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Fonds des leaders John-R.-Evans de la FCI

Près de 3 M$ en équipements sophistiqués pour la recherche à l’UdeS

Photo : Simon Rancourt, collaborateur

Les retombées potentiellement marquantes de cinq études portant sur des enjeux prioritaires, comme la perte de pergélisol en Arctique et les pathologies liées au cerveau, ont concouru à l’obtention d’un important financement de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) consacré à l’achat d’équipements ultraspécialisés.

Le montant provenant du Fonds des leaders John-R.-Evans a été octroyé aux professeurs Martin Audet, Frédéric Bouchard, Benoit Laurent, Jean-François Lepage et William Wilson pour leurs projets particulièrement prometteurs. Les nouveaux équipements viendront compléter les installations déjà en place et ils seront mis à la disposition d’autres équipes de recherche, de sorte à optimiser le financement reçu et stimuler les collaborations.

En plus de soutenir les projets en cours par l’acquisition d’équipements de pointe, ce financement de la FCI nous permet de rendre nos infrastructures encore plus attrayantes pour les chercheuses et chercheurs d’autres groupes de recherche au Québec, au Canada et à l’international.

Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures

Le montant attribué par la FCI (1,18 M$) permettra de couvrir 40 % des coûts engendrés par l’achat des équipements. L’octroi a été dévoilé le 13 septembre dans le cadre d’une annonce de financement majeure faite par le gouvernement fédéral au Campus principal de l’UdeS.

L’Université de Sherbrooke est fière d’avoir été choisie par le gouvernement fédéral pour son annonce de soutien octroyé à plus de 6900 personnes chercheuses et étudiantes dans toutes les régions du Canada. Sur l’image : Roseann O’Reilly Runte, PDG de la FCI; Élisabeth Brière, députée fédérale de Sherbrooke; Marie-Claude Bibeau, ministre du Revenu national; Anne Lessard, doyenne de la Faculté d'éducation; Marie-Sophie Lachance, étudiante à la maîtrise et boursière IRSC; Marc-Antoine Lauzon, professeur au Département de génie chimique et de génie biotechnologique; Anick Lessard, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines; Sawsen Lakhal, vice-doyenne aux études supérieures à la Faculté d'éducation; Frédéric Diotte, étudiant au doctorat en télédétection et auxiliaire d'enseignement.
L’Université de Sherbrooke est fière d’avoir été choisie par le gouvernement fédéral pour son annonce de soutien octroyé à plus de 6900 personnes chercheuses et étudiantes dans toutes les régions du Canada. Sur l’image : Roseann O’Reilly Runte, PDG de la FCI; Élisabeth Brière, députée fédérale de Sherbrooke; Marie-Claude Bibeau, ministre du Revenu national; Anne Lessard, doyenne de la Faculté d'éducation; Marie-Sophie Lachance, étudiante à la maîtrise et boursière IRSC; Marc-Antoine Lauzon, professeur au Département de génie chimique et de génie biotechnologique; Anick Lessard, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines; Sawsen Lakhal, vice-doyenne aux études supérieures à la Faculté d'éducation; Frédéric Diotte, étudiant au doctorat en télédétection et auxiliaire d'enseignement.
Photo : Michel Caron - UdeS

Une somme identique (1,18 M$) provenant du gouvernement du Québec couvrira aussi les dépenses dans une proportion de 40 %. Les 20 % restants seront versés par d’autres investisseurs.

À propos des infrastructures uniques de l’UdeS
Rappelons que l’Université de Sherbrooke dispose déjà d’installations exceptionnelles afin de permettre à sa communauté de contribuer au savoir et de former la relève dans les meilleures conditions possible. Ces nouvelles infrastructures permettront d’étoffer ses services et d’étendre son expertise.

La biologie structurale comme nouvelle source de traitements

Les naissances prématurées représentent les deux tiers des décès infantiles au Canada. Pour tenter de remédier à cela, le professeur Martin Audet vise à comprendre la relation des récepteurs couplés aux protéines G (GPCR) et les transporteurs de solutés (SLC), des protéines membranaires, avec les prostaglandines, des lipides bioactifs, impliqués dans beaucoup de processus physiologiques. Cette étude permettra d’élaborer de nouvelles thérapies qui pourront prévenir certaines pathologies liées à la prostaglandine, telles que les naissances prématurées, mais aussi la sclérose en plaques ou encore le cancer.

Le montant servira à équiper le chercheur d’appareils de biologie structurale qui lui permettront d’analyser la structure 3D des protéines membranaires, ce qui lui fournira des détails sur la manière dont les hormones et les médicaments agissent sur elles.

Martin Audet, professeur au Département de pharmacologie-physiologie à la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Martin Audet, professeur au Département de pharmacologie-physiologie à la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

Pour ce projet, le chercheur pourra compter sur la collaboration de la professeure Christine Lavoie et du professeur Richard Leduc, tous deux rattachés au Département de pharmacologie-physiologie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé.

Anticiper les effets du dégel du pergélisol

Le pergélisol, un sol gelé en permanence en Arctique, est appelé à disparaître dans certaines régions à cause des changements climatiques. Ce dégel contribue à la perturbation des milieux naturels nordiques, un phénomène qui intéresse tout particulièrement le professeur Frédéric Bouchard.

