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L’observatoire interdisciplinaire permanent

Santé du lac Memphrémagog : de premiers résultats encourageants

La professeure Céline Guéguen, Mohamed Gamrani (à la maîtrise), Justin Forget (à la maîtrise) et Nicolas Sylvestre (au doctorat) récoltent les données. 
La professeure Céline Guéguen, Mohamed Gamrani (à la maîtrise), Justin Forget (à la maîtrise) et Nicolas Sylvestre (au doctorat) récoltent les données. 

Photo : Michel Caron - UdeS

Après 15 mois de collecte de données dans le lac Memphrémagog, une équipe de chimistes de l’UdeS nous apprend que le plan d’eau, quoiqu’il subisse des variations liées aux changements climatiques, se porte bien.

En juillet 2021, l’Université de Sherbrooke annonçait la mise en place d’un observatoire permanent pour surveiller la qualité des eaux et la santé du lac Memphrémagog. Une première bouée flottante, équipée d’instruments de mesure, a permis de collecter des données en temps réel pendant près de 15 mois. L’équipe de recherche de Céline Guéguen, professeure au Département de chimie, a colligé des résultats précieux sur la température de l’eau, son taux d’oxygène et la concentration de chlorophylle.

Les données nous indiquent que le lac est en santé, qu’il s’adapte et change. Il subit plusieurs variations. Nous avons maintenant une bien meilleure idée de ce qui lui arrive, de l’impact de la glace à sa surface et de la hausse professeure au Département de chimie de l’UdeS. des températures.

Céline Guéguen, professeure au Département de chimie de l’UdeS.

Le lac transfrontalier est menacé par plusieurs facteurs, dont des apports excessifs de phosphore, la présence d’espèces envahissantes, le développement des algues bleu-vert, les activités récréatives, l’agrandissement du dépotoir de Coventry (au Vermont) et les rejets de produits toxiques (par exemple, les substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques (SPFA) qui forment un groupe de plus de 4700 substances synthétiques utilisées comme surfactants, lubrifiants et répulsifs).

Céline Guéguen, professeure au Département de chimie de l'UdeS
Céline Guéguen, professeure au Département de chimie de l'UdeS

Photo : Michel Caron - UdeS

Nous avons enregistré plus de 41 jours où l’eau du lac était à plus de 20 degrés Celsius en 2021, dévoile la professeure Guéguen. Les eaux plus chaudes sont plus sujettes au développement des moules zébrées et autres microorganismes vivants dans le lac. Quand les températures de l’eau sont élevées, les teneurs en oxygène dissout vont diminuer, ce qui pourrait entraîner des conséquences importantes sur les organismes aquatiques, provoquer la dégradation de la matière organique, et donc affecter la qualité de l’eau. Il est vraiment important de continuer notre surveillance du lac afin de mieux comprendre comment il va évoluer avec les changements climatiques.

Des appareils spécialisés pour faciliter les prélèvements

Une équipe d’étudiantes et d’étudiants de la Faculté de génie, sous la direction du professeur Michael Canva, du professeur Denis Vachon et de la professeure Céline Guéguen, travaille à la préparation d’un appareil de prélèvements d’échantillons d’eau pour répertorier et faire l’analyse des contaminants dans le lac. Cet instrument permettra d’échantillonner l’eau du lac toute l’année, y compris en hiver.

Une première conférence sur le lac Memphrémagog

La professeure Guéguen a accueilli le 17 novembre plusieurs personnes impliquées dans la préservation de l’eau. Réunis pour une première conférence sur le lac Memphrémagog, des scientifiques de l’Université du Vermont, de l’Université Laval, de la Polytechnique de Montréal, de Concordia, d’Ouranos, de COGESAF et de MCI ont partagé des études et de l’information sur les changements climatiques, les espèces exotiques invasives, les collaborations et la gouvernance.

Plus que jamais, il est important que nous travaillions tous ensemble à protéger ce plan d’eau essentiel.

Professeure Céline Guéguen

Les travaux de recherche continuent

Afin d’assurer un suivi et une collecte de données, la professeure Guéguen souhaite déployer d’autres bouées à d’autres endroits dans le lac. Ces bouées seront, elles aussi, équipées d’échantillonneurs d’eau et de trappes à sédiments pour permettre l’analyse et le suivi temporel des contaminants dans le lac.

L'observatoire interdisciplinaire permanent fait partie de la Grande Campagne Choisir de changer l'avenir dans laquelle l’UdeS met de l’avant des projets mobilisateurs, tournés vers des enjeux actuels, qui touchent tous les secteurs de notre université. Profondément engagée, collaborative et solidaire, elle choisit d’apporter des réponses concrètes aux défis contemporains.

Il est possible de soutenir le progrès face aux nombreux enjeux de notre société en appuyant l'observatoire interdisciplinaire permanent.

Une école d’été pour assurer une relève

La professeure Guéguen souhaite également mettre sur pied une école d’été pour permettre aux personnes étudiantes d’acquérir les bases théoriques et pratiques nécessaires à la compréhension des impacts dans ce domaine. Elle souhaite que cette école leur permette d’être outillées pour intervenir sur des projets faisant appel à des techniques de prélèvement et des techniques d’analyse, en plus d’approfondir leurs connaissances en gestion et en politique de l’eau.


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