Des lectures interactives en plein air dans 12 parcs-écoles de Sherbrooke
Photo : Michel Caron
Pour la première fois dans la région de Sherbrooke, les parcs-écoles et les services de garde scolaire ont été envahis ce mois-ci par une foule de conteurs et de conteuses de la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke. Plus de 120 étudiantes et étudiants de 1re année du baccalauréat en adaptation scolaire et sociale y ont raconté, à quatre reprises, des contes, des légendes et des histoires de toutes sortes aux enfants de 5 à 12 ans après les heures de classe des écoles primaires. Des équipes formées de quatre étudiants ou étudiantes se sont présentées dans une douzaine d'écoles de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke.
C'est dans le cadre du cours Plaisirs de communiquer à l'oral et à l'écrit que le projet «Les parcs-écoles racontent» est né. Sous la supervision de la professeure Carole Boudreau, les étudiantes et étudiants ont créé des activités de lecture interactives pouvant être animées dans les parcs-écoles et les services de garde scolaire. Ils devaient concevoir, en équipe, une activité de lecture qui soit stimulante et enrichissante pour un jeune public. Ces animations avaient comme objectif de faire vivre à des enfants le plaisir de se faire lire des histoires, de leur donner le goût d'en lire eux-mêmes et de leur faire connaître différents genres littéraires.
Selon la professeure Boudreau : «Cette activité a permis aux étudiantes et étudiants d'expérimenter la lecture à des enfants, même lorsque ces derniers sont considérés comme des lecteurs autonomes. Les étudiantes et étudiants ont pu constater le plaisir qu'ont les enfants, peu importe leur âge, à se faire lire une histoire et à découvrir un univers fantastique. À travers ce projet, ils ont pu prendre conscience de l'importance d'être un lecteur motivé et motivant pour des élèves. Pour plusieurs, cette activité a même confirmé leur choix de carrière.»
C'est le cas pour l'étudiant Jonathan Touzin, qui affirme avoir vraiment aimé cette activité, à un point tel «qu'elle m'a grandement aidé dans mon choix de secteur au primaire ou au secondaire pour l'an prochain. L'enthousiasme et la participation des enfants m'ont fait chaud au cœur, et je pense que les enfants ont vraiment apprécié».
Lire pour le plaisir
De nombreux enfants voient la lecture et l'écriture comme une activité réservée à l'école. Dans le cadre de ce projet, les étudiantes et étudiants universitaires ont justement eu la volonté de susciter suffisamment l'intérêt des enfants pour que ceux-ci envisagent la lecture comme étant également un moyen de se renseigner, de se divertir ou de se connaître. Les enfants ont été amenés à apprécier divers types de littérature dans un contexte différent du milieu scolaire et à discuter de l'appréciation de l'œuvre. Le projet visait avant tout à donner le goût de la lecture et à en apprécier le contenu, selon les œuvres littéraires présentées.
Un beau cadeau à offrir
«Le goût de la lecture, c'est l'un des plus beaux cadeaux que nous pouvons offrir aux enfants, affirme l'étudiante Camille Daganaud. Ce projet novateur nous a permis de laisser déborder notre créativité afin de faire découvrir aux jeunes le bonheur de se faire raconter une histoire. Notre public était enchanté et, pour nous, ce fut une expérience inoubliable!»
L'intention pédagogique de ce projet était d'amener les étudiantes et étudiants universitaires à découvrir l'importance de faire la lecture à des enfants et la portée que cela pouvait avoir sur leur désir d'apprendre à lire et à découvrir différentes lectures.
«L'idée de réaliser une activité de lecture dans les parcs-écoles fut très bénéfique, autant pour les jeunes que pour nous, les universitaires, affirme l'étudiante Cynthia Lefebvre. Le fait de participer concrètement à une activité avec les jeunes n'a fait que confirmer le choix du domaine dans lequel je veux travailler. C'est tellement motivant et agréable. Tous les enfants nous regardent avec émerveillement et curiosité. Ils sont tellement attachants qu'on ne peut faire autrement que d'en redemander. Concrétiser nos apprentissages avec les jeunes est, selon moi, la meilleure façon d'apprendre.»
Réalisé en collaboration avec l'École en chantier de la Faculté d'éducation et les services de garde scolaire de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke, ce projet a connu un succès tel qu'il est permis d'envisager la reconduite de cette activité l'an prochain.