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Des élèves de petites écoles rurales récoltent le plaisir de lire

Myriam Boucher, Annie Michaud et Pascale Turmel, finissantes en enseignement au préscolaire et au primaire, ont réalisé un projet visant la motivation pour la lecture chez des élèves en milieu rural. Sophie Barrette, coordonnatrice du PSRÉ, les a soutenues tout au long de cette expérience valorisante.
Myriam Boucher, Annie Michaud et Pascale Turmel, finissantes en enseignement au préscolaire et au primaire, ont réalisé un projet visant la motivation pour la lecture chez des élèves en milieu rural. Sophie Barrette, coordonnatrice du PSRÉ, les a soutenues tout au long de cette expérience valorisante.
Photo : Michel Caron

Une cinquantaine d'élèves de la 1re à la 6e année de trois petites écoles de la région de Mégantic ont vécu une expérience valorisante, en collaborant à l'organisation d'un salon du livre qui s'est tenu en décembre. Pour y arriver, ils ont bénéficié de l'appui de trois finissantes en enseignement au préscolaire et au primaire, qui ont orienté leur projet de fin d'études sur la motivation scolaire en contexte rural. Le projet Semer le plaisir de lire visait à développer une plus grande motivation pour la lecture chez les élèves.

L'apprentissage de la langue, particulièrement par la lecture, est essentiel à l'école primaire. Comment peut-on y motiver les élèves en milieu rural? Pour y parvenir, les étudiantes Myriam Boucher, Annie Michaud et Pascale Turmel ont collaboré à la réalisation d'une situation authentique d'enseignement-apprentissage avec les écoles Sainte-Cécile, Lac-Drolet et La-Rose-des-Vents, de la Commission scolaire des Hauts-Cantons. Avec l'aide des directions d'écoles et des enseignantes associées, elles ont mis les élèves en présence de nombreux livres jeunesse et leur ont permis d'explorer les métiers reliés aux livres, les genres littéraires et les types de lecture (utilitaire ou axée sur le plaisir). Un auteur jeunesse est venu partager son expérience professionnelle dans chacune des classes et un conteur a captivé les enfants avec une légende vécue dans leur milieu.

«Il peut se vivre des événements de grande envergure très enrichissants même dans les écoles en milieu rural. Les ressources sont souvent moindres que dans les milieux urbains, mais tout est possible avec une grande motivation, un brin d'imagination et un bel esprit de collaboration», soutient Pascale Turmel, l'une des instigatrices du projet.

Un conteur de la région a captivé les élèves lors de la tenue du Salon du livre.
Un conteur de la région a captivé les élèves lors de la tenue du Salon du livre.
Photo : Sophie Barrette

Le projet, encadré par Jacqueline Joly, chargée de cours au Département d'enseignement au préscolaire et au primaire, était soutenu par le Programme de soutien à la réussite de l'élève (PSRÉ) de la Faculté d'éducation.

«De voir l'enthousiasme et l'excitation des élèves peu avant l'ouverture du Salon du livre en décembre était un moment magique, raconte Myriam Boucher. Ils étaient nerveux, mais prêts à présenter ce sur quoi ils travaillaient depuis plusieurs semaines. Car en plus de préparer la présentation de leur livre coup de cœur, les élèves ont aussi participé à divers comités. Il ne s'agissait donc pas seulement d'une présentation, mais bien d'une organisation. Pendant le projet, je me suis demandé si les élèves étaient contents et motivés d'y participer. Mes questionnements ont cessé quand la mère d'un élève m'a raconté que son garçon parlait beaucoup du Salon du livre à la maison. Il lisait bien son livre pour se préparer et il était enthousiaste face à ce qu'il vivrait. Dès lors, j'ai su que nous étions sur la bonne voie!»

Une situation authentique et valorisante

«Ce qui est le plus valorisant, c'est que nous sommes parties de zéro et que nous avons organisé et participé à chacune des étapes de ce projet novateur qui s'est transformé en une belle réussite. Nos efforts ont donc été récompensés», affirme Pascale Turmel.

Sa collègue Myriam ajoute : «Ce projet m'a surtout démontré les bienfaits d'une situation authentique sur la motivation des élèves. Présenter leur livre à la classe n'aurait pas eu le même effet sur leur enthousiasme et leur persévérance que le présenter à un grand public. Ce n'était pas une charge de travail pour eux, car ils étaient actifs et motivés à travailler.»

Sophie Barrette, coordonnatrice du PSRÉ, a soutenu les étudiantes tout au long de leur projet : «Le fait de travailler en équipe entre étudiantes, de bâtir un projet en collaboration avec trois réalités différentes autour d'un objectif commun, de rendre des comptes au milieu scolaire sur les projets réalisés et de collaborer avec «de vrais élèves», sont des expériences uniques qui permettent de rendre la formation universitaire plus adaptée à la réalité scolaire, de mettre la théorie en pratique. Le regard réflexif que les étudiantes doivent porter sur leurs actions développe la dimension de rigueur scientifique attendue des professionnels de l'éducation.»

À la suite du dépôt de leur mémoire de fin d'études en avril, les étudiantes remettront aux écoles un guide clé en main qui leur permettra d'avoir les outils nécessaires pour faire revivre l'expérience à de nouveaux élèves.