plus puissant que nous avons pour transformer notre monde. Nos collectivités font face à beaucoup de défis présentement. J’ai un grand sentiment d’optimisme quand je vois nos chercheuses et nos chercheurs pousser les connaissances toujours plus loin pour trouver des solutions innovantes, que ce soit en sciences humaines et sociales, en médecine, ou en sciences et génie. Les personnes honorées aujourd’hui font un travail d’exception et méritent qu’on mette en lumière leurs réalisations.

Professeur Pierre Cossette, recteur de l’Université de Sherbrooke

Avant la présentation des neuf prix, le public a pu découvrir, par l’entremise d’un enregistrement, une autre prestation gagnante de la finale locale du concours Ma thèse en 180 secondes 2022, celle de Sara Najafi, lauréate du volet anglophone.

Prix de la recherche et de la création

Les Prix de la recherche et de la création, d’une valeur de 4000 $ chacun, soulignent des découvertes, publications scientifiques ou œuvres de création significatives publiées au cours de l’année.

Marcher à nouveau grâce à l’optogénétique

Dimitri Ryczko et Philippe Sarret, du Département de pharmacologie-physiologie de la FMSS, ont reçu le Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Dimitri Ryczko et Philippe Sarret, du Département de pharmacologie-physiologie de la FMSS, ont reçu le Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Photo : Michel Caron - UdeS

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont de la difficulté à se déplacer, et les traitements actuels déçoivent. La stimulation électrique de la région locomotrice du cerveau est explorée depuis 2005, mais ne permet pas de différencier les neurones qui amorcent la marche de ceux qui la stoppent.

L'équipe composée des professeurs Dimitri Ryczko et Philippe Sarret a pu réaliser en laboratoire une stimulation sélective des neurones qui amorcent la marche grâce à l’optogénétique, une technique révolutionnaire en neuroscience qui rend certains neurones sensibles à la lumière bleue, introduite dans le cerveau avec une minuscule fibre optique.

Cette découverte qui a permis d’identifier une population neuronale qui pourrait être ciblée dans l’avenir pour améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le Parkinson.

S’approcher de la supraconductivité à température ambiante

David Sénéchal et André-Marie Tremblay, du Département de physique de la Faculté des sciences, ont reçu le Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
David Sénéchal et André-Marie Tremblay, du Département de physique de la Faculté des sciences, ont reçu le Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
Photo : Michel Caron - UdeS

La supraconductivité est l’une des propriétés les plus fascinantes de la matière. Les supraconducteurs manifestent des propriétés quantiques à l’échelle macroscopique et servent entre autres à faire des aimants utilisés, par exemple, en imagerie médicale (IRM) et dans les trains à haute vitesse. Découvrir un supraconducteur à la température et à la pression ambiantes simplifierait le déploiement des applications existantes et ouvrirait la voie à de nouvelles applications. Mais comment augmenter la température maximale à laquelle la supraconductivité peut exister?

Pour trouver cette réponse, les professeurs David Sénéchal et André-Marie Tremblay contribuent depuis près de 20 ans au développement de nouvelles approches théoriques et à l’élaboration de méthodes numériques pour étudier des modèles microscopiques des matériaux supraconducteurs à base d’oxydes de cuivre. Ce travail de longue haleine a porté fruit.

Cette percée récente dans la compréhension de la supraconductivité dans ces matériaux ouvre la voie au design de supraconducteurs à plus haute température.

Faire œuvre utile pour le développement durable

Sofiane Baba, du Département de management et de gestion des ressources humaines de l’École de gestion, a reçu le Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Sofiane Baba, du Département de management et de gestion des ressources humaines de l’École de gestion, a reçu le Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Photo : Michel Caron - UdeS

Adopté et promu par les institutions internationales et les gouvernements, largement débattu dans la sphère universitaire, dénigré par d’autres, le concept de développement durable est aussi l’objet d’une grande confusion. Le professeur Sofiane Baba, du Département de management et de gestion des ressources humaines de l’École de gestion, s’est donné pour mission de rendre accessibles les grands débats et discussions qui façonnent ce concept, tout en décortiquant les idées reçues les plus répandues.

Dans son ouvrage Trente idées reçues sur le développement durable, il a mis en lumière les regards croisés de 34 auteurs et autrices provenant de trois continents, des universitaires, consultants, consultantes, hauts fonctionnaires, praticiens et praticiennes et membres des Premières Nations. Une démarche ambitieuse, mais combien utile, puisqu'elle pose un regard multidisciplinaire essentiel pour aborder cet enjeu de taille.

