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Ayant l'UdeS tatouée sur le coeur

Le couple Langlois-Choquette aidera les étudiants à poursuivre leur passion

Pour Muriel Langlois-Choquette et Roch Choquette, il est tout naturel de soutenir l'UdeS où ils ont évolué pendant de nombreuses années, surtout pour encourager les étudiants qui se démarquent par leur passion et leur désir d'avancer.
Pour Muriel Langlois-Choquette et Roch Choquette, il est tout naturel de soutenir l'UdeS où ils ont évolué pendant de nombreuses années, surtout pour encourager les étudiants qui se démarquent par leur passion et leur désir d'avancer.
Photo : Michel Caron

Ils sont diplômés et retraités de l'Université de Sherbrooke, à laquelle ils sont encore très attachés. C'est pour redonner à cette institution qui leur a offert tant d'heureux souvenirs que le couple formé de Muriel Langlois-Choquette (Éducation 1965; Lettres et sciences humaines 1971) et Roch Choquette (Éducation 1968; Lettres et sciences humaines 1969, 1970 et 1982) désire aider les étudiantes et étudiants passionnés évoluant en sciences humaines. Pour ce faire, ils ont choisi de faire un don planifié sous forme d'un legs testamentaire conjoint avec La Fondation de l'UdeS, qui se traduira en bourses d'études.

Puisque le dépassement, le savoir et l'entraide sont les valeurs qui les ont toujours guidés dans leurs nombreuses réalisations professionnelles et personnelles, ils souhaitent les transmettre à la relève. «Nous voulons permettre aux gens allumés d'avoir confiance en leurs moyens, d'aller au-delà d'eux-mêmes et de sortir des limites spatiales afin qu'ils réalisent leurs rêves et se réalisent par la même occasion dans le cadre de leurs études», mentionne Madame Langlois-Choquette. Afin d'assurer la pérennité de leur contribution, ils ont opté pour le fonds de dotation, qui est constitué d'un don faisant l'objet d'un placement financier et dont seuls les intérêts de la contribution initiale sont utilisés pour remettre des bourses.

Celles-ci seront octroyées aux étudiants qui, dans le cadre de leur projet de baccalauréat ou de maîtrise, feront preuve d'une grande passion pour un domaine particulier et manifesteront un fervent désir de poursuivre leurs études pour l'approfondir. Par exemple, elles aideront celles et ceux qui devront se déplacer au Québec, au Canada ou à travers le monde pour cueillir des renseignements auprès de personnes ou d'organismes.

Des années épanouissantes

Ensemble, Roch Choquette et Muriel Langlois-Choquette cumulent 39 ans de service à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'UdeS. Lui a travaillé pendant 27 ans au Département de géographie et de télédétection, dont neuf en tant que directeur général. Elle a évolué 12 ans au Département des lettres et communications à titre de chargée de cours en grammaire fondamentale et normative.

Lorsqu'on leur demande quels sont leurs plus beaux souvenirs de leur passage sur le campus, Roch Choquette précise la mise en place du régime de stages en géographie. «Je l'ai porté à bout de bras du début à la fin, alors qu'il fut le premier et demeure le seul du genre», mentionne-t-il fièrement, notant au passage l'ambiance stimulante et les belles conditions de travail dont il a pu profiter. Pour sa part, sa conjointe se remémore sa relation privilégiée avec ses étudiants et ses collègues du département : «L'UdeS représente une part importante de ma vie, où j'ai évolué pendant 12 années de pur bonheur! Je rêvais d'y entrer et d'y retourner comme professeure et j'ai comblé un rêve.»

L'UdeS de parents en fils

Lorsqu'ils étaient à l'emploi de l'Université et avec de jeunes enfants à élever, le quotidien des Langlois-Choquette, qui célèbrent cette année ses 45 ans de mariage, était intense mais hautement motivant. «Nous avons transmis notre désir de nous dépasser à nos trois fils. Nous étions leur modèle de bonheur et de vitalité et pour nous, il était important de les amener à une autonomie totale par l'éducation. Ils sont donc eux aussi de fiers produits de l'UdeS!»

Une retraite pour voyager et aider autrui

Lorsqu'ils ont quitté l'Université, Muriel Langlois-Choquette et Roch Choquette sont demeurés très actifs : «Je me suis mis au jogging, au vélo et à l'aquarelle. J'ai fait des séjours de travail humanitaire en Haïti, République-Dominicaine, Bolivie et au Pérou, raconte celui qui a à son actif neuf marathons. Depuis 18 ans, j'accompagne les malades en phase terminale dans les hôpitaux, où je les amène à s'identifier à ce qu'ils ont été dans leur vie, là où ils ont été le plus heureux. J'ai le sentiment d'être utile.» Sa femme d'ajouter : «On s'est éclatés! On a visité une partie de l'Europe en cyclotouristes. On passe du temps en famille. On profite de la vie tant que la santé nous le permet.»

Toujours attachés à leur alma mater

Encore aujourd'hui, le couple conserve un lien étroit avec son alma mater en profitant des nombreux spectacles et conférences offerts à son Centre culturel ou en suivant des cours de toutes sortes à l'Université du troisième âge (UTA). Il peut d'ailleurs témoigner de l'étendue de ce programme pour avoir rencontré des gens de l'antenne de l'UTA de Joliette… en Guadeloupe! Il se préoccupe également du développement des joueurs de football du Vert & Or ayant des difficultés d'apprentissage en leur offrant un soutien scolaire et en leur transmettant, le plus possible, la fibre du dépassement qui les caractérise si bien.

Surtout, il s'intéresse à l'essor de l'Université de Sherbrooke, dont il est très fier : «Je n'en reviens pas des changements opérés au Campus de Longueuil», s'exclame Muriel Langlois-Choquette. Son conjoint est pour sa part impressionné par l'apprentissage centré sur le savoir et le savoir-faire : «L'UdeS est passée maître dans l'art d'enseigner et d'accompagner à partir de situations, ce qui ouvre les frontières et favorise les idées.»

Un avenir par projet

Que réserve l'avenir pour ce couple dynamique qui carbure aux défis? Continuer de s'occuper de leur terre de Danville en tant que producteurs forestiers, et échafauder d'autres projets, évidemment! «J'ai un grand intérêt pour la généalogie intergénérationnelle, soit la transmission des valeurs d'une génération à l'autre. Comme quoi nous avons tous un ADN psychologique défini, c'est-à-dire que nos valeurs nous précèdent lorsqu'on naît. Je souhaite écrire à ce sujet, en me basant sur mon vécu en fonction de mes enfants», termine Roch Choquette. Parions que son épouse, qui possède la «bosse» du français, se fera un plaisir de réviser son ouvrage au moment opportun… entre deux randonnées de vélo avec son groupe Les Côteux!