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La philanthropie : un levier extraordinaire pour faire une différence dans la société

Photo : Fournie

Isabelle Dionne a un grand attachement pour son alma mater. Dans cette entrevue, elle nous partage son histoire avec l’Université de Sherbrooke (UdeS), la Faculté des sciences de l’activité physique (FASAP) et l’objectif de son don dans le cadre de la Grande Campagne.

Quelle est votre histoire avec l'Université de Sherbrooke ?

À l’UdeS, j'ai la chance d'avoir une vie personnelle et professionnelle très épanouie. J’y ai fait mon baccalauréat et ma maîtrise, et j’y travaille aujourd’hui. J’ai évolué dans différents rôles : professeure, chercheuse, ainsi que gestionnaire aux titres de vice-doyenne et doyenne de la FASAP. Je suis actuellement vice-rectrice adjointe aux études.

Je raconte souvent cette petite histoire : à la FASAP, il y avait un tableau des membres du corps professoral. À l’époque, un espace vide se trouvait entre les noms de deux professeurs dans la section « D ». J’aimais me dire qu’il y avait une place pour « Dionne » entre ces deux noms. Lorsque je suis devenue professeure en 2001, mon nom a effectivement été ajouté à cet espace, et j’en étais très fière. Ma vision se réalisait !

J’ai toujours eu un grand attachement pour mon alma mater. C’est le berceau de ma carrière et c’est là que je souhaite encore évoluer. Je suis fière d'y être restée tout au long de ma carrière. Aujourd’hui, deux de mes trois filles sont passées par notre institution, et la troisième pourrait bien la choisir pour ses études universitaires. J'ai même eu la chance de remettre le diplôme de mon aînée en mains propres. Quelle fierté !

Je suis également très attachée à ma faculté, la FASAP. Je suis profondément investie dans le développement de la kinésiologie et dans le soutien à la santé des personnes âgées.

Quelles sont les valeurs de la FASAP qui vous interpellent le plus ?

Je suis interpellée par l'ensemble des valeurs de la FASAP, mais si je devais en mettre une en avant, ce serait l'excellence collective. Je crois qu'on est toujours plus fort lorsque l'on travaille ensemble, dans la même direction, vers un objectif commun. On va nécessairement plus loin et on a un impact plus grand ! Pour moi, cela rejoint également le plaisir, car à l’UdeS et à la Faculté, nous sommes toujours en partage avec les autres. C’est un endroit où la collégialité est primordiale.

Qu’aimeriez-vous transmettre à travers votre geste philanthropique ?

D’un point de vue pragmatique, mon souhait personnel est de soutenir la professionnalisation de la kinésiologie, notamment par des recherches de qualité, et ainsi exercer une certaine influence sur l’évolution de la profession. Je pense qu'il est essentiel de mieux soutenir les kinésiologues afin qu’ils soient plus nombreux et mieux reconnus pour leur travail. Il faut leur donner des occasions d'apprendre et de bien s'outiller pour intervenir efficacement sur la santé et le mieux-être, particulièrement auprès des personnes aînées.

D’un point de vue plus philosophique, j'avais le désir d'inspirer d'autres personnes à donner ! J'espère inciter les plus jeunes à faire un don. Il me semble crucial d'apprendre l’importance de donner dès le plus jeune âge. Je prends l'exemple de mes enfants, qui donnent de leur temps. C’est ce geste de donner, qu’il s’agisse de temps, d’énergie ou d’argent, que je valorise. Un autre exemple serait les frais et les dons sur les factures étudiantes. Je sais pertinemment combien ces montants sont importants, car ils financent une douzaine d’initiatives différentes pour les étudiants dans le besoin : aide humanitaire, bourses pour le retour aux études, bourses de soutien financier, aide de dernier recours, accueil de réfugiés, etc. J’ai toujours insisté auprès de mes filles pour qu’elles comprennent l’importance de cette cotisation et leur transmettre cette culture.

Pourquoi avoir choisi de faire un don planifié ?

J’ai choisi ce type de don parce que j’ai compris que c’était une manière d'assurer le long terme. Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, il n’est pas nécessaire d’être à la retraite ou d’avoir une grande fortune pour faire un don planifié. Ce type de don peut s’adapter à la situation de chaque personne et même évoluer avec le temps. Il permet d’agir pour le bien de la communauté, tout en faisant des économies fiscales pour les héritiers. Pour l’UdeS, les promesses de dons permettent de faire des projections à long terme et de planifier les projets pour l'avenir. Lorsque l'on regarde l'impact des dons planifiés dans les universités anglo-saxonnes, qui ont un long historique en philanthropie, on se rend compte à quel point ces dons soutiennent les projets d’aujourd’hui. C’est vrai qu’au Québec, il est souvent difficile de parler de nos dons philanthropiques, mais je pense qu’au contraire, lorsque l’on en parle, on inspire d’autres personnes à faire de même et ainsi à faire le bien.

Quel message souhaiteriez-vous transmettre à travers ce témoignage ?

La philanthropie est un levier extraordinaire pour faire une différence dans la société. En tant que chercheuse, je suis bien placée pour en comprendre les retombées, car j’en bénéficie à titre de titulaire de la Chaire de recherche sur le vieillissement en santé, financée grâce à un don philanthropique. Ce que je dis aux personnes donatrices, c’est que nous formons une équipe ! Ils ont des souhaits, des intentions et une capacité financière, tandis que nous avons l'expertise et une équipe de recherche de haut calibre. Lorsque nous nous unissons, nous sommes capables de produire des résultats exceptionnels et de faire une réelle différence !

Grâce aux dons philanthropiques, nous pouvons soutenir l’évolution de la société dans un domaine, un projet ou une cause qui nous tient à cœur. Dans mon cas, je suis fière d’avoir donné pour la kinésiologie et pour la santé des personnes vieillissantes.


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