Aller au contenu

L’UdeS 10e en recherche au Canada

Recherche partenariale : l’université qui tisse des liens partout au Canada et dans le monde

Une approche axée sur la collaboration avec différents milieux et avec la communauté teinte la façon dont l'UdeS fait de la recherche.
Une approche axée sur la collaboration avec différents milieux et avec la communauté teinte la façon dont l'UdeS fait de la recherche.
Photo : Michel Caron - UdeS

Mais quel est donc le secret de l’Université de Sherbrooke, qui s’est classée 10e dans le palmarès des universités canadiennes les plus prolifiques en matière de recherche en 2023? Une longue tradition de partenariats avec différents milieux se trouve à la base de ce succès, de même qu’une volonté affirmée de tout mettre en place pour faciliter les collaborations entre le monde universitaire et le monde « réel ».

La taille humaine de l’UdeS et son approche collaborative partout où elle est implantée sont source de nombreuses innovations et d’échanges transdisciplinaires.

Vincent Aimez, vice-recteur à la valorisation et aux partenariats

Ainsi, les partenaires de toutes sortes accordant leur confiance aux équipes de recherche de l’UdeS sont en nombre croissant. Cette confiance repose notamment sur la volonté de l'établissement sherbrookois d’instaurer en son sein un environnement propice à la poursuite de recherches de très grande qualité, notamment grâce à des infrastructures à la fine pointe et, bien sûr, au dynamisme de ses chercheuses et chercheurs. Mais elle repose également en grande partie sur son histoire, qui a fait d’elle une université unique en son genre.

L’établissement de liens fructueux avec différents milieux : dans l’ADN de l’UdeS

L’Université de Sherbrooke est tout sauf un château fort du savoir, inaccessible et déconnecté des besoins réels de la population. Il faut remonter en 1966 pour comprendre cette mentalité tournée vers le monde réel, qui s’est peu à peu développée jusqu’à devenir partie intégrante de son ADN. 1966, c’est l’année de l’instauration du régime coopératif, une première au Québec.

Comme l’affirme l’historien Denis Goulet, cette initiative était « l’avantage d’une petite université ouverte aux initiatives individuelles. On ne saurait surestimer l’importance de cette innovation sur le rayonnement futur de l’Université de Sherbrooke. »

Les stages coopératifs, quel lien avec la recherche?

Cette mentalité de collaboration avec différents milieux et avec la communauté a teinté la façon dont nous faisons de la recherche. Nos chercheuses et chercheurs tissent des liens nombreux avec différents partenaires et s’efforcent de transmettre leurs connaissances, afin que leurs découvertes ne restent pas dans les tiroirs, mais aient des retombées concrètes.

Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures

De l’idée à la concrétisation

Le modèle de collaboration université-entreprise-organisation développé par l’UdeS sert non seulement son corps professoral, mais également ses partenaires de recherche, dans une formule donnant donnant. Les dernières années ont été particulièrement foisonnantes en ce sens, plusieurs ressources spécialisées ayant été consacrées au bon maillage entre les besoins des organisations et le monde universitaire.

Le modèle de collaboration université-entreprise-organisation développé par l’UdeS sert non seulement son corps professoral, mais également ses partenaires de recherche, dans une formule donnant donnant.

C’est ainsi qu’est né le Groupe de partenariats d’affaires, dont la mission est de soutenir les organisations (entreprises privées, OBNL, fondations, institutions ou instances gouvernementales) dans l’instauration d’un partenariat de recherche collaborative fructueux, en les aidant à trouver la chercheuse ou le chercheur idéal pour leur projet, à obtenir du financement et à relever les défis en matière d’innovation. Et ça fonctionne.

Citons notamment cette heureuse alliance entre une équipe de recherche de l’UdeS et la FADOQ (Fédération de l’âge d’or du Québec), qui a permis le développement d’un outil visant à aider les personnes aînées qui souhaitent quitter leur domicile à choisir un milieu de vie idéal pour elles et à effectuer les démarches administratives requises. Ce projet est financé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada.

