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Un environnement d'échange entre chercheurs

Le Laboratoire pour la recherche critique en droit voit le jour

Sabrina Tremblay-Huet, Sophie Audette-Chapdelaine, Nicolas Thiffault et Hélène Mayrand.
Sabrina Tremblay-Huet, Sophie Audette-Chapdelaine, Nicolas Thiffault et Hélène Mayrand.
Photo : Université de Sherbrooke

Travaillant souvent individuellement, les chercheurs en droit sont parfois confrontés à une forme d’isolement. Or, l’échange et la discussion sont essentiels à la poursuite de travaux et à l’avancement de la recherche. Accompagnés de la professeure Hélène Mayrant de la Faculté de droit, les étudiants Sabrina Tremblay-Huet, Sophie Audette-Chapdelaine et Nicolas Thiffault se sont mobilisés pour créer un nouvel environnement d’échange : le Laboratoire pour la recherche critique en droit.

Lancé officiellement le 12 février par la Faculté de droit, le Laboratoire vise trois axes principaux découlant des théories critiques et de projets appliqués. Tout d’abord, il vise à encourager les débats, les réflexions et les travaux de recherche en droit liés aux différents courants théoriques critiques. Ensuite, il favorise l’accessibilité aux travaux de recherche en droit, afin de les rendre moins élitistes et de permettre à tous les acteurs du milieu juridique ou d’autres disciplines de contribuer aux débats de la recherche en droit. Et troisièmement, il veut créer différents espaces de collaboration, de dialogue et de créativité entre chercheurs de tous horizons et autres membres de la communauté. Plus spécifiquement, le Laboratoire permettra la mise en œuvre et la réalisation de nombreux projets, y compris un colloque en mai.

Lors de la soirée de lancement, le professeur Mathieu Devinat, vice-doyen à la recherche de la Faculté de droit, a félicité cette initiative remarquable en insistant sur la valeur que le Laboratoire aura pour toute personne intéressée par le droit et la recherche en droit. Ces propos ont trouvé écho parmi les autres professeurs, membres du personnel et étudiants présents à l’événement.

Basé à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, le Laboratoire ouvre aussi ses activités à d’autres chercheurs associés, partenaires et collaborateurs. Ses membres actifs sont des chercheurs intéressés par les théories critiques, par l’accessibilité aux travaux de recherche universitaires et par l’utilité de valoriser la collaboration et les échanges entre chercheurs. Le titre de chercheur inclut les professeurs, post-doctorants, doctorants ou étudiants à la maîtrise de type recherche. Cela dit, toute personne intéressée par les travaux du Laboratoire, ou dont les travaux rejoignent sa mission, peut également s’y impliquer.

À propos des instigateurs du projet

Les recherches de la professeure Hélène Mayrand se concentrent sur la question de la protection environnementale de l’Arctique dans le contexte des changements climatiques. Développant une approche critique du droit international, elle s’intéresse aux limites et aux possibilités qu’offre le droit pour protéger l’environnement arctique, en particulier en ce qui a trait aux activités pétrolières et gazières, au transport maritime, aux droits des peuples autochtones et à la biodiversité. La professeure Mayrand s’intéresse également au développement de théories critiques en droit, à la relation entre droit et politique, plus précisément à la légitimité du droit, à la primauté du droit et à la relation de réciprocité que l’État doit maintenir avec ses citoyens.

Sabrina Tremblay-Huet est étudiante au doctorat en droit à l’Université de Sherbrooke. Elle s’intéresse au droit international, aux droits humains au sein des Amériques, à la théorie du droit et au droit animal. Dans le cadre de ses recherches doctorales, elle explore les normes internationales de droits humains applicables au tourisme tout-inclus dans les Caraïbes, selon une approche postcolonialiste.

Sophie Audette-Chapdelaine est étudiante au doctorat en droit à l’Université de Sherbrooke. Anthropologue et juriste, elle est diplômée en droit (Université McGill, 2002-2006) et en anthropologie culturelle et sociale (Université McGill, 2003-2006; Université Laval, 2010-2012). Ses intérêts portent notamment sur l’anthropologie du droit et des connaissances, le droit de l’éducation, l’anthropologie médicale, l’anthropologie de l’environnement, la méthodologie de la recherche et les théories critiques. Dans le cadre de ses recherches doctorales, elle explore l’articulation entre certaines structures normatives (formelles et informelles) et l’existence de conceptions particulières du savoir. Elle s’intéresse également à la création d’espaces collaboratifs facilitant le libre partage et la co-construction de connaissances.

Nicholas Thiffault est étudiant à la maîtrise-recherche en droit de l’Université de Sherbrooke. Ses intérêts de recherche portent notamment sur les questions culturelles, la théorie du droit et la réflexion critique des construits normatifs. Ses travaux de recherche actuels examinent le régime de droits d’auteur, plus particulièrement ses principes fondamentaux, son efficacité normative à atteindre ses objectifs et les questions de corrélation transnationales entre les différents systèmes nationaux et internationaux.


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