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Journée de l’aviation civile internationale

Des avions d’affaires moins polluants et plus écologiques

Professeur-chercheur en aéronautique, pilote d’avion et président du conseil d’administration de la Corporation de développement de l’aéroport de Sherbrooke, David Rancourt est passionné du domaine. 
Professeur-chercheur en aéronautique, pilote d’avion et président du conseil d’administration de la Corporation de développement de l’aéroport de Sherbrooke, David Rancourt est passionné du domaine. 

Photo : Michel Caron - UdeS

Comment réduire l’impact environnemental des jets d’affaires tout en maintenant les critères de performance souhaités par les utilisateurs? C’est le sujet d’un projet de recherche prometteur mené par David Rancourt, professeur à la Faculté de génie et chercheur au 3IT, que nous vous présentons à l’occasion de la Journée de l’aviation civile internationale.

Débuté en 2023, ce projet propulsé par le CRIAQ et le CRSNG bénéficie d’un financement de 1,3 M$. Il réunit les partenaires industriels Bombardier, Calogy Solutions, Pratt & Whitney Canada, ainsi que les universités Polytechnique Montréal et Concordia.

Tenir compte de la réalité opérationnelle

« Plusieurs études scientifiques portent sur la propulsion alternative des avions, mais peu d’entre elles considèrent la réalité des gens qui pilotent les avions », affirme d’entrée de jeu David Rancourt. Dans ce projet, les véritables avantages et les défis réels de la propulsion alternative sont quantifiés, y compris l'impact sur le cycle de vie des nouveaux systèmes de propulsion, et non pas que les émissions en vol.

Professeur-chercheur en aéronautique, pilote d’avion et président du conseil d’administration de la Corporation de développement de l’aéroport de Sherbrooke, David Rancourt est un passionné du domaine. Selon lui, il est primordial de bien connaître la réalité opérationnelle pour identifier des technologies de propulsion alternatives prometteuses.

C’est la différence UdeS : en plus de faire avancer le projet de recherche, nous apportons une expertise terrain qui rend la recherche particulièrement pertinente.

Pr David Rancourt

Afin de bien comprendre la réalité opérationnelle, l'équipe a visité un Challenger 300.
Afin de bien comprendre la réalité opérationnelle, l'équipe a visité un Challenger 300.
Photo : Fournie

C’est dans cet esprit que David Rancourt et ses étudiantes et étudiants ont voulu voir des jets d’affaires et échanger avec les pilotes. Le confort, la distance franchissable, la vitesse sont des critères sur lesquels les utilisateurs ne sont pas prêts à faire des concessions majeures. Mais ce n’est pas tout, car il faut tenir compte des infrastructures qui peuvent être disponibles dans les aéroports fréquentés par les jets d’affaires afin de proposer une avenue qui puisse se réaliser.

À partir d’une banque de données, l’équipe a analysé les trajectoires de plus de 9000 jets d’affaires. « Les résultats sont clairs : les jets d’affaires atterrissent majoritairement dans les aéroports régionaux. Or, il n’est pas réaliste de penser que ces plus petits aéroports pourront se doter d’infrastructures de recharge et de ravitaillement en hydrogène, par exemple », explique le chercheur.

Combustion biénergie : une avenue prometteuse

L’équipe a identifié une solution prometteuse, une technologie de propulsion faisant appel à deux sources de carburant. « Avoir une partie hydrogène liquide dans le fuselage de l’avion, en plus du carburant kérosène qui est logé dans les ailes », résume-t-il.

Cette solution permet de maintenir les critères de performance de l’avion d’affaire et la flexibilité dans le choix d’aéroport, tout en réduisant l’impact environnemental pour les vols les plus fréquents. Elle s’avère la plus réaliste parmi celles étudiées dans le cadre du projet, comme la propulsion hybride-électrique et les piles à combustibles à l’hydrogène.

Le développement d’une nouvelle génération de turbosoufflantes à combustion bicarburant ou à assistance électrique est au cœur du projet.
Le développement d’une nouvelle génération de turbosoufflantes à combustion bicarburant ou à assistance électrique est au cœur du projet.
Photo : Michel Caron - UdeS

« Ce qui est le plus passionnant du projet, c’est de garder le cap sur les réelles contraintes et de savoir s’adapter. Ça rend le projet plus difficile, mais le potentiel de valorisation de la recherche est beaucoup plus élevé. En d’autres mots, ça ne devient pas uniquement un projet de recherche, mais un projet qui a réellement des chances de se concrétiser. » Et quand pourrions-nous voir voler ce nouveau type d’avion d’affaires biénergie? D’ici 2035, estime l’équipe de recherche.

À propos de l’équipe de recherche
Les personnes chercheuses suivantes font partie de l’équipe de recherche. 
- Université de Sherbrooke : Mathieu Bouchard, Nathan Louvel, Jacob Cadrin-Aubin, Xavier Arcand et William Mooney
- Université Concordia : Pre Susan Liscouët-Hanke et la Pre Shannon Lloyd
- Polytechnique Montréal : le Pr Frédéric Sirois

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