39e édition de la Compétition québécoise d’ingénierie
L'UdeS, deuxième au classement général
Après s’être hissée sur la deuxième marche du podium lors des derniers Jeux de génie du Québec, la délégation de l’Université de Sherbrooke qui a participé du 18 au 21 janvier à la 39e édition de la Compétition québécoise d’ingénierie (CQI) à l’Université Laval, a maintenu le même niveau de performance en récoltant le deuxième rang au classement général. Quatorze délégations provenant de onze universités ont démontré leur savoir-faire et leur savoir-être dans le cadre de neuf épreuves techniques multidisciplinaires, sous la thématique de la conquête de l’espace.
Les projets d’exploration de Mars et le retour sur la Lune inspirent grandement les personnes ingénieures et les scientifiques de partout. Ils y joueront un rôle stratégique en concevant des vaisseaux spatiaux, des systèmes de survie et des outils de recherche scientifique qui repousseront les limites de la science et de la technologie. Puisque l'ingénierie est au cœur de ces projets ambitieux, la CQI 2024 s’en inspire pour faire des ponts avec ce sujet captivant qui éveille l'imagination.
Le doctorant en génie électrique, Marwan Besrour, a réalisé un doublé, soit de celui de remporter le premier prix Projet de recherche au cycle supérieur et un prix spécial Innovation. « C’était la première fois que je participais à une telle compétition universitaire. J’y ai présenté mon projet de recherche qui consiste à concevoir une puce microélectronique destinée à redonner la vue aux personnes souffrant de cécité totale ou partielle », commente Marwan qui ajoute du même souffle, que les rencontres avec les autres délégations ont enrichi sa perspective tant d’un point de vue humain que technique.
Comme si ce n’était pas assez, l’UdeS a conclu l’épreuve de conception senior et la compétition de génie-conseil en obtenant la première position. « En ralliant les forces en aéronautique de chacun des membres de notre équipe, nous nous sommes démarqués des autres universités. Le choix de l’exploration spatiale nous a été plus que bénéfique », explique Florence Millette, étudiante au baccalauréat en génie robotique. Le défi consistait à développer une solution de gestion de la flotte d’astromobiles lunaires de la NASA en optimisant la performance opérationnelle et la fiabilité de ces véhicules spatiaux afin d'accomplir la mission de cartographier la surface de la Lune.
En conception senior, l’équipe a bénéficié d’une période de onze heures pour accomplir le travail demandé. Elle n’avait aucune idée de ce qui les attendait puisque le cahier de charges est fourni le jour-même de l’épreuve. « Nous avions deux défis à relever, soit de déplacer un robot à l’intérieur d’une maquette de vaisseau spatial pour être en mesure d’accomplir quelques missions, comme ouvrir les portes du bolide et appuyer sur des boutons selon une séquence aléatoire », précise Alexandre Baril, étudiant en génie robotique. D’une part, leur robot a tenté de tourner la roulette d'une radio mais il n’a pas réussi, et d’autre part, il a pu déplacer des batteries de formes qui varient afin de les déposer sur des chargeurs, ce qui est peu dire sur la difficulté de cette compétition.
L’équipe de conception junior a également tiré son épingle du jeu en remportant le prix Persévérance. En effet, elle a passé une partie de la nuit pour trouver une solution robotique qui ne lui rapportait pas de point en particulier. Mais dans la dernière heure, ces futurs ingénieurs ont revu leur processus itératif de conception et ont trouvé une solution qui leur a rapporté plusieurs points, au final. « Nous devions concevoir une pente avec trois paliers constitués, soit de grillages, de roches, de vagues et de sable que nous pouvions placer dans l’ordre que nous avions choisi », raconte Marc-Antoine Charette, étudiant au baccalauréat en génie mécanique. En ramassant des matières premières, en l’occurrence des balles, les étudiants devaient les monter en haut de cette pente en plus de décrocher des morceaux d’astéroïdes au passage.
Soulignons l’apport de toutes les autres personnes participantes de la délégation sherbrookoise et de leur cheffe de délégation, Rose-Line Tougas, qui les a soutenues tout au long de cette CQI 2024. « Je suis très fière de toutes nos équipes et de leurs accomplissements pendant la compétition. Ils n’ont pas ménagé leurs efforts. Malgré tout, nous sommes surpris d’avoir remporté la deuxième position au classement général. Le travail acharné finit toujours par payer », conclut-elle.
Compétition canadienne d’ingénierie 2024
Les équipes en génie-conseil et conception senior de l’UdeS participeront du 1er au 4 mars prochain à l’Université de Calgary, à la 40e édition de la Compétition canadienne d’ingénierie (CCI). Huit futures personnes ingénieures représenteront la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke lors de ces deux journées de compétition où se dérouleront huit épreuves d’envergure. La CCI est organisée annuellement en collaboration avec la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants en ingénierie.