Subvention d’un nouveau projet de recherche
Comprendre l’impact de la pollution sur le cancer du sein
Comment certains polluants environnementaux peuvent-ils favoriser la progression de cancers du sein? À défaut de supprimer ces polluants persistants, peut-on entraver leurs actions sur la progression tumorale?
Alors même qu’en 2010, plus de 23 000 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein, les mécanismes biologiques fondamentaux de ces polluants sont encore bien mal connus.
Le professeur Luc Gaudreau, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en mécanisme de transcription génique, démarre un projet de recherche qui pourrait apporter une partie de la réponse.
Le chercheur s’intéresse particulièrement à une protéine qui régule des gènes impliqués dans la détoxification de polluants environnementaux persistants comme la dioxine ou encore le benzopyrène qu’on retrouve dans la fumée de cigarette. La réponse de ce récepteur permet normalement d’éliminer les toxines, toutefois elle pourrait avoir une interaction avec une autre protéine, le récepteur de l’œstrogène, dont l’impact est très important sur la progression tumorale et les éventuels traitements.
«Lorsque la voie de signalisation du récepteur de l’œstrogène est active et en présence de polluants persistants, le récepteur de l’œstrogène peut inhiber une voie bénéfique de détoxification du récepteur AhR et induire la production d’un œstrogène génotoxique qui favoriserait la progression du cancer», explique Luc Gaudreau.
Le professeur Gaudreau espère comprendre ce mécanisme fondamental et éventuellement comment empêcher celui-ci.
Son projet de recherche, qui s'intitule Caractérisation de la répression de la signalisation du récepteur de la dioxine par l’œstrogène, reçoit de la Société de recherche sur le cancer 120 000 $ pour les deux prochaines années.