Prix Tremplin en recherche et en création

Les prix Tremplin en recherche et en création, d’une valeur de 4000 $ chacun, soulignent la contribution exceptionnelle de professeures et professeurs en début de carrière.

Mieux répondre aux besoins de santé complexes

Catherine Hudon, du Département de médecine de famille et médecine d’urgence de la FMSS, a reçu le prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Catherine Hudon, du Département de médecine de famille et médecine d’urgence de la FMSS, a reçu le prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Photo : Michel Caron - UdeS

Les personnes ayant des besoins de santé complexes recourent fréquemment aux services de santé. En plus d’avoir une qualité de vie moindre, elles présentent des taux de mortalité importants et génèrent des coûts de santé élevés. Spécialisée en recherche axée sur le patient, la chercheuse clinicienne Catherine Hudon cherche à offrir une trajectoire de soins plus cohérente à ces personnes.

Récompensée pour sa contribution exceptionnelle en recherche et pour son leadership inspirant, elle a développé une expertise en méthodes mixtes pour concevoir, implanter et évaluer des interventions pour améliorer la santé, l’autogestion et l’expérience de soins des malades. En moins d’une décennie, ses travaux ont eu un impact considérable sur l’efficience du système de santé québécois.

Comprendre l’influence des microbes sur la santé et l’environnement

Isabelle Laforest-Lapointe, du Département de biologie de la Faculté des sciences, a reçu le prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
Isabelle Laforest-Lapointe, du Département de biologie de la Faculté des sciences, a reçu le prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
Photo : Michel Caron - UdeS

Quels rôles jouent les microbes sur le plan de la santé humaine et des écosystèmes terrestres? L’écologie microbienne, à la croisée de la microbiologie, de l’écologie, de la génomique et de la bio-informatique, fournit une compréhension mécanique unique des interactions hôtes-microbes. C’est aussi le champ d’expertise de la professeure Isabelle Laforest-Lapointe, titulaire de la nouvelle Chaire de recherche du Canada en écologie microbienne appliquée.

Les travaux de cette étoile montante en recherche, à la tête d’une équipe de chercheuses et chercheurs de plusieurs disciplines et institutions universitaires, sont essentiels pour développer des outils de bio-ingénierie microbienne qui soutiendront la santé humaine et les fonctions des écosystèmes terrestres. La professeure s’intéresse particulièrement aux interactions hôtes-microbes sur le microbiote de l’intestin, dans les écosystèmes forestiers et dans les modèles humains et animaux. Elle est récompensée pour son dynamisme et son leadership dans un domaine de recherche en plein essor.

Pour des milieux de travail en meilleure santé

France St-Hilaire, du Département de management et de gestion des ressources humaines de l'École de gestion, a reçu le prix Tremplin en recherche et création dans la catégorieSciences humaines et sociales.
France St-Hilaire, du Département de management et de gestion des ressources humaines de l'École de gestion, a reçu le prix Tremplin en recherche et création dans la catégorieSciences humaines et sociales.
Photo : Michel Caron - UdeS

La santé psychologique au travail constitue un enjeu de taille au sein des organisations. Améliorer le bien-être des travailleuses et travailleurs, c’est justement ce qui intéresse la professeure France St-Hilaire, dont les recherches concernent plus particulièrement les facteurs organisationnels et les comportements favorisant la santé psychologique au travail.

Modèle inspirant d’interdisciplinarité, elle mène ses travaux en collaboration avec des chercheuses et chercheurs de domaines allant des sciences de la santé aux relations industrielles, en passant par la psychologie et l’informatique. Avec la plateforme collaborative internationale Global-Watch, qu’elle a contribué à lancer, elle participe au partage de bonnes pratiques en santé, mieux-être et qualité de vie au travail, au bénéfice des organisations. L’impact de ses recherches sur la santé des milieux de travail est considérable.

Prix de la meilleure thèse de doctorat

Les Prix de la meilleure thèse de doctorat, d’une valeur de 4000 $ chacun, reconnaissent l'excellence de travaux de recherche de 3e cycle dans trois grands secteurs de la recherche.

Une arme contre la résistance aux antibiotiques

La résistance aux antibiotiques est une réelle menace. Le nombre de décès liés à des infections devenues intraitables pourrait dépasser celui lié au cancer d’ici 2050.