Son projet de recherche vise à mettre sur pied le Laboratoire – Environnements Arctiques et Pergélisol (LEAP), afin d’effectuer des relevés de terrain et des analyses en laboratoire sur des prélèvements issus des territoires canadiens.

Fréderic Bouchard, professeur en géomatique appliquée à la Faculté des lettres et sciences humaines
Fréderic Bouchard, professeur en géomatique appliquée à la Faculté des lettres et sciences humaines
Photo : Michel Caron - UdeS

Grâce à cette subvention, le chercheur et son équipe pourront se procurer quatre instruments de pointe qui viendront compléter les équipements déjà en fonction à l’Université de Sherbrooke et qui permettront de former les personnes étudiantes tout en atteignant les objectifs fixés.

La nouvelle infrastructure profitera également à Céline Guéguen, professeure au Département de chimie, et Myriam Lemelin, professeure au Département de géomatique appliquée, qui se pencheront respectivement sur les axes de recherche suivants : Limno-paysages en zone de pergélisol dans le Nord du Canada : témoins et acteurs des changements climatiques, et Géologie et géochimie des sols arctiques au Nunavik et au Nunavut.

Des cellules souches qui rajeunissent pour mieux guérir

Les études menées sur le développement et le vieillissement moléculaires du cerveau humain sont limitées, car le savoir acquis repose sur des recherches animales. Or, les cellules souches offrent une voie prometteuse pour élucider les pathologies liées au cerveau et pour restaurer les tissus endommagés, de nouvelles possibilités que le professeur Benoit Laurent compte bien explorer.

Ce dernier souhaite mettre sur pied le Stem cell and Tissue-Engineering for Medicine à l'Université de Sherbrooke (STEMUS), un laboratoire qui permettra, notamment, de mener des recherches sur le processus de reprogrammation cellulaire, lequel génère des cellules souches pluripotentes induites (CSPi). Plus spécifiquement, le chercheur souhaite comprendre l’impact de l’âge sur la capacité des CSPi à se reprogrammer, à perdre leur identité cellulaire et à développer des capacités de différenciation cellulaire.

Benoit Laurent, professeur au Département de biochimie et de génomique fonctionnelle de la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Benoit Laurent, professeur au Département de biochimie et de génomique fonctionnelle de la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

La plateforme STEMUS regroupera non seulement des équipements qui serviront à la culture et la reprogrammation de cellules souches, mais également des équipements qui permettront d’utiliser ces mêmes cellules pour le développement de modèles tissulaires fonctionnels pour des applications de génie tissulaire et de médecine personnalisée. Cette portion sera réalisée par le professeur Marc-Antoine Lauzon, du Département de génie chimique et de génie biotechnologique à la Faculté de génie.

Les outils de neuro-imagerie font peau neuve

Le professeur Jean-François Lepage est spécialisé dans les troubles neurogénétiques. Pour ses recherches, il a recours à la stimulation magnétique transcrânienne (SMT), un instrument de neuro-imagerie unique qui permet à la fois de mesurer et de moduler l'activité du cerveau humain.

Jean-François Lepage, professeur au Département de pédiatrie à la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Jean-François Lepage, professeur au Département de pédiatrie à la Faculté de médecine et des sciences de la santé
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

Le montant reçu financera en partie une nouvelle infrastructure SMT qui viendra mettre à niveau la plateforme existante à l’UdeS. Cette dernière sera installée au Centre de recherche du CHUS et sera constituée de divers équipements de neurostimulation et d’appareils permettant leur utilisation. Ces nouveaux instruments soutiendront une multitude de projets, dont une étude sur l'effet du cannabidiol sur le cerveau des personnes atteintes du syndrome de l'X fragile et une recherche sur l’utilisation de la SMT en lien avec les mécanismes inhibiteurs du cerveau.

La nouvelle infrastructure de recherche sera également utilisée dans le cadre d’essais cliniques portant sur l’efficacité de la stimulation transcrânienne pour soulager la douleur chez les personnes aînées. Ces projets seront menés par Guillaume Léonard, professeur à l’École de réadaptation et chercheur au Centre de recherche sur le vieillissement.

Un ciment sans émission

Le professeur William Wilson est spécialisé dans les technologies de la construction et le développement de matériaux cimentaires à faible impact carbone. Son équipe et lui souhaitent développer un ciment Portland sans émission de CO2 dans l’atmosphère, en utilisant des technologies micro-ondes. Cette recherche, en collaboration avec Pyrowave inc., vise à réduire les gaz à effet de serre émis par la production du clinker, le constituant réactif du ciment conventionnel.

William Wilson, professeur au Département de génie civil et génie du bâtiment à la Faculté de génie
William Wilson, professeur au Département de génie civil et génie du bâtiment à la Faculté de génie
Photo : Michel Caron - UdeS

Pour ce faire, divers équipements sont nécessaires, tels que des instruments pour la synthèse à haute température du clinker et pour le broyage des clinkers élaborés. À l’aide de ce financement, l’acquisition de ces outils essentiels sera possible et permettra de faire avancer la recherche dans le secteur du ciment dans une optique de développement durable.

Une recherche qui s’élève à la puissance dix!
Ce n’est pas un hasard si l’Université de Sherbrooke se démarque en recherche. Son secret? Le mariage judicieux du partenariat, de la mutualisation et de l’interdisciplinarité, trois forces qui font désormais sa renommée. Apprenez-en plus sur ce qui a propulsé l’UdeS 10e en recherche au Canada.


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