Changements climatiques
Deux étudiantes de l’UdeS à la COP24
Deux étudiantes à la maîtrise en environnement, cheminement en gestion de l’environnement et politique appliquée, auront la chance d’assister à la 24e Conférence des Parties (COP24), qui se tiendra à Katowice, en Pologne, à partir du 3 décembre prochain. Il s’agit d’Amandine Gournay et de Catherine Laflamme. Toutes les deux ont aussi fait leur baccalauréat à l’Université de Sherbrooke, respectivement en études de l’environnement et en études politiques appliquées, cheminement en relations internationales.
La COP24 est une conférence de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le but de cette conférence, de manière plus précise, est d’élaborer un ensemble de décisions qui favoriseront la mise en œuvre intégrale de l’Accord de Paris, tel qu’il a été décidé à la COP21, à Paris.
Observer pour mieux apprendre
Les deux étudiantes auront le rôle d’observatrices lors des diverses négociations. « On devra suivre un acteur durant toute la durée de la COP24, mais on ne sait pas encore qui! L’un des travaux que nous avons à faire en ce moment, c’est de bâtir des fiches d’analyse sur certains sujets et certains acteurs », précise Catherine. Les acteurs peuvent être des gouvernements (diplomates, négociateurs, politiciens, etc.), des organisations non gouvernementales (ONG), des organisations de la jeunesse, des groupes environnementaux et bien d’autres encore. Catherine observera soit l’Union européenne ou les États-Unis, tandis qu’Amandine observera le Réseau Action Climat International ou bien les pays membres de l’Alliance of Small Island States (AOSIS). Bien qu’elles assisteront à plusieurs négociations, Amandine et Catherine ont chacune un sujet de recherche auquel elles devront s’intéresser dans le cadre de leur travail de session. Amandine sur l’équité intergénérationnelle et Catherine sur les technologies propres. « On a tout de même hâte d’entendre les différents acteurs sur des sujets comme l’adaptation aux changements climatiques, la sécurité alimentaire, le financement climatique et bien d’autres encore », souligne Amandine.
Une occasion à l’international sans pareille
Cette activité s’inscrit dans le cadre de leur formation. En effet, assister à la Conférence des Parties, qui se donne chaque année, fait partie du cursus de la maîtrise dans laquelle Amandine et Catherine sont inscrites. « Cette année, le nombre d’inscriptions requises n’était malheureusement pas suffisant pour que la participation à l’activité ait lieu. Les responsables nous ont au départ annoncé qu’on ne pourrait pas assister à la COP24. Mais je pense que, chacune de notre côté, nous nous y sommes accrochées, car c’était quelque chose qui nous tenait vraiment à cœur. », racontent les deux étudiantes. « Je pense que c’est une bonne leçon de persévérance qu’on a apprise », ajoute Catherine. Afin de rendre cette participation possible, elles sont soutenues financièrement par le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ), le Groupe d’études et de recherche sur l’international et le Québec (GÉRIQ) et l’Université de Sherbrooke. Ce sont la professeure Annie Chaloux et la chargée de cours Catherine Gauthier qui les encadrent dans ce processus. Plusieurs programmes de l’Université de Sherbrooke offrent effectivement la chance de participer à des activités qui se tiennent à l’international. « Assister à la Conférence des Parties, c’est déjà excitant, mais le fait que ce soit cette année en Pologne nous rend encore plus fébriles! », s’entendent-elles.
Somme toute, les deux étudiantes se sentent très privilégiées de participer à un événement d’une telle envergure. Elles s’entendent pour dire que ce genre d’activité joue un rôle important dans leur cursus, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Pouvoir appliquer la théorie et observer ce qui se fait dans un contexte réel est une grande valeur ajoutée pour les étudiantes et étudiants de l’Université de Sherbrooke. « Qui sait, peut-être qu’un événement de la sorte éveillera des désirs de carrière », conclut Catherine. En revenant de la Pologne, les deux étudiantes espèrent avoir une meilleure compréhension de ce que sont les négociations climatiques internationales et être plus critiques par rapport à celles-ci. Finalement, elles ont très hâte de découvrir les positions des différents acteurs et de mesurer l’ampleur de leurs ambitions climatiques.