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Des parcours universitaires d’exception

Six personnes étudiantes au doctorat à l’UdeS reçoivent la prestigieuse bourse Vanier

Les lauréats et lauréates de l’UdeS qui bénéficieront d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier 2023-2024.
Les lauréats et lauréates de l’UdeS qui bénéficieront d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier 2023-2024.
Photo : UdeS

Ce sont six personnes doctorantes de l’Université de Sherbrooke qui ont été récompensées pour leur parcours universitaire admirable, leur contribution à la recherche et leur potentiel de leadership dans le cadre du programme de bourses d’études supérieures du Canada Vanier (BESC Vanier) 2023-2024.

Les six doctorantes et doctorants issus de divers domaines, tels que les sciences, l’histoire, l’administration des affaires, la chimie, la microbiologie ou encore le génie mécanique et chimique, obtiendront une bourse annuelle de 50 000 $ afin de soutenir leur projet de recherche doctorale pendant une période de trois ans.

Cinq boursiers et boursières Vanier l’an dernier, six cette année; c’est une fierté pour l’UdeS de contribuer à la formation d’une relève scientifique d’une aussi grande qualité, autant en sciences humaines qu’en sciences naturelles, génie et médecine. Rappelons que ces bourses soutiennent des projets novateurs qui auront potentiellement d’importantes retombées dans la société. Je les félicite toutes et tous, c’est une distinction prestigieuse.

Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures

Une méthode de fabrication de café pour améliorer la gazéification des déchets

Oluwaseunnla Adelusi, étudiante au doctorat en génie mécanique
Oluwaseunnla Adelusi, étudiante au doctorat en génie mécanique
Photo : Fournie

En étudiant l’influence de la torréfaction, une méthode de fabrication du café, dans le processus de gazéification des déchets solides municipaux (DSM), la doctorante Oluwaseunnla Adelusi vise à améliorer l’efficacité de ce procédé, qui est sujet à des complications en raison des différents types de matériaux contenus dans des DSM très hétérogènes.

Pour ce faire, elle mène une étude comparative sur les propriétés combustibles de toutes les fractions de matériaux contenues dans les combustibles solides de récupération (CSR) dérivés des DSM non recyclables, qui finissent généralement dans les sites d'enfouissement. Elle compte réaliser une série d'expériences de torréfaction et voir les effets de cette méthode selon plusieurs paramètres. Son étude inclura également une caractérisation avancée des déchets, y compris des études de microscopie, de broyabilité et de fluidité des CSR, afin de récolter des données expérimentales innovantes et de permettre la conception d'un dispositif d'alimentation efficient. Ses travaux seront dirigés par le professeur Stéphane Moreau.

Étudier les rapports seigneuriaux grâce aux archives judiciaires et étatiques

Émmy Bois, étudiante au doctorat en histoire
Émmy Bois, étudiante au doctorat en histoire
Photo : Fournie (Jade Bernier, photographe)

Le régime seigneurial fait partie des plus anciennes institutions à être implantées dans la vallée du Saint-Laurent. Abolie en 1854, l’institution seigneuriale a régi, pendant plus de deux siècles, une importante part des rapports sociaux au sein de l’espace rural laurentien. En tant que cadre de vie, alors que la seigneurie peut être un lieu de réjouissances et d’harmonie, elle peut aussi devenir un lieu de conflits entre les habitants. Cette réalité intrigue tout particulièrement Émmy Bois, doctorante en histoire. Dans ses recherches, elle tente de comprendre le rôle qu’a joué l’État et le système de justice dans la régulation des rapports entre les seigneurs et les censitaires. Elle sera soutenue dans ses travaux par le professeur et vice-doyen à la recherche et aux études supérieures Benoît Grenier ainsi que par le professeur Jean-Philippe Garneau (UQAM).

Ce projet de recherche permettra, entre autres, d’approfondir un pan de l’histoire du régime britannique tout en démontrant l’utilité des archives judiciaires et étatiques pour l’étude du régime seigneurial au Québec.

Mieux prédire le vieillissement des batteries dans les véhicules électriques

Gabriel Pouliot, étudiant au doctorat en génie chimique
Gabriel Pouliot, étudiant au doctorat en génie chimique
Photo : Fournie

L’une des conditions pour réussir l’électrification des transports est de pouvoir compter sur des systèmes capables d’évaluer de façon certaine l’autonomie et la durée de vie des batteries présentes dans les véhicules. Personne ne veut manquer d’énergie avant d’arriver à destination!

