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Initiative étudiante de reboisement

La forêt reprend ses droits près des résidences G

Plusieurs étudiantes et étudiants ont participé à la plantation le 26 juillet.
Plusieurs étudiantes et étudiants ont participé à la plantation le 26 juillet.
Photo : Michel Caron

La forêt a repris ses droits aux abords des résidences G! Le 26 juillet, quelque 70 bénévoles ont pris part à la grande corvée de plantation d'arbres. Le projet initié par l'Association générale des étudiants en sciences de l'UdeS (AGES) a donc permis de reboiser la cour gazonnée en plus d'offrir aux étudiantes et étudiants en écologie une expérience concrète dans le cadre de leur formation. À la suite d'une analyse faite par les étudiants, les quelque 300 arbres plantés devaient correspondre à un échantillon représentatif de la forêt voisine. L'initiative avait l'appui du fonds de développement durable de l'Université et s'est faite avec le concours des horticulteurs du Service des immeubles.

300 arbres en 6 h 30

Amorcée vers 10 h, la plantation proprement dite s'est déroulée à bon rythme jusqu'à 16 h 30, explique Catherine Houbart, l'une des étudiantes à l'origine du projet. «Vers 11 h, les médias ont commencé à arriver, ce qui était parfait puisque ça concordait avec le pic d'achalandage. Moins d'étudiants étaient présents en après-midi, mais ceux qui étaient là sont restés très longtemps et ont planté plusieurs arbres. Par la suite, les participants ont ramassé des roches et mis de l'ordre sur le site jusqu'à 17 h 30, puisqu'une pluie forte tombait déjà depuis une trentaine de minutes», relate-t-elle.

Les organisateurs estiment donc que l'activité a été un réel succès et s'est déroulée comme prévu. Parmi les personnes qui ont planté des arbres, on a remarqué la présence d'étudiants de tous les cycles et de toutes les disciplines, en plus de quelques professeurs et employés de l'Université ainsi que de quelques Sherbrookois curieux. «Les étudiants ont beaucoup apprécié, d'après les commentaires reçus», ajoute l'étudiante.

Par la suite, une activité de nettoyage du site a eu lieu le 9 août et depuis la plantation, le comité environnement de l'AGES assure l'arrosage des plants aux trois jours.

Initiative étudiante

Le terrain avait été préparé à l'avance pour accélérer la plantation des arbres.
Le terrain avait été préparé à l'avance pour accélérer la plantation des arbres.
Photo : Michel Caron

La réalisation du projet de reboisement a débuté dans le cadre du microprogramme en écologie appliquée. «Nous avons monté un projet qui pouvait s'inscrire dans notre programme d'études, dit Catherine Houbart. Un peu plus d'une vingtaine d'étudiants ont pu participer à l'échantillonnage d'une partie de la forêt du Parc du Mont-Bellevue pour identifier les essences d'arbres présents et la proportion qu'ils représentaient. Notre objectif est de reboiser dans la continuité de cette forêt pour qu'éventuellement on recrée un prolongement sur le campus.»

Quelques jours avant la plantation, l'étudiante signalait également qu'à plus long terme, le remplacement d'une aire gazonnée par un boisé allait être bénéfique à plusieurs égards : accroissement de la biodiversité, diminution de l'érosion du terrain par l'interception d'eau de pluie et captage de gaz à effet de serre. «Finalement, dans quelques années, les occupants des résidences G constateront une diminution notable de la chaleur en été, la canopée absorbant les rayons solaires et créant de l'ombre sur les bâtiments», dit l'étudiante.

Une variété d'espèces

L'échantillonnage réalisé à la fin mai par les étudiants s'est fait sur 17 parcelles de terrain totalisant un peu plus de 10 000 m2 de forêt. Les écologistes ont prévu que 90 % du futur boisé représentera l'échantillonnage prélevé. L'érable à sucre (19 %), l'érable rouge (17 %) et la pruche du Canada (16 %) constituent la majorité des arbres identifiés.

On trouve plusieurs autres espèces dont le frêne blanc, le hêtre à grandes feuilles, l'ostryer de Virginie, l'érable de Pennsylvanie, le sapin baumier et l'amélanchier. Le tilleul d'Amérique et le sorbier d'Amérique, un arbuste dont les fruits sont très appréciés des oiseaux, ont aussi été dénotés. En revanche, le nerprun bourdaine – espèce nuisible et non indigène – a été recensé, mais ne sera pas planté.

En lien avec les orientations de l'Université

Marie-Ève Lajoie, Catherine Houbart et Isabelle Teasdale comptaient parmi les organisatrices de l'événement.
Marie-Ève Lajoie, Catherine Houbart et Isabelle Teasdale comptaient parmi les organisatrices de l'événement.
Photo : Michel Caron

En soumettant son projet à la direction de l'Université, l'AGES a fait valoir que l'initiative répondait aux axes et objectifs du plan stratégique 2010-2015 de l'Université, notamment l'axe 5 qui vise à «se construire un milieu de vie de qualité», ainsi que l'orientation 4.2, qui est de «faire de l'Université et de la Ville de Sherbrooke la référence québécoise en matière de développement durable».

De plus, étant associé au microprogramme en écologie appliquée, cette initiative s'inscrit aussi dans les critères du Cadre de référence sur les parcours de professionnalisation, un ouvrage qui modèle désormais les façons d'enseigner à l'Université.

«Nous avions en tête cinq ou six projets qui nous semblaient intéressants à soumettre à l'Université pour contribuer aux initiatives d'aménagement qui se font ici et là, comme le cœur du campus ou la plantation d'arbres qui a été faite récemment près du stade extérieur par l'organisme Action Saint-François. Nous espérons que notre projet saura en inspirer d'autres!» conclut Catherine Houbart.


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