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Une boussole pour guider les facultés

Lancement nord-américain de la charte de l'éthique des facultés de médecine

Lors d’une table ronde, différents intervenants du domaine médical et universitaire, ont exprimé leur vision et l’application concrète qu’ils souhaitent pour la charte dans notre société.

Domaines d'application

La charte s'applique à deux domaines précis : l'éthique de l'institution elle-même, dans ses activités de formation et de recherche, et la formation initiale et continue de l'éthique médicale. Ainsi, selon la charte, la faculté de médecine se doit non seulement d'assurer la qualité des médecins qu'elle forme mais aussi de collaborer efficacement avec les autres partenaires de la santé et de la société.

La charte de l'éthique des facultés de médecine n'a rien d'un outil réglementaire définitif. Elle est susceptible d'être améliorée et enrichie. Elle se veut clairement un engagement moral que les facultés de médecine prennent entre elles et devant la société puisque chaque établissement peut de lui-même la faire évoluer.

« Nous voulons nous doter d’une boussole qui guiderait les facultés et fournirait des balises », explique Dre Lucie Brazeau-Lamontagne, secrétaire du comité international de la charte de la CIDMEF et professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. « Il s'agissait de bâtir un cadre de référence permettant à chaque établissement de l'enseignement supérieur médical de réfléchir et d'améliorer ses pratiques. Une charte porte en elle-même une invitation puisqu’elle affiche les valeurs qu’elle véhicule », précise-t-elle.

Rayonnement de la charte

La Charte se déploie dans un premier temps dans le monde francophone. La CIDMEF se voue à de grandes ambitions et l’offre à la collectivité médicale internationale. D’ailleurs, elle favorise de la faire traduire pour qu'elle soit accessible aux zones géographiques non francophones. « Lors des assises de l’Association des facultés de médecine du Canada, le 2 mai dernier, la version anglophone de la charte a été acceptée par les 17 facultés de médecine qui ont convenu de la proposer à leurs collègues américains », confirme Dr Réjean Hébert, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et vice-président de la CIDMEF pour la région Amérique.

Depuis quelques années, la démarche éthique des facultés de médecine se retrouve à l’agenda lors des réunions de la CIDMEF, organisation qui a fait naître la charte. Lors d'un premier atelier en 2001, les doyens des facultés de médecine francophones se sont penchés sur la pertinence d'une charte internationale de l'éthique des facultés. La CIDMEF veut maintenant faire rayonner la charte pour qu’elle puisse être adaptée à d’autres sphères que la médecine et ainsi favoriser son enracinement culturel et son développement durable dans la société.