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Suite aux travaux de la doctorante Lise Godbout

Des outils pour mieux comprendre le milieu bancaire

La doctorante Lise Godbout.
La doctorante Lise Godbout.

Photo : fournie

La crise financière qui a malmené les marchés internationaux de 2007 à 2009 continue de faire l’objet de plusieurs études. Lise Godbout, doctorante en administration à l’Université de Sherbrooke, a voulu évaluer le rôle du risque de liquidité de financement en devises étrangères des six grandes banques canadiennes sur la stabilité financière au Canada.

Sa thèse de doctorat, qui s’intitule Exposition au risque de liquidité de financement en devises des banques canadiennes et stabilité financière, a pour but d’identifier des outils de mesure capables de quantifier le niveau d’exposition au risque de liquidité afférent au financement en devises étrangères, notamment en dollars américains. La doctorante est dirigée par Jacques Préfontaine, professeur associé à la Faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke.

«La problématique managériale a été mise à jour par la crise financière de 2007-2009, révélant à quel point les sources de financement des banques peuvent devenir instables», explique d’entrée de jeu Lise Godbout.

Pour une banque centrale, le risque de liquidité de financement est une composante importante pour la stabilité financière de son pays; sans compter que cette dernière ne peut émettre directement des liquidités en devises étrangères.

Des outils pour mieux comprendre les risques

Un marché financier modéré comme celui du Canada s’est bien tiré d’affaire à l’issue de la dernière crise. En analysant le bilan des six grandes banques canadiennes sous l’angle d’observations relevées dans la littérature académique, Lise Godbout a réussi à identifier une série d’indicateurs affichant des liens de causalité entre l’exposition au risque de liquidité de financement en devises et la stabilité financière au Canada.

«Les résultats des tests ont permis de scinder les six grandes banques en deux groupes distincts, explique Lise Godbout. Un premier groupe est composé d'institutions pour lesquelles aucun lien significatif de causalité n’a été observé. Le second groupe est composé d’institutions pour lesquelles un nombre non négligeable de mesures affichent des relations significatives de causalité avec l’indice de tension financière de la Banque du Canada.»

Avec les résultats obtenus par ce travail, Lise Godbout a développé, à partir de faits stylisés et de notions théoriques, de nouvelles façons d’analyser l’impact du risque de liquidité de financement en devises des banques canadiennes. Des outils qui permettront d’approfondir les connaissances des experts afin d’évaluer encore plus précisément la tension financière au pays.