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Stage coopératif en kinésiologie

Deux étudiantes analysent les mouvements des travailleurs devant l'écran

Sophie Bélanger et Stéphanie Fortier Saucier travaillent au laboratoire de biomécanique occupationnelle de la Faculté d'éducation physique et sportive.
Sophie Bélanger et Stéphanie Fortier Saucier travaillent au laboratoire de biomécanique occupationnelle de la Faculté d'éducation physique et sportive.

À l'occasion de leur deuxième stage coopératif, Sophie Bélanger et Stéphanie Saucier Fortier ont eu envie d'expérimenter un nouveau milieu de travail : un laboratoire de recherche. Elles ont joint l'équipe du professeur Alain Delisle qui étudie la prévention des troubles musculosquelettiques au travail. Leur objectif? Comprendre l'origine des douleurs aux poignets, aux avant-bras et au cou, souvent associées au travail à l'ordinateur. Pour ce faire, les stagiaires prennent part à la démarche complète d'un projet de recherche. Entre autres, elles recrutent des participantes et participants, perfectionnent leurs connaissances en ergonomie et analysent l'activité musculaire des travailleurs.

Documenter l'activité musculaire pour trouver des solutions

Le professeur Delisle, qui travaille depuis plusieurs années sur la problématique des troubles musculosquelettiques au travail, résume le projet : «La recherche actuelle vise à étudier les patrons d'activation musculaire lors du travail à l'ordinateur. Jusqu'à maintenant, peu de données sont disponibles sur le sujet. Notre hypothèse est que l'origine des douleurs proviendrait du manque de variabilité dans l'activation des muscles du cou et des épaules.»

À l'aide d'électrodes, les stagiaires mesurent l'activité musculaire en cours lors du travail à un poste informatique.
À l'aide d'électrodes, les stagiaires mesurent l'activité musculaire en cours lors du travail à un poste informatique.

C'est à ce niveau que les stagiaires en kinésiologie entrent en jeu : «À l'aide d'électrodes collées dans le cou et sur les avant-bras, nous mesurons l'activité musculaire de participantes et participants de tous les groupes d'âge. Nous cherchons à savoir quels muscles sont sollicités de façon continue et s'il y a un partage de l'effort entre les muscles», explique Stéphanie Saucier Fortier.

Sachant que 20 % des travailleurs québécois rapportent utiliser l'ordinateur au travail plus de 30 heures par semaine, on comprend le besoin de documenter les patrons d'activation musculaire. Ce travail permettra possiblement de donner des conseils aux travailleurs afin qu'il y ait plus de variation dans leur effort musculaire à l'ordinateur.

Choisir un stage en milieu de recherche

Pour Sophie Bélanger, la curiosité envers la recherche était présente dès le début du baccalauréat : «J'ai voulu aller vérifier mon intérêt à poursuivre des études supérieures. Je deviens de plus en plus à l'aise avec le projet, même si le processus est long et qu'il y a plusieurs variables à tester et à contrôler. J'avais plutôt hâte d'entrer dans la phase d'expérimentation!»

De son côté, Stéphanie Saucier Fortier avait de l'intérêt pour l'ergonomie en milieu de travail, pas nécessairement pour la recherche. «Ce stage me permet d'approfondir mes connaissances en ergonomie, mais surtout d'expérimenter la recherche et de réaliser un stage hors du commun», explique-t-elle.

Contribuer à un projet de recherche dès le baccalauréat

Les stagiaires se sentent bien outillées pour ce genre de projet : «Nos cours d'anatomie du mouvement et de biomécanique nous permettent de comprendre les forces en action dans le corps lors de l'expérimentation et leur lien avec l'activité musculaire. De plus, les notions du cours sur les blessures et lésions au travail nous servent à ajuster le poste informatique de façon ergonomique pour chaque participant», explique Sophie Bélanger.

Le cours sur la recherche en activité physique leur a aussi été utile, puisque les stagiaires prennent part à la démarche complète du projet de recherche. «Elles ont commencé par effectuer une revue de littérature dans le domaine, elles ont ensuite conçu la tâche à réaliser à l'ordinateur et elles sont présentement en phase de recrutement de sujets», explique le professeur Delisle.

Les deux stagiaires, qui pensent maintenant à entreprendre des études supérieures, encouragent les autres étudiants de 1er cycle à vivre des expériences en recherche : «Les étudiantes et étudiants au baccalauréat ont tous de l'intérêt pour l'activité physique et un désir de trouver des solutions aux problèmes actuels dans le domaine. Cela peut se transformer en sujet de recherche. Il ne faut pas avoir peur d'aller cogner aux portes des professeures et professeurs pour leur en parler», concluent les futures kinésiologues.

Les stagiaires sont toujours en période de recrutement pour leur étude : elles recherchent des hommes et des femmes de 20 ans et plus, connaissant le logiciel Word et n'ayant pas de douleurs musculaires.

Pour information, communiquez avec Sophie.Belanger3@USherbrooke.ca ou Stephanie.Saucier.Fortier@USherbrooke.ca.