Journée internationale des femmes et des filles de science
Une jeune scientifique d’exception
Mariane Angers est une véritable étoile de la relève scientifique au Québec. Son talent est tel qu’elle s’est vu offrir un stage en génie mécanique par un professeur de l’UdeS alors qu’elle n’était qu’au secondaire. Actuellement au cégep en sciences informatiques et mathématiques, elle raconte comment cette occasion de rêve lui a permis de consolider son choix de carrière.
L’aventure de Mariane Angers débute en 2019, alors qu’elle présente son tout premier projet de conception, dans le cadre de l’Expo-sciences Hydro-Québec, finale régionale de l’Estrie, événement organisé par Technoscience Estrie. Alors âgée de 13 ans, son projet se démarque et lui permet de se tailler une place dans la délégation estrienne de la finale québécoise du prestigieux concours. C’est le début d’une grande série de conceptions!
En tout, elle participe quatre fois à la finale régionale de l’Expo-sciences Hydro-Québec, toujours avec un projet de conception dans la catégorie Ingénierie, informatique et robotique. Puis, elle gagne tour à tour les premiers prix de la finale régionale en 2022 et de la finale québécoise en 2023.
Toutefois, c’est son projet de la finale 2023 qui attire l’attention d’un groupe du corps professoral de la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke. Son idée : concevoir une bouée entièrement autonome en énergie, munie d’un diffuseur pour oxygéner l’eau des lacs. Le prototype de Mariane utilise les énergies solaire, éolienne et houlomotrice. Sa conception lui permettra de remporter, notamment, le prix de la Faculté de génie, lors de la finale estrienne de l’Expo-sciences Hydro-Québec.
Grâce à cet exploit, Mariane s’est vu offrir une rare occasion pour une élève de 5e secondaire : un stage en génie mécanique. Son stage s’est déroulé dans les locaux de l’entreprise Exonetik, sous la supervision de Jeanne Moorhead, étudiante à la maîtrise en génie mécanique, et de Jean-Sébastien Plante, professeur au Département de génie mécanique de la Faculté de génie et cofondateur d’Exonetik.
Lors de mon stage, j’ai pu acquérir davantage d’habileté dans le travail manuel et la modélisation 3D, vivre la démarche scientifique concrète, visiter des laboratoires, observer l’entraide entre les différents types de génies et, surtout, de voir l’ambiance d’une équipe soudée qui n’hésite pas à aider les autres, peu importe leurs idées de projets.
Mariane Angers, gagnante de la Super Expo-sciences Hydro-Québec, finale québécoise 2023
La Faculté de génie est partenaire des activités de Technoscience Estrie depuis plusieurs années maintenant, notamment en remettant des prix aux personnes participantes et en ouvrant les portes de ses locaux aux jeunes de l’Estrie lors d’événements de découvertes des sciences.
Nous avons été enchantés d’apprendre que Mariane s’était fait proposer un stage à la suite de son passage aux Expo-sciences Hydro-Québec. Chaque année, nous constatons le talent et le potentiel de la relève scientifique de la région et nous sommes fiers de voir que ce talent est reconnu par une institution d’enseignement supérieur comme l’Université de Sherbrooke.
Ariane Langlois, directrice adjointe et coordonnatrice régionale de l'Expo-sciences Hydro-Québec
Maintenant au Cégep de Sherbrooke au programme Sciences informatiques et mathématiques, Mariane souhaite poursuivre ses études à l’université en génie mécanique, le stage en entreprise ayant confirmé son choix.
J’aime beaucoup trouver des solutions ingénieuses et innovantes à des problèmes de société concrets et de partir d’une simple idée de conception jusqu’à la construire et à la mettre à l’épreuve. Dans un avenir rapproché, je me vois finir les études universitaires et partir ma propre compagnie en ingénierie. Qui sait, je pourrai peut-être engager des stagiaires pour pouvoir redonner à d’autres la possibilité de se réaliser, de découvrir le vaste domaine d’ingénierie.
Mariane Angers, gagnante de la Super Expo-sciences Hydro-Québec, finale québécoise 2023
Son plus grand rêve? Pouvoir utiliser sa technologie dans les lacs partout à travers le monde, soit ses bouées qui, en injectant de l’oxygène dans l'eau, mitigent l'eutrophisation en générant de l’électricité : « Je veux pouvoir sauver les lacs pour permettre de garder les points d’eau potable et pouvoir offrir de l’électricité à ceux dans le besoin en diminuant les gaz à effet de serre et sauver notre planète bleue avant qu’elle ne change de couleur! », explique-t-elle.