Lancement de la Chaire de recherche du Canada sur les traitements personnalisés du cancer de l’ovaire
Cancer ovarien : du retard à rattraper
Le cancer de l’ovaire arrive cinquième parmi les plus fréquents chez les Canadiennes et, sur le plan de la santé gynécologique, il est le plus meurtrier. Chaque année, il touche près de 3 100 personnes et, lorsque le diagnostic survient à un stade avancé, celles-ci sont bien souvent confrontées au développement d'une résistance au traitement et au manque d'approches thérapeutiques efficaces.
La Chaire de recherche du Canada sur les traitements personnalisés du cancer de l'ovaire, maintenant dirigée par Marilyne Labrie, professeure-chercheuse à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'UdeS, vise à identifier les vulnérabilités thérapeutiques des tumeurs ovariennes afin de développer de nouvelles approches thérapeutiques personnalisées et, à terme, de proposer des traitements plus efficaces.
Les traitements pour le cancer ovarien, contrairement à plusieurs autres types de cancers, ont connu peu de développement depuis les années 80. C'est pour cette raison que j'ai décidé de concentrer mes recherches sur le cancer de l'ovaire.
Marilyne Labrie
La recherche translationnelle au cœur du programme
C'est lors de son postdoctorat effectué dans le laboratoire du Dr Gordon Mills, à l'Université Oregon Health and Science, que la professeure Labrie s'est initiée à la recherche translationnelle. En collaborant avec le Département d'immunologie et de biologie cellulaire et le Département d'obstétrique-gynécologie, la professeure Labrie et son équipe peuvent maintenant analyser les tumeurs de façon personnalisée pour chaque patiente et vérifier leurs vulnérabilités thérapeutiques.
Grâce à la collaboration avec le laboratoire de recherche de la professeure Labrie, nous allons pouvoir étudier spécifiquement les tumeurs des patientes atteintes du cancer de l'ovaire et ainsi pouvoir leur offrir des traitements ciblés qui, potentiellement, pourront être plus efficaces et adaptés pour chacune d'entre elles.
Dre Korine Milot-Lapointe, professeure au Département d'obstétrique-gynécologie
Objectifs de la chaire
L'objectif de la Chaire de recherche du Canada sur les traitements personnalisés du cancer de l'ovaire est de caractériser la façon dont les tumeurs ovariennes s'adaptent à divers types de stress, et de développer de nouvelles formes individualisées de stratégies thérapeutiques qui cibleront spécifiquement ces réponses adaptatives.
Trois projets principaux s'articulent autour de cet objectif :
Projet 1 : Construire une ressource fonctionnelle de protéomique à cellule unique orientée vers l'espace pour l'étude des réponses aux lésions de l'ADN.
Projet 2 : Identifier les réponses adaptatives liées à l'immunité qui sont déclenchées dans les tumeurs ovariennes traitées avec la chimiothérapie et développer des approches combinées d'immunothérapie personnalisées.
Projet 3 : Démêler les mécanismes moléculaires des métastases cérébrales du cancer ovarien et développer des stratégies thérapeutiques qui exploitent les mécanismes adaptatifs que les cellules métastatiques utilisent pour survivre dans la tumeur cérébrale micro-environnement.
Financement d'appareil
Un financement de l'ordre de plus de 400 000 $ provenant de la Fondation canadienne pour l'innovation permettra à la professeure Marilyne Labrie et son équipe de bâtir une plateforme de multi-omique, dont une plateforme de protéomique à cellule unique, nécessaire pour analyser les protéines de la tumeur et proposer des plans de traitement personnalisés.
À propos de la professeure Marilyne Labrie
À la Faculté de médecine et des sciences de la santé depuis 2021, la professeure-chercheuse Marilyne Labrie dirige un programme de recherche qui vise à développer des approches thérapeutiques personnalisées dans les cancers de l'ovaire et d'autres cancers féminins agressifs. Plus précisément, sa vision de recherche est d'utiliser une approche longitudinale qui intègre des données multi-omiques, en mettant l'accent sur les technologies de protéomique, pour étudier les mécanismes moléculaires responsables de la progression du cancer de l'ovaire et de la résistance à la thérapie.
Je crois sincèrement que cette approche basée sur les données permettra de découvrir de nouvelles stratégies personnalisées de traitement du cancer pour les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire et qu'elle pourrait être étendue à d'autres maladies.
Marilyne Labrie, professeure-chercheuse au Département d'immunologie et de biologie cellulaire, au Département d'obstétrique-gynécologie et professeure-chercheuse de l'Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke (IRCUS)
À propos de la professeure-chercheuse Marilyne Labrie
Professeure-chercheuse au Département d'immunologie et de biologie cellulaire de la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Professeure-chercheuse au Département d'obstétrique-gynécologie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Professeure-chercheuse à l'Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke (IRCUS)
Chercheuse au Centre de recherche du CHUS
Profil de spécialiste