Kevin Neil, du Département de biologie de la Faculté des sciences, a reçu le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Kevin Neil, du Département de biologie de la Faculté des sciences, a reçu le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Photo : Michel Caron - UdeS

Sous la direction des professeurs Sébastien Rodrigue et Vincent Burrus, le doctorant en biologie Kevin Neil a exploré une piste de solution : la création d’une bactérie probiotique programmée génétiquement pour éliminer les bactéries résistantes aux antibiotiques.

En utilisant des approches d’ingénierie génétique pour programmer des cellules capables d’accomplir des tâches précises, cet étudiant au cheminement hors du commun a fait faire des progrès significatifs à la lutte contre la résistance aux antibiotiques et à la biologie synthétique, et ses travaux constituent un pas important vers la mise au point d’outils de manipulation du microbiote.

La technologie novatrice qu’il a développée a d’ailleurs fait l’objet d’une demande de brevet et est au cœur d’une nouvelle entreprise. À terme, elle pourrait apporter de nouveaux outils pour lutter contre plusieurs maladies pour lesquelles aucun autre traitement n’est disponible.

L’avancée des robots souples

Yaoyu Xiao, du Département de chimie de la Faculté des sciences, a reçu le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences naturelles et génie. Yaoyu ne pouvant être présente, un proche a reçu le prix en son nom.
Yaoyu Xiao, du Département de chimie de la Faculté des sciences, a reçu le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences naturelles et génie. Yaoyu ne pouvant être présente, un proche a reçu le prix en son nom.

Photo : Michel Caron - UdeS

Imaginez de minuscules robots mous comme du caoutchouc souple qui se déplacent dans le corps pour réparer des dommages aux organes. Ces robots en développement appartiennent à la robotique molle, un domaine en émergence.

Pour sa thèse réalisée sous la direction du professeur Yue Zhao, la doctorante en chimie Yaoyu Xiao a repoussé les limites de cette science prometteuse en développant des robots en élastomères cristallins liquides, un polymère fascinant.

En induisant un stimulus à ce polymère sous la forme d’un chauffage électrique intermittent, la talentueuse doctorante a réussi ce que personne n’avait accompli à ce jour dans ce domaine : faire déplacer ces robots souples de manière à mimer des créatures dans la nature.

Grâce à cette innovation majeure, la jeune chercheuse nous permet de comprendre comment « programmer » ces robots. Son travail s’est d’ailleurs traduit par un nombre impressionnant de publications, dont la plupart dans les meilleurs journaux généralistes du domaine de la science des matériaux.

Siffler en travaillant : l’influence des valeurs de travail

Dans un contexte où le manque de main-d’œuvre est criant, il y a lieu de se demander ce qui influence l’épanouissement au travail.

Mathieu Busque-Carrier, du Département d'orientation professionnelle de la Faculté d'éducation, a reçu le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Mathieu Busque-Carrier, du Département d'orientation professionnelle de la Faculté d'éducation, a reçu le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Photo : Michel Caron - UdeS

Pour sa thèse, le doctorant en éducation Mathieu Busque-Carrier s’est attelé à une tâche capitale pour le domaine de l’orientation et du développement de carrière : concevoir et tester empiriquement un modèle pour mieux comprendre comment les valeurs de travail influencent la satisfaction professionnelle.

Sous la direction du professeur Yann Le Corff, de l’Université de Sherbrooke, et de la professeure Catherine Ratelle, de l’Université Laval, le chercheur a mené une impressionnante collecte de données auprès de quelque 500 personnes, et a utilisé des méthodes d’analyse sophistiquées et innovantes dans son champ de recherche.

Ce travail pertinent et d’une très grande rigueur a notamment mené au développement d’un instrument psychométrique qui sera publié par l’un des principaux éditeurs d’instruments psychométriques au Canada. Mathieu poursuit d'ailleurs ses travaux sur les valeurs de travail comme professeur au Département d'orientation professionnelle de l'Université de Sherbrooke.

Prix majeurs et esprits vulgarisateurs
La Célébration de la recherche et des études supérieures 2022 a été l’occasion de souligner d’autres contributions méritoires.

Lors du coquetel de bienvenue, 13 professeures et professeurs de 5 facultés ont été mis à l’honneur dans le hall pour avoir obtenu des prix prestigieux en 2021.

Au cours de la cérémonie, le vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, Jean-Pierre-Perreault, en a profité pour dévoiler les 11 personnes gagnantes au Concours de vulgarisation scientifique 2022, qui incluait cette année une catégorie « bande dessinée ».


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