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Grande conférence de Julie Payette à la FMSS

Collaborer de façon fructueuse : s’inspirer de l’expérience des astronautes

Pr Jean-Pierre Perreault, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de la FMSS, le doyen de la Faculté de génie, Pr Patrik Doucet, madame Julie Payette et le doyen, Pr Pierre Cossette.
Pr Jean-Pierre Perreault, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de la FMSS, le doyen de la Faculté de génie, Pr Patrik Doucet, madame Julie Payette et le doyen, Pr Pierre Cossette.
Photo : Robert Dumont – UdeS

La réalité d’une astronaute naviguant à 28 000 km/h à une distance de 350 km en orbite autour de la Terre semble bien éloignée de notre quotidien à la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS). Il y a pourtant beaucoup de similitudes entre le travail d’un professionnel de la santé et celui des astronautes, la principale étant la collaboration. C’est ce que nous a présenté Julie Payette ce mardi 4 avril, elle qui a participé à deux missions spatiales à bord des navettes Endeavour et Columbia.

La grande conférence prononcée par madame Payette s’inscrivait dans le cadre du 50e anniversaire de la FMSS. D’ailleurs, le doyen, le Pr Pierre Cossette, a souligné que le choix de la conférencière était en lien avec l’innovation, un important facteur de motivation pour ceux qui ont lancé le programme de médecine à l’Université de Sherbrooke en 1966. Et, faisant le pont avec le titre de la présentation « Travail au-delà de l’orbite terrestre : une autre perspective sur le travail d’équipe », le Pr Cossette a indiqué que le travail d’équipe est au cœur de ce qui est enseigné aux étudiants de la FMSS, tous programmes confondus.

Des trajectoires qui se rencontrent

Femme aux intérêts multiples, madame Payette n’en est pas à sa première visite en Estrie. Elle estime qu’il y a même un lien affectif entre elle et Sherbrooke. Elle a en effet participé, comme athlète, aux Jeux du Québec en 1977.

Pour elle, même la devise du centre de contrôle de la NASA à Houston (Res gestae per excellentiam, qui pourrait se traduire par « les exploits par l’excellence ») trouve écho à l’Université de Sherbrooke. La planification stratégique de l’institution énonce effectivement des principes comme Excellence, innovation, collaboration et partenariat. Et, parlant du report de sa conférence en raison d’une tempête de neige, elle rappelle que sa première mission initialement prévue le 8 mai 1999, s’est finalement envolée le 20 mai 1999.

La simulation, bénéfique sur terre et dans l’espace

Avant de monter à bord d’une navette, des heures d’entraînement et de simulation sont nécessaires. Les risques et surtout les conséquences d’une erreur peuvent être fatales pour l’équipage. Tout comme dans le milieu de la santé, la simulation clinique permet un entraînement efficace et sécuritaire. L’ingénieure, qui a visité le laboratoire avant de présenter sa conférence devant plus de 300 personnes, a d’ailleurs été fort impressionnée par nos installations.

Collaboration

Dans l’espace, toute tâche critique est effectuée par plusieurs personnes, en équipe. On pallie les risques d’erreurs humaines par l’entraînement, la compétence, la simulation et le travail d’équipe.

L’astronaute précise que l’entraînement ne consiste pas uniquement répéter les fonctions des 1 800 manettes et contrôles d’une navette. Immerger les futurs voyageurs de l’espace dans des environnements hostiles fait partie intégrante de la préparation. « Pour travailler en équipe hors de notre zone de confort, il faut apprendre à se gérer soi-même. D’ailleurs, tout se passe bien dans la station spatiale, il n’y a pas de conflits, précise madame Payette. »

Perspective et avenir

En voyant notre planète de si haut, l’astronaute dresse les constats suivants : « Du haut des airs, on ne voit pas les frontières. La collaboration humaine est la seule façon de progresser. »