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Sur les traces des kangourous

Le Club des globetrotteurs ravive des souvenirs d’une terre lointaine pour le professeur Martin Plaisance

La famille Plaisance en Australie – les parents France et Martin, ainsi que leurs fils Bruno et Samuel, en 2004. Coucher du soleil avec Ayer's Rock en arrière-plan, le fameux monolithe que les aborigènes appellent Uluru.

La famille Plaisance en Australie – les parents France et Martin, ainsi que leurs fils Bruno et Samuel, en 2004. Coucher du soleil avec Ayer's Rock en arrière-plan, le fameux monolithe que les aborigènes appellent Uluru.


Photo : fournie

Enfant, le professeur Martin Plaisance rêvait d’horizons lointains et d’animaux exotiques comme ceux qu’il voyait dans Skippy le kangourou. Ce néphrologue et professeur de médecine a trouvé ce bout du monde en 2004, alors qu’il séjournait quelques mois à Darwin en Australie, avec sa jeune famille.

«C’est un endroit magnifique. Notre maison était surélevée pour mieux faire face aux pluies diluviennes des tempêtes tropicales. Au rez-de-chaussée, dans la pièce centrale ouverte sur l’extérieur, se trouvait notre laveuse. Un jour, nous avons trouvé un serpent de bonne taille qui avait mangé récemment et qui se reposait à l’ombre sur la fraîcheur du métal. Il n’était pas dangereux, mais la région compte plusieurs reptiles qui le sont. Les oiseaux communs sont de beaux perroquets colorés qui mangent les mangues mûres tombées au sol», relate-t-il.

Dix ans plus tard, les souvenirs heureux de ce séjour familial aux antipodes refont surface, puisqu’il participe au Club des globetrotteurs. Et le professeur Plaisance a convaincu son fils cadet, aujourd’hui âgé de 10 ans, à profiter de l’expérience.

Le Club des globetrotteurs est une initiative de Réussir en santé au cours de laquelle près de 700 participants adoptent des habitudes de transport actif comme la marche, la course à pied ou le vélo, et s’engagent dans un tour du monde virtuel. Les membres du club, munis de podomètres, accumulent les pas et éventuellement les kilomètres qui leur permettent, en groupe, de parcourir les continents. Leur périple leur permet de participer à des soirées et de recevoir des capsules d’information sur différentes villes du monde, dont celle de Darwin, capitale isolée du Territoire du Nord en Australie. Voyez les liens en fin de texte pour suivre les activités du club sur Internet et sur Facebook.

Combiner vie active et découverte

«Pour me rendre au travail, j’essaie d’adopter des habitudes de transport actif lorsque c’est possible, en faisant du jogging ou du vélo, dit Martin Plaisance. La thématique des voyages du Club des globetrotteurs m’attire également et m’a incité à m’inscrire avec Bruno, mon fils de 10 ans. Il était intéressé à le faire puisqu’il participait également, à l’école, au défi Pierre Lavoie qui incite à cumuler des «cubes énergie» en faisant des tranches de 15 minutes d’activité physique. Il s’agit de belles initiatives complémentaires qui incitent à augmenter la fréquence de nos loisirs.»

Darwin : Kuujjuaq aux tropiques!

Peu de gens ont eu la chance de visiter Darwin, qui se situe plus près de l’Indonésie et du Timor oriental que de Sydney, la métropole australienne. «Au cours d’une période sabbatique en 2004, j’ai choisi d’aller travailler dans l’hôpital de cette ville, raconte-t-il. Peu de gens choisissent de s’établir dans cette région éloignée que l’on pourrait comparer, à certains égards, au nord du Québec. C’est une région isolée mais magnifique où l’on trouve une forte proportion d’aborigènes et une faune unique. Pour caricaturer, c’est un peu comme Kuujjuaq aux tropiques! Un environnement tranquille, avec des plages à perte de vue et une chaleur constante. Il faut toutefois composer avec la présence de serpents, d’araignées et de méduses mortelles qui empêchent la baignade en mer.»

Photo : fournie

Pour ajouter au caractère exotique du lieu, la famille Plaisance a eu la chance de visiter des zoos familiaux, qui en fait étaient des fermettes d’élevage de crocodiles! Malgré le dépaysement, Darwin offre un environnement urbain et une population de la taille de Sherbrooke. «Seulement, la ville est entourée d’un désert, dit Martin Plaisance. On ne peut donc pas aller se balader et découvrir d’autres petites villes environnantes comme en Estrie.»

Une expérience riche

Pour ce néphrologue, l’expérience australienne a contribué à influencer sa pratique médicale. «Là-bas, j’ai dû rencontrer des patients qui avaient une conception de la vie et des valeurs très fortes, dit-il. Par exemple, certains aborigènes vont parcourir 500 km en quelques jours pour assister aux rites funéraires d’un proche. Mais s’ils sont suivis en dialyse, ils peuvent revenir très mal en point parce que les obligations familiales prennent le pas sur les besoins médicaux. Au contact de ces personnes, cela amène de nouvelles perspectives dans la relation médecin-patient. Il faut adopter un autre rythme, comprendre les valeurs qui animent les patients, et ajuster notre discours à leur réalité.»

Cette expérience riche vécue par le médecin globetrotteur et sa famille a été marquante, si bien que les Plaisance sont retournés en Océanie cinq ans plus tard, cette fois, en Nouvelle-Zélande. L’activité printanière du Club des globetrotteurs de Réussir en santé est donc une belle occasion de combiner loisir et passions, et de partager des expériences marquantes.

«Dans mon jeune âge, je rêvais un jour d’être entouré de kangourous comme Skippy. Mais sur place, j’ai découvert qu’il y avait plusieurs marsupiaux de plus petite taille comme les wallabies et les wallarous!» signale le médecin, visiblement ravi d’avoir pu connaître ce monde de découvertes avec ses proches.


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