Autre initiative témoignant de cette volonté de collaboration : l’Université a formé des équipes expertes facilitant le passage de la recherche à la commercialisation. Ainsi, fait rare dans le monde universitaire, plus de 50 % des inventions brevetées sorties de ses locaux au cours des dernières années ont pu être commercialisées ou mises à disposition du public, ce grâce à différents partenariats, notamment avec TransferTech Sherbrooke, une société de valorisation qui travaille à faire la mise en marché des innovations issues de la recherche.

Pour ne citer qu’un projet ayant pris son envol dans ce contexte, pensons à Skyrenu, invention développée par une équipe étudiante de la Faculté de génie sous la houlette du professeur Martin Brouillette et qui présente le double avantage de capter le dioxyde de carbone dans l’atmosphère, puis de l’utiliser pour décontaminer des sites d’amiante. Cette invention figure parmi les 20 projets lauréats du concours XPRIZE Carbon Removal lancé par le célèbre Elon Musk et dont l’issue sera connue en 2025.

Sans oublier l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques ACET-Banque Nationale, un autre partenariat établi par l’UdeS en 2011.

Accès à des infrastructures de recherche de classe mondiale

Un autre secret du foisonnement de la recherche à l’UdeS est l’implantation d’environnements présentant des infrastructures de classe mondiale.

Ainsi en va-t-il de l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke (IPS), un milieu de recherche multidisciplinaire qui, en misant sur la collaboration, a su se positionner comme un chef de fil et un partenaire incontournable en recherche sur le médicament. Les expertises multiples et complémentaires de ses chercheuses et chercheurs ont mené à de nombreuses réalisations et découvertes pour l'avancement de la recherche sur le médicament dans différentes pathologies.

En plus d’intégrer les jeunes pousses (start-ups), cet institut unique au Canada a récolté, pour la période 2022-2023 seulement, des subventions totalisant plus de 24 millions $.

L'IPS est à la tête d'Acuité Québec, un consortium visant à mieux prédire l’action des médicaments développés en laboratoire grâce à des processus d’avant-garde basés sur l’intelligence artificielle et l’imagerie moléculaire.
L'IPS est à la tête d'Acuité Québec, un consortium visant à mieux prédire l’action des médicaments développés en laboratoire grâce à des processus d’avant-garde basés sur l’intelligence artificielle et l’imagerie moléculaire.

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

L'IPS est également à la tête d’Acuité Québec, un projet visant à mieux prédire et imager l’action des médicaments développés en laboratoire grâce à des processus basés sur l’intelligence artificielle et l’imagerie moléculaire, en vue d’augmenter à long terme la fabrication de médicaments au Québec et donc notre autonomie en matière d’approvisionnement. Ce projet d’envergure rassemble pas moins de 13 PME, 3 accélérateurs d’entreprise et 12 chercheuses et chercheurs provenant de 5 universités et centres de recherche.

Pensons également à la chaîne d’innovation intégrée, créée par l’UdeS, qui chapeaute trois entités complémentaires, soit l’Institut quantique (IQ), l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) et le Centre de collaboration MiQro Innovation (C2MI).

Sa mission est de faire travailler ensemble personnel de recherche, industriels de divers domaines et entreprises de recherche et développement, en vue de développer des solutions technologiques qui répondent à des besoins réels.

Ses champs d’application : le domaine numérique et quantique, l’environnement et l’énergie, l’aéronautique et l’aérospatial, la santé et les sciences de la vie, la sécurité et la défense, etc. Cette initiative unique en Amérique du Nord a reçu depuis 2010 plus de 1,5 milliard $ de financement, dont pas moins de 60 % proviennent du secteur privé. La chaîne d’innovation intégrée rassemble près de 500 organisations partenaires, dont IBM Canada et Teledyne Dalsa, mais aussi de jeunes pousses, telles que BOREAS, liées à l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques ACET-Banque Nationale.

