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Journée internationale de la géomatique

Un succès à l'Université de Sherbrooke!

Photo : Département de géomatique

Devant plus d'une centaine de participants, le directeur du Département de géomatique appliquée, Kalifa Goïta, a lancé mercredi dernier la 3e Journée de la géomatique à l'Université de Sherbrooke ayant pour thème La relève.

Une relève en demande… mais absente

Tant au niveau des études secondaires professionnelles qu'au niveau des études collégiales et universitaires, la relève en géomatique n'est pas au rendez-vous. Ce constat alarmant a été présenté par le responsable du Comité de relève en géomatique, Sébastien Gagnon.

Pourtant, les emplois sont bel et bien réels et les demandes ne cessent de croître. Par exemple, au niveau collégial, les finissants sont moins nombreux que les offres d'emplois reçues, selon Sébastien Gagnon. Le Comité de relève en géomatique a été formé en 2009 pour pallier ce manque criant d'étudiantes et d'étudiants sur les bancs d'école, et ce, à tous les niveaux.

Qu'on le veuille ou non, la géomatique reste une discipline méconnue : «Non seulement la géomatique n'est pas connue, mais elle est très difficile à définir. Nous-mêmes, qui baignons dans le milieu, avons de la difficulté à le faire. Alors, imaginez les gens extérieurs au domaine et les étudiants…», expliquait le directeur du Département, Kalifa Goïta, en conférence d'ouverture.

La matinée s'est terminée par des conférences d'employeurs qui ont présenté leur entreprise et les possibilités de carrière en géomatique. Tous les employeurs et les principaux acteurs du milieu de la géomatique au Québec s'entendent pour dire que le nombre de finissants en géomatique, au niveau collégial et universitaire, est nettement inférieur au nombre d'emplois disponibles.

La géomatique appliquée : concrète et utile

L'après-midi a été consacré à la visite de la station de recherche SIRENE située sur le Campus principal. Les installations de la station SIRENE servent aux recherches en télédétection, environnement, génie, climatologie, agronomie, hydrologie et métrologie. Les personnes participantes ont pu constater à quel point les instruments de mesure en géomatique servent à des applications concrètes et sont de plus en plus sophistiqués.

D'abord, la caméra thermique infrarouge a été présentée aux participants. Non seulement ils ont eu la chance de voir leur silhouette «infrarouge» à l'écran, mais ils ont pu en apprendre davantage sur les utilités de cet appareil : détecter les îlots de chaleur dans les villes, analyser l'efficacité d'isolation des bâtiments, faire l'inventaire de la faune de grands mammifères dans une région donnée. Cet appareil peut également servir à la détection de personnes perdues en forêt.

Par la suite, la démonstration du lidar terrestre a permis de cartographier l'assistance en trois dimensions. Ainsi, les participants ont pu s'imaginer de façon concrète comment, par exemple, l'inventaire d'une forêt peut maintenant se faire à l'aide de cet outil. Dans quelques années, le lidar remplacera d'ailleurs les anciennes techniques de Google Earth, offrant ainsi une vision en 3D plus claire de la planète.

Une conférence au sommet pour la communauté universitaire

La Journée de la géomatique s'est conclue sur une brillante conférence de l'explorateur Bernard Voyer. Près de 200 personnes ont assisté à la conférence dans laquelle l'explorateur a fait le récit de ses nombreuses expéditions et des instruments géomatiques qu'il utilise pour ses voyages.

Bernard Voyer, qui a fait le tour du monde en escaladant les plus hauts sommets de chaque continent et qui a visité les pôles Nord et Sud, a confessé sa véritable passion, la géographie, intimement liée à la géomatique. «Avoir des études à refaire, c'est en géomatique que je les ferais. Je vous jalouse», a-t-il déclaré en s'adressant aux étudiantes et étudiants présents parmi l'auditoire.

Jérôme Théau, l'organisateur de la Journée, s'est dit très satisfait de la 3e édition : «Je suis vraiment heureux qu'on puisse donner une saveur différente chaque année. Cela apporte des nouveautés et de la variété. Je pense que cela paie, puisque nous sommes très satisfaits des objectifs que nous avons atteints et du nombre de participants présents.»

Un événement couronné de succès. La barre sera haute pour l'an prochain!