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En partenariat avec le Centre en art actuel Sporobole

Nouveau diplôme de 2e cycle en pratiques artistiques actuelles

Diane Délisle, conseillère municipale à la Ville de Sherbrooke; André Marquis, directeur du Département des lettres et communications; Nicole St-Martin, présidente de la Corporation de développement économique communautaire de Sherbrooke; Gilles Prince, président de Sporobole; Diane Boudreault, responsable du certificat en arts visuels; et Lucie Laflamme, vice-rectrice aux études.
Diane Délisle, conseillère municipale à la Ville de Sherbrooke; André Marquis, directeur du Département des lettres et communications; Nicole St-Martin, présidente de la Corporation de développement économique communautaire de Sherbrooke; Gilles Prince, président de Sporobole; Diane Boudreault, responsable du certificat en arts visuels; et Lucie Laflamme, vice-rectrice aux études.
Photo : Michel Caron

Le Département des lettres et communications de l'Université de Sherbrooke, en collaboration avec le Centre en art actuel Sporobole, crée un diplôme de 2e cycle en pratiques artistiques actuelles, un programme unique au Québec basé sur le mentorat.

Cette formation approfondie en art actuel, offerte dès l'automne 2012, vise une clientèle active dans le milieu, désirant approfondir sa démarche sur les plans technique, esthétique, critique et professionnel. La particularité de ce programme réside dans son approche pédagogique basée sur la réalisation d'un projet de création sous la supervision de mentors, un rôle qui sera assumé par des artistes reconnus dans le domaine.

«L'étudiant sera jumelé à un mentor qui l'accompagnera dans le développement de sa démarche artistique, de l'émergence de l'idée à sa concrétisation», explique le professeur André Marquis, directeur du Département des lettres et communications de l'UdeS.

Une entrée directe sur le monde de l'art

Le professeur Marquis précise que le partenariat avec Sporobole prévoit un grand espace qui regroupera les ateliers des étudiants et inclut l'utilisation des laboratoires du centre. Les étudiantes et étudiants y seront également en interaction avec les artistes de passage pour une résidence de production ou une exposition. L'enseignement théorique sera donné sur le Campus principal de l'Université.

«Chez Sporobole, ils auront accès à des équipements adéquats, mais aussi à du soutien et à des conseils de la part des artistes qui fréquentent le centre, dit-il. Il s'agit d'un contexte d'études exceptionnel pour eux, une entrée directe sur le monde de l'art. Au fil de son parcours, l'étudiant aura des contacts soutenus avec une multitude d'artistes professionnels. Nous pensons que cette situation privilégiée favorisera l'intégration complète des objectifs mis de l'avant pour ce type de programme.»

Le président de Sporobole, Gilles Prince, partage cet enthousiasme. «Ce partenariat confirme l'expertise en art actuel développé par Sporobole et la reconnaissance des centres d'artistes autogérés comme lieux de création de nouveaux savoirs, dit-il. Sporobole est aussi très heureux de la participation de la Ville de Sherbrooke et de la Corporation de développement économique communautaire de Sherbrooke à ce projet. Grâce à leur apport, les étudiants au diplôme et les artistes qui fréquentent le centre auront accès à quatre laboratoires spécialisés : un studio de montage vidéo, un studio de création sonore unique au Québec, un centre de traitement numérique de l'image et d'impression grand format ainsi qu'un espace consacré à la réalisation de maquettes de projets. Ce nouveau contexte de création et de production en art visuel et numérique mis à la disposition de la communauté artistique de la région contribuera sans aucun doute à sa professionnalisation et à son intégration dans l'écologie de l'art actuel sur la scène nationale.»

Le milieu mobilisé autour de ce projet

La professeure Lucie Laflamme, vice-rectrice aux études.
La professeure Lucie Laflamme, vice-rectrice aux études.
Photo : Michel Caron

Dans son plan stratégique, l'Université de Sherbrooke a manifesté son désir de stimuler le développement de la société et de faire les choses autrement. Ce nouveau programme est directement lié à ces engagements de l'institution.

«Le certificat en arts visuels de notre Faculté des lettres et sciences humaines a diplômé près de 800 personnes depuis sa création en 1973, rappelle la vice-rectrice aux études de l'Université, Lucie Laflamme. Le milieu artistique estrien et la communauté universitaire militent depuis longtemps pour la création d'un diplôme plus avancé. Cette entente avec Sporobole nous permet d'offrir un milieu d'enseignement et de pratique de premier plan, sans que l'Université doive construire ou aménager de nouveaux locaux. C'est un exemple probant de décloisonnement et d'innovation en enseignement – deux orientations clés de notre plan stratégique Réussir 2010-2015

Plusieurs organisations ont offert leur soutien à ce projet, qui vise à dynamiser le milieu artistique et culturel de la région. La Ville de Sherbrooke a versé une aide de 30 000 $ pour le déploiement des services offerts par Sporobole, au bénéfice de l'ensemble de la communauté sherbrookoise.

«La signature d'une entente entre l'Université de Sherbrooke et Sporobole est un bel exemple des retombées heureuses, en l'occurrence dans le domaine de la culture, de cette ère de rapprochement et de partenariat qu'on observe, dit la conseillère municipale et présidente du Comité de la culture à la Ville de Sherbrooke, Diane Délisle. Elle représente une petite révolution qui donnera lieu, c'est le but de l'opération, à une grande évolution dans le domaine des arts visuels et actuels en Estrie.»

Plusieurs personnes provenant des milieux politique, communautaire et culturel ont assisté au lancement de ce nouveau programme dans les locaux de Sporobole.
Plusieurs personnes provenant des milieux politique, communautaire et culturel ont assisté au lancement de ce nouveau programme dans les locaux de Sporobole.
Photo : Michel Caron

Pour la présidente de la Corporation de développement économique communautaire de Sherbrooke (CDEC), Nicole St-Martin, cet appui envers l'organisme Sporobole et ses projets innovants semble tout indiqué.

«À la CDEC, on adore les projets inédits, on aime être surpris par les idées nouvelles, par l'imagination des promoteurs, dit-elle. Ce projet en arts visuels et numériques nous interpelle par son caractère novateur alliant les domaines des arts et de l'éducation, offrant aussi des services à la communauté, et par sa forme d'entrepreneuriat collectif qu'est l'économie sociale.»

La CDEC a octroyé un financement de 45 000 $ à Sporobole pour la poursuite de ses activités en ce sens.

Un frein à l'exode des artistes estriens

Un tel programme vivifiera la scène artistique régionale, ce qui pourrait avoir pour effet de freiner l'actuel exode professionnel des artistes vers Montréal et Québec.

«L'implantation d'un programme de 2e cycle en arts visuels aura pour effet de maintenir dans la région certaines personnes qui aspiraient à devenir artistes tout en attirant des professionnels de l'extérieur. Une telle concentration d'intervenantes et d'intervenants culturels ainsi que d'étudiantes et d'étudiants en arts ne peut que favoriser une meilleure santé du milieu artistique et une plus grande transmission des savoirs qui y sont liés», conclut André Marquis.

Inscriptions en cours jusqu'au 1er juin 2012


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