Depuis sa création en 2010, la chaîne d'innovation intégrée a bénéficié de plus de 1,5 milliard $ de financement pour le développement de solutions technologiques en intelligence artificielle et quantique.
Depuis sa création en 2010, la chaîne d'innovation intégrée a bénéficié de plus de 1,5 milliard $ de financement pour le développement de solutions technologiques en intelligence artificielle et quantique.

Photo : Michel Caron - UdeS

Cet écosystème est au cœur de la mise sur pied de plusieurs programmes de recherche, dont deux chaires de recherche avec IBM (professeurs Dominique Drouin et Julien Sylvestre) et deux autres avec Teledyne Dalsa (professeurs Paul Charrette et Luc Fréchette). À lui seul, le C2MI est le cofondateur de la Chaire de recherche C2MI en microfabrication et intégration, dirigée par le professeur Serge Écoffey de la Faculté de génie de l’UdeS, ainsi que partenaire de la Chaire de recherche en technologies d’assemblage microélectroniques pour l’énergie et l’optoélectrique, dirigée par la professeure Gwenaëlle Hamon.

La chaîne d’innovation intégrée permet également d’embaucher plusieurs étudiants et étudiantes dans le cadre de stages, et bien souvent de favoriser leurs initiatives entrepreneuriales. En témoigne, par exemple, la fondation, par Julien Camirand-Lemyre, ancien étudiant de l’Institut quantique, de l’entreprise Nord Quantique, qui se spécialise dans la fabrication de processeurs de nouvelle génération pour l’ordinateur quantique. L’entreprise utilise les infrastructures de l’Institut quantique pour tester ses prototypes et fait la preuve de concept au 3IT. Elle pourra ensuite profiter de l’environnement technologique de la chaîne d’innovation intégrée incluant les équipes du C2MI pour créer un produit industrialisé.

Partenaire des zones d’innovation du Québec

Dans un tel contexte, c’est une fierté pour l’UdeS, partenaire fondatrice de Technum Québec à Bromont et de DistriQ à Sherbrooke, que le gouvernement provincial ait approuvé ces deux projets majeurs comme premières zones d'innovation du Québec mises sur pied en 2022. Ces projets totalisent des investissements de 690 millions $ et comptent parmi les milieux les plus avantageux au monde pour le développement des technologies quantiques et numériques, tout en mettant en valeur un continuum de formation et d’innovation avec les partenaires du milieu collégial et de la formation professionnelle.

Les zones d’innovation de Sherbrooke et de Bromont, dont l'UdeS est partenaire fondatrice, comptent parmi les milieux les plus avantageux au monde pour le développement des technologies quantiques et numériques.
Les zones d’innovation de Sherbrooke et de Bromont, dont l'UdeS est partenaire fondatrice, comptent parmi les milieux les plus avantageux au monde pour le développement des technologies quantiques et numériques.
Photo : Simon Rancourt, collaborateur

Encore une fois, l’écosystème particulier de l’Université de Sherbrooke, combinant l’excellence de sa recherche de pointe, son programme de stages en entreprises à tous les cycles d’enseignement, ses chaires de recherche, son Groupe de partenariats d’affaires ainsi que son service d'animation entrepreneuriale, y est pour beaucoup.

Ainsi, l’histoire et l’ADN de l’Université de Sherbrooke font de cet établissement un milieu particulièrement bouillonnant, dynamique et toujours soucieux d’établir des partenariats fructueux en vue de maximiser ses retombées dans la vie des gens tout en maximisant les perspectives d’apprentissage expérientiel pour tous les cycles d’études. L’UdeS, l’université qui croît à vitesse grand V et qui n’a pas fini d’étonner en élevant sa recherche… à la puissance dix!

UdeS 10e en recherche au Canada
Le mariage judicieux du partenariat, de la mutualisation et de l’interdisciplinarité constitue une force unique à l’UdeS. Découvrez comment cette manière innovante de construire du savoir l’a propulsée au top 10 des universités les plus prolifiques en recherche au Canada.