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150 000 $ confiés à des étudiants en administration

Les instigateurs du projet de gestion de portefeuille sont Alexandre Laforge, Marc-Antoine Caya, Charles Lussier-Bourque, Francis Léona-Éthier et Michaël Flansberry.
Les instigateurs du projet de gestion de portefeuille sont Alexandre Laforge, Marc-Antoine Caya, Charles Lussier-Bourque, Francis Léona-Éthier et Michaël Flansberry.

Photo : François Lafrance

Gérer un portefeuille d’actions d’une centaine de milliers de dollars et le faire fructifier, voilà le défi que se sont donné cinq étudiants de la Faculté d’administration. Dans le cadre d’un projet-pilote, ils analysent des actions en bourse et émettent leurs recommandations à un comité formé de professeurs. Leur but? Faire croître un portefeuille d’actions appartenant à la Fondation de l’UdeS. Celle-ci s’est pour l’instant montrée disposée à y verser 150 000 $ par année pendant trois ans en autant que le projet progresse bien et que la performance du portefeuille soit raisonnable.

Les instigateurs de ce projet parascolaire sont les finissants au baccalauréat en administration des affaires, concentration en finance, Charles Lussier-Bourque, Alexandre Laforge, Francis Léona-Éthier et Michaël Flansberry, ainsi que leur collègue Marc-Antoine Caya, finissant de la concentration en gestion de l'information et des systèmes.

«Le but premier du projet était en fait que des étudiants puissent gérer un vrai portefeuille… à la base, ce qu’on voulait, c’était de gérer du vrai argent», mentionne Charles Lussier-Bourque. Ses collègues et lui trouvaient qu’il y avait une perte de contact avec le marché réel lors de leurs sessions plus théoriques. Ils ont donc décidé, dès le début de leurs études, de mettre sur pied un projet leur permettant de rester à jour dans les différentes pratiques en gestion de portefeuille.

«Participer à ce genre de projet donne un avantage énorme sur un CV, parce que c’est très difficile d’intégrer le marché du travail en relation avec la bourse. Avoir une expérience pratique sur ce plan, c’est vraiment une valeur ajoutée pour n’importe quel étudiant en finance», ajoute l’étudiant.

Les fondateurs du projet sont entourés de trois professeurs. Jean Desrochers s’occupe du côté académique et administratif et Mario Lavallée celui du côté logistique et stratégique, vu son ancien rôle au comité de gestion de la Fondation. Pour sa part, Guy Bellemare, professeur en valeurs mobilières, transmet ses connaissances en lien avec l’analyse financière.

Tant les professeurs que la Fondation sont très compréhensifs à l’égard des décisions prises par les étudiants. «Ce n’est pas juste le côté financier qui importe. La Fondation se préoccupe aussi de ce que ça peut apporter aux étudiants et à l’Université», explique Charles Lussier-Bourque. «Une structure solide et un encadrement rigoureux devraient assurer au projet une certaine pérennité», ajoute le professeur Bellemare.

Une idée qui grandit

Pour assurer la survie du projet, le groupe a recruté de nouveaux étudiants. Un premier effort de recrutement a permis de mobiliser 13 nouvelles personnes. Ces étudiants de 1er et 2e cycles seront formés comme conseillers, pour jouer le même rôle que Charles, Alexandre, Michaël, Marc-Antoine et Francis. Ils se sont engagés pour un minimum d’un an dans le projet. «Ils feront de l’analyse, des filtres… un peu de tout, autant en gestion de projet qu’en gestion de portefeuille», souligne Michaël Flansberry.

Alors que l’initiative des cinq étudiants se fait de plus en plus connaître grâce à une nomination au Défi Étudiant 2014 et une candidature à Forces Avenir, les membres fondateurs souhaitent élargir davantage leurs horizons en faisant appel aux étudiants d’autres facultés. Par exemple, des étudiants en génie civil ou en géologie pourraient les aider à analyser des titres dans le domaine minier pour les assister dans leurs recherches. Des étudiants de comptabilité ont déjà été mis à contribution, guidés par Mario Côté, du Département de comptabilité, pour former une équipe d’encadrement de la gouvernance du projet. Pour assurer une saine croissance et une pérennité du projet, les jeunes hommes sont cependant conscients que les bases doivent être solides et que le projet ne doit pas prendre de l’ampleur de façon démesurée.

Maintenant étudiants au 2e cycle, les étudiants comptent rester impliqués dans l’activité le plus longtemps possible. Ils se sont même fixé l’objectif d’atteindre la gestion d’un portefeuille d’actions de 1 000 000 $. Un objectif impressionnant qu’ils ont bon espoir d’atteindre!