Aller au contenu

Des finissants infirmiers de l'UdeS en mission en Afrique

Le 1er juin, Stéphanie Gauthier et huit autres finissants en sciences infirmières, accompagnés d'une professeure à la retraite, quittaient Montréal en direction du Sénégal. Le but de ce voyage? Un stage de coopération internationale d'une durée d'un mois. À son retour au début juillet, la jeune diplômée nous a raconté son expérience.

Le stage s'est déroulé dans la ville de Thiès, près de la capitale Dakar. Les participants ont rapidement expérimenté la différence culturelle qui existe entre le Sénégal et le Québec. « Le rôle de l'infirmière est complètement différent dans ce pays, explique Stéphanie Gauthier. Comme il n'y a pas de médecin, les infirmières remplissent plus de fonctions, et ce, avec moins de matériel. C'est le système débrouillardise à sa plus simple expression. »

Du lundi au vendredi, les finissantes et finissants travaillaient de 8 h à 16 h. Réunis en équipes de deux, ils oeuvraient dans différents établissements de soins. Vaccination, consultation médicale et accouchement figurent parmi les services prodigués. Selon Stéphanie Gauthier, ce stage a été un excellent complément à ses études universitaires.

« Ce voyage m'a apporté une plus grande ouverture face aux autres cultures et aux façons de donner des soins en fonction des valeurs et des besoins de chaque individu, dit-elle. J'ai réussi à intégrer plusieurs notions de mes cours en les mettant en pratique de façon concrète. »

En soirée, après le travail, tout le monde se réunissait pour parler de sa journée. Par la suite, le groupe socialisait avec les Sénégalais. « Nous avons beaucoup discuté de nos cultures respectives. On s'est fait plusieurs amis », affirme la nouvelle diplômée.

La langue officielle du Sénégal est le français, mais la majorité des habitants ne parle que le wolof. Pour surmonter la barrière de la langue, les participants ont reçu beaucoup d'aide.

« Tous les gens ont contribué à notre apprentissage de la langue, en particulier nos amis et nos collègues dans les établissements de soins, raconte Stéphanie Gauthier. Après la première semaine, j'ai commencé à consulter les patients et à donner des soins en parlant le wolof. Je ne comprenais pas toujours les réponses, mais on finissait toujours par se comprendre. À partir de la troisième semaine, j'ai été capable d'entretenir une petite conversation. »

Parmi les étudiants, un bon esprit d'équipe régnait. « Chaque participant a fait profiter son bagage personnel et professionnel aux autres membres de l'équipe, c'était très enrichissant, poursuit-elle. Si quelqu'un n'était pas à l'aise avec certaines pratiques, les autres l'aidaient à s'améliorer. De belles amitiés se sont formées lors de ce stage. »

Les finissants ont profité de quelques moments libres pour découvrir certaines régions du pays, notamment Dakar, l'île de Gorée, Poponguine et Saint-Louis, l'ancienne capitale du Sénégal. « L'hospitalité est incroyable là-bas, on a été extrêmement bien accueillis, dit la finissante. Les gens sont très généreux, sereins, paisibles et amicaux. Ils vivent avec le strict minimum et sont néanmoins très heureux. Ils vivent avec la base de la vie, mais sont riches côté humain. »

Stéphanie Gauthier n'a pas vécu de choc culturel en mettant les pieds en Afrique. Il s'est plutôt produit à son retour à Montréal : « Je me sentais chez moi là-bas. J'ai eu du mal à me réadapter au rythme de vie effréné occidental. Ici, lorsqu'on croise des gens, personne ne se dit bonjour. Au Sénégal, si l'on passe devant quelqu'un sans le saluer, c'est un manque de politesse. »

Celle qui a vécu 15 ans en Abitibi carbure au plein air et aux voyages. Depuis son retour, elle a repris son poste de technicienne à l'hôpital Pierre-Boucher. Dans son for intérieur, elle ne rêve que de repartir à l'aventure : « L'envie de découvertes s'est emparée de moi. Je souhaite continuer de connaître d'autres cultures. »