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Maladie d'Alzheimer

Marcher pour avoir un cerveau en santé

Photo : Centre de recherche sur le vieillissement

C’est bien connu, la pratique d’activité physique est bénéfique pour tous et à tous les âges. Le professeur Stephen Cunnane et son équipe ont découvert que la pratique d’activité physique est aussi bénéfique chez les personnes souffrant d’Alzheimer puisque cela permettrait à leur cerveau de mieux fonctionner.

« Très grand consommateur d’énergie, le cerveau utilise principalement le glucose de notre alimentation comme carburant, explique le professeur-chercheur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'UdeS et au Centre de recherche sur le vieillissement (CDRV). Lorsqu'une personne souffre de la maladie d’Alzheimer, le cerveau est moins bien capable d’utiliser le glucose, ce qui entraîne une carence en énergie et engendre les troubles de mémoire. » La solution à ce problème énergétique? L’apport d’un autre carburant au cerveau, les cétones, qui pourrait compenser ce déficit en glucose.

La marche aide à stimuler les cétones

L’équipe du professeur Stephen Cunnane a découvert que la marche peut stimuler la production de cétones qui sont en fait un dérivé des gras alimentaires ou corporels. Une étude a d’ailleurs été réalisée chez une dizaine de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade léger. Elles devaient suivre un programme de marche supervisé de 15 à 40 minutes à raison de trois fois par semaine, pendant trois mois. « Nous avons découvert que la pratique régulière de la marche permettait d’augmenter l’énergie utilisée au cerveau et semblait même améliorer le score à certains tests cognitifs, dont celui sur la vitesse de traitement de l’information », affirme le chercheur.

Ces résultats prometteurs ont été publiés récemment par Christian-Alexandre Castellano, membre de l’équipe de Stephen Cunnane, dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease. Cet article est le fruit de plusieurs années de recherche et l’aboutissement d’une étroite collaboration entre plusieurs médecins et chercheurs du CDRV ainsi que Dre Nancy Paquet et Dr Éric Turcotte, tous deux nucléistes à l’Hôpital Fleurimont du CIUSSS de l’Estrie-CHIUS et professeurs-chercheurs à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’UdeS et au Centre de recherche du CHUS.

Ce texte est basé sur un article de Mélissa Letendre Lapointe du Centre de recherche sur le vieillissement.