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Jusqu’au 20 février

Deux expositions de constructions à la fois mentales et sensibles

André Fournelle, Violence/Fragilité, 2014. Tubes de néon blanc et bleu, 8 fils à plomb, 3 x 8 m.
André Fournelle, Violence/Fragilité, 2014. Tubes de néon blanc et bleu, 8 fils à plomb, 3 x 8 m.
Photo : UdeS - Michel Caron

Jusqu'au 20 février 2016, des œuvres originales attendent les visiteurs de la Galerie d’art du Centre culturel de l’UdeS. Deux expositions gratuites qui mettent en relief les artistes André Fournelle et Jean-Michel Correia.

André Fournelle : Violence/Fragilité

André Fournelle est l'un des sculpteurs les plus prolifiques de son temps. Depuis plus de 50 ans, il remet en question l’art et la façon de le penser en s’inspirant du cycle de la vie et des quatre éléments (eau, terre, air, feu). Son fil conducteur est la lumière, celle du feu, du néon et du métal en fusion.

Pour la 800e exposition de la Galerie d’art du Centre culturel, son œuvre Violence/Fragilité (2014) présente une réflexion philosophique sur la société. Ces deux mots, écrits avec des tubes de néon sur un grand mur peint en bleu, donnent le ton à l’exposition qui rassemble trois autres créations.

Croix de charbon noir – Cendre de charbon – Charbon blanc (2009) est construit d’un minerai dont l’extraction a mis en péril la vie de tant de mineurs. L’artiste engagé socialement transforme cette roche sombre venue du fond des âges en une forme esthétique de croix (son leitmotiv) renversée en un X.

À l’ombre de nos braises (2013) constitue un autoportrait qui s’inscrit dans la réflexion du sculpteur sur le temps qui passe et sur la place de l’homme au sein de son environnement. Le personnage, suspendu au-dessus des braises, est décliné en pâte de verre, matière à la frontière de la transparence et de l’opacité.

Frontières Exit/Exil (2014) présente la réaction de l’artiste aux frontières et aux territoires qui déchaînent haine et guerres fratricides à travers le monde. Les cinq continents sont représentés par autant de tubes de néon, accompagnés des images du vidéaste Joël Proulx-Bouffard.

Par son art, André Fournelle réfléchit à voix haute et veut montrer l'existence humaine par des actes visuels.

Jean-Michel Correia : Collage piège

Jean-Michel Correia, Collage piège. Techniques multiples, 32 x 32 cm.
Jean-Michel Correia, Collage piège. Techniques multiples, 32 x 32 cm.
Photo : UdeS - Michel Caron

Collectionneur d’art, directeur fondateur de la Galerie du Théâtre – Art contemporain – Magog avec sa conjointe Catherine Correia, l’artiste Jean-Michel Correia présente ses œuvres de papier pour la première fois au Québec.

Il fabrique son papier de façon traditionnelle depuis 30 ans. Il en a fait d’emblée un acte social : il s’est installé dans des lieux publics et a créé avec les éléments qu’on lui a apportés ou qu’il a trouvés sur place. Par sa démarche, il a réinventé le collage en utilisant des matériaux récupérés qu’il piège dans la pulpe du papier. On retrouve au final la fusion de deux matières, qui laisse des traces d’objets.

Constitués de dessins non figuratifs et de matériaux récupérés fossilisés dans la matière du papier, ses tableaux sont symétriques, probablement parce qu’il est architecte de formation. Pour lui, le carré représente une forme stable, qu’il affectionne particulièrement pour ses collages. Passionné d’histoire de l’art, Correia s’inspire de Matisse et nous rappelle la méthode de Le Corbusier.

800e exposition de la Galerie d’art du Centre culturel

En 1964, l'Université devenait la première université francophone à se doter d'une galerie d'art. En janvier 2016, elle y tient sa 800exposition d’art visuel. Au fil des ans, elle a su attirer des expositions internationales de haut niveau. Elle a également stimulé la création chez des artistes de la région, avant de se spécialiser en art contemporain dans les années quatre-vingt. Toutes les formes d'art y sont représentées : peinture, sculpture, dessin, estampe, photographie, installation et vidéo.


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