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Grâce à l'acquisition d'un bâtiment existant

L'UdeS se dote d'un pavillon entièrement dédié à la recherche sur le cancer

L'édifice abritant le Pavillon de recherche appliquée sur le cancer sera agrandi, passant de 8000 m2 à quelque 11 700 m2.
L'édifice abritant le Pavillon de recherche appliquée sur le cancer sera agrandi, passant de 8000 m2 à quelque 11 700 m2.
Photo : Michel Caron

D'ici mars 2011, l'UdeS aménagera le Pavillon de recherche appliquée sur le cancer en acquérant l'édifice abritant le Centre de développement des biotechnologies de Sherbrooke. L'immeuble de quatre étages situé au Campus de la santé réunira sous un même toit 31 équipes de recherche sur le cancer. L'édifice sera agrandi : sa superficie passera de 8000 m2 à quelque 11 700 m2. Ce projet très attendu de 31,4 M$ a reçu le soutien financier des gouvernements provincial et fédéral, dans le cadre de l'Entente Canada-Québec sur le Programme d'infrastructure du savoir.

Regroupant des expertises en génomique fonctionnelle, en RNomique, en protéomique du cancer ainsi qu'en oncologie moléculaire et en biologie cellulaire du cancer, les chercheuses et chercheurs qui s'installeront au Pavillon de recherche appliquée sur le cancer sont actuellement localisés à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, au Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel et au Centre de développement des biotechnologies de Sherbrooke.

Des chercheurs du laboratoire de génomique fonctionnelle logent déjà dans l'édifice dont l'UdeS se porte acquéreur.
Des chercheurs du laboratoire de génomique fonctionnelle logent déjà dans l'édifice dont l'UdeS se porte acquéreur.
Photo : Michel Caron

Le doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, Réjean Hébert, explique que le nouveau pavillon permettra de continuer de développer les créneaux d'excellence qui ont placé l'UdeS à l'avant-garde de la recherche. Il cite notamment l'exemple des travaux sur l'utilisation du génome pour mieux identifier précocement les cancers et trouver des traitements plus spécifiques. Sherbrooke se démarque également dans l'imagerie, la radio-oncologie et la recherche sur les cancers digestifs, rappelle le doyen.

«On a entendu le discours des cinq grandes universités canadiennes qui voudraient accaparer le financement de la recherche, mais on sait que l'innovation vient souvent d'universités de moyenne taille, comme Sherbrooke, estime Réjean Hébert. Nous sommes actuellement à l'avant-garde internationale dans des secteurs de pointe, et il faut cibler des créneaux où l'on peut se démarquer. Avec des secteurs de pointe, les meilleurs chercheurs et les équipements top niveau, nous sommes persuadés que l'innovation a toutes les chances de fleurir dans un milieu qui a ciblé des créneaux.»

Ces dernières années, l'expertise et le caractère visionnaire des chercheuses et chercheurs de l'UdeS ont porté fruit et généré le financement et l'achat d'équipements spécialisés de haute performance. Le vice-doyen à la recherche, Darel Hunting, dit que le Pavillon de recherche appliquée sur le cancer offrira des lieux de recherche très fonctionnels qui permettront d'implanter de tels équipements : «Le bâtiment permettra de partager des plateformes communes très technologiques, et fournira des espaces pour installer des équipements pour lesquels nous avions reçu du financement, mais que nous n'avions pas encore pu acquérir, faute de lieux et d'infrastructures adéquates pour les loger. Le bâtiment requiert très peu de transformations et nous donne une occasion en or de mieux organiser la recherche.»

La professeure Nicole Gallo-Payet a également travaillé au dossier du Pavillon de recherche appliquée sur le cancer, ayant été vice-doyenne à la recherche jusqu'en 2007. «Ce projet était nécessaire puisque la recherche sur le cancer s'est beaucoup développée ces 10 dernières années. Or, nous logions les nouveaux chercheurs en fonction des espaces disponibles. Ceux-ci occupaient des bureaux répartis sur 11 étages et 3 laboratoires. De plus, cette recherche nécessite des équipements extrêmement sophistiqués, mais les structures actuelles de la Faculté – par exemple pour l'alimentation en électricité – n'était pas adaptée», dit-elle.

Le pavillon favorisera donc les projets de plateformes intégratives et structurantes, la réalisation optimale de nombreux projets de recherche, en plus de l'instigation et du développement de nouveaux projets et l'accueil de nouveaux équipements. À long terme, il est prévisible que les fruits de la recherche menée au Pavillon de recherche appliquée sur le cancer contribueront à réduire le fardeau des soins de la santé à plusieurs niveaux, notamment par un dépistage précoce plus efficace et fiable et le développement de nouvelles stratégies de traitement du cancer.