Ces données sont calculées par les systèmes de gestion de la batterie (SGB) intégrés dans les véhicules, à partir d’algorithmes développés expérimentalement à l'aide d'une grande quantité d’essais en laboratoire. Or ces algorithmes ne produisent pas toujours de bonnes estimations lorsqu’ils sont utilisés en conditions réelles.

Pour son projet, Gabriel Pouliot tentera d’améliorer la robustesse des algorithmes de prédiction de l’état de charge et de l’état de santé des batteries lithium-ion. Il testera une nouvelle approche combinant un modèle électrochimique simplifié à un circuit électrique équivalent de la batterie. Il sera dirigé dans ses recherches par les professeurs Martin Désilets et Jocelyn Veilleux.

Une recherche multidisciplinaire pour réduire les GES

Richard Boudreault, étudiant au doctorat en administration des affaires
Richard Boudreault, étudiant au doctorat en administration des affaires
Photo : Fournie (Photo Dynamique)

La question du changement climatique et des gaz à effet de serre (GES) est au cœur des préoccupations institutionnelles au Québec. Le projet de recherche de Richard Boudreault vise à mettre en lumière les facteurs qui influencent les mécanismes décisionnels des entreprises publiques québécoises concernant la stratégie de réduction des GES. Cela lui permettra, par la suite, d’élaborer de nouvelles connaissances à ce sujet et de fournir des recommandations de gestion environnementale efficaces pour ces organisations.

Pour y parvenir, Richard Boudreault mènera une recherche sur plusieurs fronts, tant d’un point de vue psychologique que sociologie et économique. Il sera dirigé par le professeur Alain Webster.

Une nouvelle plateforme de détection pour une médecine plus sûre

Élodie d’Astous, étudiante au doctorat en chimie
Élodie d’Astous, étudiante au doctorat en chimie
Photo : Michel Caron - UdeS

Les outils de mesure médicaux qui permettent la détection de molécules de la matrice biologique ont révolutionné la médecine. Cependant, les techniques conventionnelles ralentissent les diagnostics de santé par les nombreuses étapes qu’elles requièrent et les coûts qu’elles engendrent. Ainsi, elles mettent la vie des patientes et patients en danger. Dans le cadre de son doctorat en chimie, Élodie d’Astous travaille sur le développement d’une nouvelle plateforme qui permettrait de détecter différentes molécules de façon simultanée dans un seul échantillon sanguin non dilué en continu.

Ce projet de recherche vise avant tout à améliorer la qualité de vie des personnes plus vulnérables en explorant de nouvelles pistes de la recherche en chimie et contribuer à perfectionner les systèmes de santé. Elle sera soutenue dans sa recherche par le professeur Philippe Dauphin Ducharme.

Un virus pour traiter le cancer

Nika Kooshki Zamani, étudiante au doctorat en microbiologie et infectiologie
Nika Kooshki Zamani, étudiante au doctorat en microbiologie et infectiologie
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

Très prometteurs dans le traitement du cancer, les virus oncolytiques ont la propriété de s’attaquer aux cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines. Ces virus soulèvent toutefois des enjeux de sécurité, notamment lorsqu’ils sont utilisés dans des parties sensibles du corps, comme le cerveau.

Pour son projet de recherche, Nika Kooshki Zamani utilisera une approche de génie génétique dans l’espoir de rendre ces virus à la fois plus sûrs et plus efficaces. Pour ce faire, elle travaillera à la création d'un nouveau type de virus qui combinera les meilleures caractéristiques de deux virus oncolytiques existants. Ses travaux visent à offrir une nouvelle option de traitement pour le cancer du cerveau et, éventuellement, pour les autres types de cancer. Elle sera dirigée dans ce processus par le professeur Taha Azad.

À propos du programme de bourses d’études supérieures du Canada Vanier
Depuis 2008, les bourses Vanier récompensent les meilleurs doctorants et doctorantes issus des universités canadiennes. Chiffrées à 50 000 $ par année pendant trois ans, ces bourses, dont le montant est le plus élevé du pays, sont remises à des personnes étudiantes amorçant des études doctorales et répondant à des critères spécifiques. Elles doivent avoir un parcours universitaire exemplaire, avoir un potentiel de recherche manifeste et posséder des compétences en leadership. Seules 166 bourses sont remises chaque année au Canada.


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