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De meilleurs outils contre la toxicomanie

Offerte à Longueuil, la maîtrise en intervention en toxicomanie à l'UdeS est une première au Canada

Dès la rentrée, au Campus de Longueuil, la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke offre un programme de maîtrise en intervention en toxicomanie, le premier du genre au Canada.

« Notre programme s'adresse aux professionnels qui travaillent depuis au moins un an à temps plein dans un milieu d'intervention en toxicomanie ou dans un champ connexe comme la santé mentale, indique la professeure Lise Roy, directrice des programmes de toxicomanie. Il vise à développer leurs compétences en intervention, en supervision, en gestion de projet ou en évaluation d'intervention ou de programme. Nous souhaitons que les étudiants exercent et intègrent ces notions à partir de situations d'apprentissage réelles. »

Des professionnels de divers milieux

Au total, 43 étudiantes et étudiants ont entrepris cette nouvelle formation. Parmi ceux-ci, 18 avaient préalablement reçu leur diplôme de 2e cycle en toxicomanie. Ces professionnels proviennent des milieux communautaires, de la santé, des services sociaux, de l'éducation et des services correctionnels. Ils oeuvrent auprès des personnes à risque de développer ou présentant des problèmes complexes de toxicomanie et d'autres dépendances en émergence, comme le jeu ou l'Internet.

« La maîtrise en intervention en toxicomanie a pour but de former des intervenantes et intervenants de diverses disciplines, notamment en travail social, en sciences infirmières, en éducation spécialisée, en criminologie et en psychologie », précise Pascal Schneeberger, conseiller pédagogique.

Conciliation travail-études-famille

Le parcours-type dure 10 sessions, soit 3 ans et demi, et exige 45 crédits. « Offerte à temps partiel principalement sous forme de fins de semaine intensives, la formation favorise une approche par compétences, c'est-à-dire que l'intégration et l'évaluation des habiletés découlent de situations apparentées à la vie professionnelle, explique Lise Roy. Dans une perspective interdisciplinaire, les intervenants approfondissent des thématiques spécifiques à leur intérêt, par exemple, l'entretien motivationnel, les jeunes, les couples et la parentalité. »

Ce cheminement permet aux professionnels de suivre une formation créditée tout en continuant de travailler, et ce, en conciliant l'emploi, les études et la famille.

« L'apprentissage s'effectue à partir de situations rencontrées dans les milieux de travail, dit Pascal Schneeberger. L'enseignement est assuré par un corps professoral régulier ou associé ainsi que par des professionnels provenant des milieux de pratique, tous reconnus pour leur expérience et leur expertise du domaine enseigné. »

Un phénomène en constante évolution

« La toxicomanie est un phénomène en constante évolution qui présente de nouvelles réalités et une complexification grandissante des problématiques, ajoute Lise Roy. Elle est souvent accompagnée de problèmes de santé physique, de santé mentale et de délinquance. Par ailleurs, d'autres formes de dépendance se développent dans nos sociétés contemporaines, notamment le jeu pathologique, et elles méritent que nous y consacrions une attention particulière. D'où l'importance d'offrir une formation spécialisée et approfondie en intervention en toxicomanie. »

Les candidats à cette maîtrise doivent posséder un diplôme de 1er cycle dans une discipline en lien avec l'intervention en sciences humaines et sociales et en sciences de la santé en plus d'avoir maintenu une moyenne cumulative d'au moins 2,7 sur 4,3.

Pionnière dans ce domaine d'intervention au Québec, l'Université de Sherbrooke est à l'origine des premiers cours universitaires crédités en alcoolisme et toxicomanie depuis 1958.

Les personnes intéressées par ce programme peuvent consulter le site Internet www.USherbrooke.ca/toxicomanie.



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