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L'aube d'une nouvelle ère

L'inauguration de l'Unité de phase 1 en oncologie permettra d'offrir des traitements novateurs en Estrie

L’équipe principale, responsable de la mise sur pied de l’Unité de phase 1 en oncologie. De gauche à droite : Ann-Sophie Madore, infirmière de recherche à l’Unité, Christine Lawson, coordonnatrice de l’Unité, Dr Michel Pavic, coresponsable de l’Unité, Dr Frédéric Lemay, coresponsable de l’Unité, et Anick Champoux, infirmière de recherche et coordonnatrice de la recherche du service d’hématologie-oncologie.
L’équipe principale, responsable de la mise sur pied de l’Unité de phase 1 en oncologie. De gauche à droite : Ann-Sophie Madore, infirmière de recherche à l’Unité, Christine Lawson, coordonnatrice de l’Unité, Dr Michel Pavic, coresponsable de l’Unité, Dr Frédéric Lemay, coresponsable de l’Unité, et Anick Champoux, infirmière de recherche et coordonnatrice de la recherche du service d’hématologie-oncologie.
Photo : fournie

L’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) est fier d’annoncer la mise sur pied de la première Unité de phase 1 en oncologie en Estrie, une initiative pilotée par le Directeur de la recherche médicale en oncologie de l’IRCUS, le Dr Michel Pavic, ainsi que le Dr Frédéric Lemay, tous deux professeurs-chercheurs à l’IRCUS et chercheurs au Centre de recherche du CHUS. Cette Unité permet de réaliser la première étape des essais cliniques en oncologie, celle où l’on teste des médicaments expérimentaux pour la première fois chez l’humain. Elle représente une source d’espoir pour les personnes atteintes d’un cancer avancé ayant épuisé l’ensemble des options de traitements disponibles.

L’Unité a récemment recruté son premier patient, marquant un tournant dans la lutte contre le cancer à Sherbrooke. Dr Pavic et Dr Lemay, coresponsables de l’Unité, désirent prioriser les études ciblant plusieurs cancers différents à la fois, afin d’offrir une nouvelle option de traitement au plus grand nombre de personnes possible.

Une option de traitement : l’évolution des essais cliniques de phase 1

Les traitements contre le cancer se développent en trois phases d’essais cliniques. Historiquement, en phase 1, aussi appelée phase précoce, on administrait le nouveau traitement à l’étude pour la première fois chez l’humain que pour évaluer s’il était bien toléré et pour trouver la bonne dose.

Dans les dernières années, les essais cliniques de phase 1 ont évolué vers l’inclusion de mesures d’efficacité et l’expansion d’un plus grand nombre de patientes et de patients. Aujourd’hui, les essais de phase 1 peuvent représenter une option de traitement. Par exemple, l’utilisation de biomarqueurs permet de sélectionner les personnes et de fixer un objectif thérapeutique dès la phase 1. De nouveaux traitements actuellement disponibles en clinique, comme les immunothérapies et les thérapies ciblées, ont bénéficié de développements accélérés à la suite de leur évaluation en phase 1 sur la base de taux de réponse global (ORR) impressionnants, dépassant parfois 50 %.

Lorsque le cancer m’a forcée à prendre une pause, j’ai compris pourquoi mes collègues de l’IRCUS, le Dr Pavic et le Dr Lemay, me parlaient depuis des années de l’importance d’avoir à Sherbrooke une Unité de phase 1 en oncologie. Assise sur une chaise de traitement de chimiothérapie, j’ai eu la chance de concrétiser leur rêve, qui était devenu le mien, avec l’aide de Marie-Claude Battista, anciennement responsable de l’unité de recherche clinique du CRCHUS, une personne extraordinaire toujours prête à relever des défis qui pour la plupart semblent insurmontables.

Karine Tremblay, coordonnatrice scientifique de l’IRCUS, survivante d’un cancer

Transfert des découvertes de la recherche fondamentale à l’application clinique

La communauté scientifique de l’IRCUS centre surtout ses efforts de recherche en amont des essais cliniques de phases 1, de l’étape de la découverte fondamentale jusqu’aux essais précliniques. La présence de cette nouvelle Unité de phase 1 en oncologie sera transformative pour l’écosystème local de la recherche sur le cancer. Les études de phase 1 constituent la pierre angulaire qui permet de faire le pont entre la recherche préclinique et la recherche clinique plus avancée (phases 2 et 3). Ainsi, l’Unité de phase 1 favorise la collaboration étroite entre les équipes de recherche et les cliniciennes et cliniciens, tout en accélérant le transfert de connaissances vers la clinique.

Collaborer pour mieux traiter

Dans son plan stratégique 2022-2025, l’IRCUS a priorisé la mise sur pied d’une Unité de phase 1 en oncologie pour plusieurs raisons. Cette Unité offre aux compagnies biopharmaceutiques, ainsi qu’aux professeures-chercheuses et aux professeurs-chercheurs de l’IRCUS, la possibilité de mener des essais cliniques de phase 1 en sol sherbrookois. Pour les patientes et les patients de l’Estrie, ceci se traduit par la possibilité d’accéder à un traitement supplémentaire dans leur parcours de soin. L’accès à des traitements prometteurs, qui seront peut-être les traitements standards du futur, leur offre un immense espoir dans la lutte contre la maladie. De plus, l’Unité favorisera un développement innovant de la recherche à l’IRCUS, tout en consolidant la présence du personnel hautement qualifié et la propriété intellectuelle en territoire estrien.

Afin de positionner Sherbrooke comme un pôle de premier plan pour les essais cliniques de phase 1 en oncologie, l’IRCUS collabore étroitement avec ses partenaires clés, le Centre de recherche du CHUS, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS et la Fondation du CHUS. C’est cette collaboration, additionnée de l’appui de Catalis, qui a notamment permis de concrétiser ce projet d’envergure : la mise en place de l’Unité de phase 1 en oncologie. Il s’agit d’un accomplissement majeur pour l’IRCUS, un décloisonnement du continuum de la recherche sur le cancer assurant un avenir meilleur aux personnes touchées par le cancer et aux générations futures.

À propos de Michel Pavic
- Oncologue et chef du Service d’hémato-oncologie au CIUSSS de l’Estrie-CHUS
- Directeur de la recherche médicale en oncologie de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS)
- Professeur-chercheur à l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS)
- Professeur-chercheur au Département de médecine de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke
- Chercheur au Centre de recherche du CHUS (CRCHUS)

À propos de Frédéric Lemay
- Gastroentérologue-oncologue au CIUSSS de l’Estrie-CHUS
- Professeur-chercheur à l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS)
- Professeur-chercheur au Département de médecine de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke
- Chercheur au Centre de recherche du CHUS (CRCHUS)


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